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Innovation de rupture: comment rechercher l’inimaginable

Innovation de rupture: comment rechercher l’inimaginable
Au milieu des années 80, Garry Hamel, un des grands gourous californiens du management, avait jeté un pavé dans la mare : l’ère du progrès conventionnel et linéaire était révolue. Le changement n’était plus ni additif, ni linéaire. Il était discontinu. Pour chevaucher ce progrès-là, les entreprises devaient inventer un système créatif non linéaire. Trente ans plus tard, le postulat est passé dans les mœurs « corporate » et chaque dirigeant sait que l’innovation incrémentale, ce changement graduel, modeste et continu de l’existant, ne suffit plus. Trouver le secret de la rupture réussie n’est pas donné à tout le monde. L’innovation incrémentale se déploie dans un contexte connu, dit de « conception réglée ». En revanche, quand un fabricant automobile passe du véhicule à essence au véhicule tout électrique, quand un entrepreneur de travaux publics délaisse le béton ordinaire au profit du béton de chanvre, il quitte le havre de la « conception réglée » et travaille sans filet.

Pourquoi la peur de la science ? Belle et rare unanimité : la plupart des économistes, la majorité des politiques, en appellent à l’Innovation Technologique pour nous sortir de la langueur et du déclin relatif. Le propos est souvent plus intuitif qu’argumenté mais il convainc. L’innovation, bien sûr, peut nourrir le mécanisme, on ne peut plus classiquement capitaliste et matérialiste du soutien de la demande et de la compétitivité internationale par une offre sans cesse plus performante, plus belle, plus fonctionnelle, etc… Mais l’innovation peut aussi rendre cette démarche de croissance quantitative compatible avec d’autres préoccupations plus « élevées » portant sur la préservation de la planète, le vieillissement de la population, l’augmentation de notre efficacité énergétique, bref la durabilité de notre train de vie. Le lien entre innovation technologique et science ne fait pas non plus de doutes. Rédigé par Yann de Lestang Partager

Repenser la gestion : le point sur une analyse d’Arman Hatchuel A l’évolution du capitalisme, s’est bien évidemment adjointe celle des organisations et du management des firmes, soit, de la gestion. Armand Hatchuel revient donc dans ce papier sur les révolutions majeures qui ont marqué l’histoire de la gestion des firmes et s’interroge sur le modèle de gestion contemporain : quel modèle les entreprises ont-elles aujourd’hui adopté ? Pour quelles raisons ? Contrairement à bon nombre de publications économiques, l’intérêt de l’article d’Armand Hatchuel vient de sa volonté d’analyser la gestion des firmes et leur émergence même, comme le résultat d’un procès historique. Tout d’abord, Armand Hatchuel décèle 3 révolutions majeures dans l’histoire de la gestion : Cette histoire commence avec la compagnie italienne, née à la Renaissance en Italie comme réponse à la complexification et à l’intensification des échanges marchands au Moyen Age. A quel modèle sommes nous désormais confrontés ?

Des innovations qu'il faudra bien digérer Le cabinet américain McKinsey a récemment publié une étude prospective visant à identifier les secteurs technologiques qui grâce à leurs innovations pourraient, sinon transformer le monde, mais en tout cas créer de la richesse économique dans les 10 années à venir. Les transformations induites par ces technologies seront d'ailleurs probablement plus liées à l'organisation de la société autour d'elles qu'aux nouveaux usages qu'elles permettront. En effet, les évolutions attendues dans les 12 domaines identifiées par les analystes de McKinsey, seront certes génératrices de nouvelles perspectives économiques, mais elles seront également à l'origine de la disparition d'emplois qu'elles auront rendu obsolète. En somme, rien de bien nouveau, juste la répétition de ce que l'humanité a connu depuis fort longtemps : l'évolution ... Associées les une aux autres, ces innovations auront bien entendu un impact direct sur les capacités globales de l'être humain.

Parler en public A l'occasion d'un forum professionnel (salon du recrutement, exposition, salon., conférence...), peut-être aurez-vous l'occasion de vous faire remarquer en prenant la parole en public. Une question bien sentie, une anecdote, un témoignage, que sais-je, un numéro de claquettes. Se lever, attraper le micro qui circule de mains en mains, le tapoter doucement pour vous assurer que tout le monde vous entendra et, d'une voix chevrotante, vous vous livrerez à cet exercice que beaucoup de personnes redoutent (dont votre serviteur), parler devant 500 personnes... "Ouiii, bonjour, euh, je suis Jean-Pierre, euh..., on m'entend là ? Bon tout d'abord, pourquoi prendre la parole ? Maintenant, si vous voulez être positivement remarqué, voici quelques points à appliquer : 1- Dites bonjour et remerciez la personne qui vous a tendu le micro, souriez !

L'art méconnu de l’imitation | ParisTech Review ParisTech Review – Dans un monde qui valorise l’innovation, vous publiez Copycats, un livre sur les vertus de l’imitation. N’est-ce pas une provocation? Oded Shenkar - Mon idée n’était pas de jouer les originaux, et je donne d’ailleurs en exergue une citation de Theodore Levitt, un professeur de Harvard qui écrivait dès 1966: “L’imitation n’est pas seulement plus répandue que l’innovation, c’est une route bien plus fréquentée pour la croissance et les profits.” Mais il est certain que nous vivons aujourd’hui dans une culture qui promeut partout et sans cesse l’innovation, comme si c’était l’alpha et l’oméga du succès entrepreneurial. Or la réalité est bien différente, et c’est précisément ce que j’ai voulu rappeler dans mon livre. Mais cela n’a rien d’évident, tant est puissante la valorisation culturelle de l’innovation. Il y a en particulier deux phénomènes qu’on sous-estime complètement aujourd’hui. Si les imitateurs réussissent, c’est pour de très bonnes raisons. Assurément.

Pourquoi Nokia a perdu Je ne devrais jamais faire de prédictions, c’est un jeu dangereux auquel quelqu’un de raisonnable ne se livre jamais. Ou alors, il ne faudrait le faire qu’en se couvrant au maximum pour que quelque soit le résultat, on puisse prétendre l’avoir annoncé. Mais bon, je me lance quand même: il y a de bonne raisons de penser que Nokia a perdu la partie. Deux phénomènes se sont combinés pour mettre Nokia en grand danger. Nokia a en effet longtemps tout misé sur son système d’exploitation Symbian, lointain descendant de Psion, un pionnier en matière d’ordinateur de poche dans les années 90. Sans doute conscient de la nature de son problème, Nokia a débarqué son dirigeant en septembre dernier et l’a remplacé par Stephen Elop, un ancien de Microsoft, non finlandais qui plus est. L’exemple de Motorola est intéressant à un autre titre. Le parallèle avec Nokia est saisissant. Bien sûr, Nokia ne disparaîtra pas immédiatement. Like this: J'aime chargement…

La disparition de la capacité créative comme cause du déclin des organisations La disparition de la capacité créative permet d’expliquer le déclin de certaines entreprises. Par Philippe Silberzahn. La question toujours d’actualité de la dynamique d’innovation des entreprises se prête assez bien à un exercice auquel je souhaitais me livrer depuis pas mal de temps, celui d’essayer d’appliquer les théories de l’historien des civilisations Arnold Toynbee au monde de l’entreprise. Toynbee est l’auteur fameux de L’Histoire, un livre monumental sur l’histoire des civilisations. Nous avons donc ainsi les trois points essentiels de la thèse de Toynbee : La source du déclin (cassure) est la perte de capacité créative de l’élite.Les effets de la cassure en termes de performance ne sont pas visibles immédiatement.L’élite créative fait progressivement place à une élite dominante, c’est-à-dire que la civilisation passe d’une logique d’adhésion à une logique de contrôle. Il est naturellement tentant d’essayer d’appliquer cette thèse à l’entreprise. —Sur le web

Ce que je propose ! Nous l'avons évoqué récemment, il semble que le CV, s'il est lu par un œil humain, soit parcouru dans un laps de temps extrêmement court, de 15 secondes à une minute. Pourquoi ce temps si court ? Parce que "éplucher" 300 à 400 CV prend un certain temps et que ce temps n'est pas élastique (à vos calculatrices !). "Mais enfin, je ne vais tout de même pas graver mon CV dans du yaourt pour qu'il soit lisse !" Posez-vous une seule question : que recherche le recruteur à la lecture de votre CV ? Par la suite, vous montrerez dans la deuxième rubrique de votre CV, celle qui relate votre expérience professionnelle. Bref, peu de temps pour lire le CV, alors gardez à l'esprit ces deux questions de bon sens : "quelles compétences puis-je vous proposer et qu'est-ce qui me permet de vous affirmer que je maîtrise bien ces compétences ?".

Francis Pisani : « Il faut remettre en question le concept d’innovation » “Il n’y aura pas de web 3.0 après le web 2.0″, expliquent Dominique Piotet et Francis Pisani, dans la seconde édition de leur ouvrage, “Comment le Web change le monde ?”. Analyste dans la Silicon Valley et journaliste indépendant longtemps basé en Californie, les deux co-auteurs préfèrent le terme de “Web Métis”, une imbrication de technologies et de nouveaux usages. À l’occasion de la conférence “Du web 2.0 au web métis”, ce vendredi 9 septembre à La Cantine, Francis Pisani nous ouvre une fenêtre sur le web de demain. Pourquoi parlez-vous de « Web Métis » ? Je vais répondre de façon alambiquée. Pour définir le « Web Métis », vous évoquez un futur des technologies de l’information marqué par l’hyperconnectivité, la mobilité, l’importance des réseaux sociaux… Les réseaux sociaux sont un bon exemple de ce « Web Métis ». On assiste aujourd’hui à une vraie prise de conscience du poids des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

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