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L'euro, ou la haine de la démocratie

L'euro, ou la haine de la démocratie
Forcément, ça leur a coupé la chique. Qu’on puisse jouer la carte de la démocratie, c’est la chose qui est maintenant tellement hors de leur entendement qu’elle les laisse toujours sidérés, pantois et démunis. Vraiment, à cet instant, on aurait voulu voir leurs têtes, mâchoires décrochées comme des tiroirs de commodes fraîchement cambriolées : Sapin, Hollande, Moscovici, leurs experts organiques, leurs journalistes de propagande, tous ceux qui n’ayant que la « modernité » à la bouche se sont si constamment efforcés d’en finir avec le peuple, pénible démos, et pénible démocratie quand il lui vient à l’idée de ne pas se contenter de valider ce qui a été décidé pour elle. Mais c’est une némésis et personne n’y pourra rien : il vient toujours un moment où la politique chassée par la porte revient par la fenêtre. Plus elle a été chassée obstinément d’ailleurs, et plus ses retours sont fracassants. Le référendum, ou le retour du refoulé Les institutions de la haine politique Le moment du chaos

« Jusqu'à quand ? » (Frédéric Lordon) Face à cette réalité, Frédéric Lordon nous livre ses trois thèses qui apparaissent fondamentales. Tout d'abord, il démontre que la concurrence, alliée à la cupidité, est la force par excellence de l'aveuglement du risque et de l'emballement collectif. Les acteurs des marchés financiers recherchent le profit à tout prix quel que soit le niveau de risque. Pour ne pas se faire distancer et atteindre le même niveau de rentabilité que la concurrence, les institutions financières prennent les mêmes risques les concurrents ayant atteint la meilleure rentabilité. En réalité, la concurrence tend à produire de l'homogénéité au détriment de la diversité. Dans la même veine, l'auteur montre que « l'innovation » financière, bien loin d'apporter un quelconque progrès, correspond en réalité à un déni des risques qui favorise leur accumulation. La dernière thèse de Frédéric Lordon est que la mesure du risque ex-ante est impossible.

Marc Chesney: «Une taxe sur les transactions financières pourrait remplacer tous les impôts actuels» Dans son dernier ouvrage*, Marc Chesney dresse un parallèle entre la Première Guerre mondiale et la crise financière de 2008. Pour le professeur de finance de l’Université de Zurich, une société civilisée vacille dans les deux cas. Aujourd’hui, une aristocratie financière a pris le pouvoir au détriment du reste de la population, dénonce-t-il, tout en proposant des solutions. Le Temps: Vous comparez la crise financière et la Première Guerre mondiale, n’est-ce pas exagéré? Marc Chesney: Il s’agit uniquement de comparer l’Europe de 1914 à celle d’aujourd’hui. Lire aussi: En Suisse, les inégalités de revenu sont moins flagrantes qu’ailleurs Le nombre de chômeurs dans le monde a augmenté d’environ 60 millions par rapport à 2007. – Vous le dites, la croissance frémit. – La chute des prix du pétrole explique principalement ces frémissements de croissance. – En apparence effectivement. Lire aussi: L’éloge de la rupture économique de Philippe Aghion – Tant mieux. – La question portait sur UBS…

01/ FRÉDÉRIC LORDON, « VIVE LA LOI EL KHOMRI ! » Cette loi on s’en fout, dit LORDON, dans une très chaude ambiance, « mais il nous manquait réellement quelque chose pour faire précipiter à grande échelle tout ce qui est en suspension depuis si longtemps. » Nous ne revendiquons rien, « revendiquer c’est déjà s’être soumis, revendiquer c’est s’adresser à une puissance tutélaire aimable, un débonnaire bienfaiteur. Les enfants réclament, grandis, ils revendiquent. » « Qui a besoin de qui ? Un reportage radio d’Anaëlle Verzaux [15’28]. Télécharger le MP3- Écouter dans une nouvelle fenêtre - Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37 reportage : Anaëlle VERZAUX réalisation : Jérôme CHELIUS préparation : Jonathan DUONG (Vous pouvez podcaster ce reportage en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)

La proposition de la Troïka et la réponse du gouvernement grec -- VangelisGoulas La Commission européenne a rendue publique la proposition des institutions, dans l’optique du référendum du dimanche 5 juillet. En effet, son président Jean-Claude Juncker, renvoie, via Twitter, au communiqué de la Commission, afin que le peuple grec soit informé avec « une plus grande transparence ». Voici en détails le communiqué de la Commission européenne au sujet de la Grèce : « Information de la Commission européenne relative aux dernières propositions dans le cadre des négociations avec la Grèce Bruxelles, le 28 Juin 2015 Pour l’information du peuple grec et dans un esprit de transparence, la Commission européenne publie ses dernières propositions en accord avec les institutions (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), lesquelles prennent en compte les propositions des autorités grecques des 8, 14, 22 et 25 Juin 2015 ,mais aussi les négociations au niveau politique et technique tout au long de la semaine. – le gel des retraites jusqu’en 2021

Le complotiste de l’Élysée, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 2 février 2019) On peut tenir pour l’un des symptômes les plus caractéristiques des crises organiques l’emballement des événements, et la survenue à haute fréquence de faits ou de déclarations parfaitement renversants. En moins de vingt-quatre heures, nous aurons eu les enregistrements Benalla, aussitôt enchaînés avec une rafale de propos à demi-« off » signés Macron, et la mesure du dérèglement général est donnée à ceci que, dans la compétition des deux, c’est Benalla qui fait figure de gnome. En fait, on n’arrive plus à suivre. Lire aussi Mathias Reymond, « Ils l’ont tant aimé », Le Monde diplomatique, février 2019. Il le faut pourtant, car tout est magnifique. Macron en « off », c’est chatoyant. Avec « Jojo » déjà, il y avait de quoi faire — un hashtag #JeSuisJojo par exemple ? C’est tellement ahurissant qu’on est presque obligé de se demander s’il n’y a pas quelque part de malignité chez les scribes du Point. Qui s’étonnera, en tout cas, que la stratégie RT rentre comme dans du beurre ?

Emprunts toxiques : Saint-Cast-Le-Guildo fait condamner Dexia C'est une première dans le scandale des emprunts toxiques. Le tribunal de grande instance de Nanterre condamne la banque Dexia pour défaut d'information après la commercialisation d'un prêt à la commune de Saint-Cast-Le-Guildo, dans les Côtes d'Armor. Le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné la banque Dexia à verser 826.260 € à la commune de Saint-Cast-Le-Guildo, dans les Côtes-d'Armor. "A l’époque, nous n’avions pas pris de conseiller, sachant que Dexia était la banque des collectivités, et il n’y avait aucune raison de ne pas faire confiance à cette banque qui nous suivait depuis des années", explique Josiane Allory, maire PS de Saint-Cast-Le-Guildo, conseillère municipale en 2007. Condamnation de Dexia : "C’est une reconnaissance de notre préjudice", explique Josiane Allory, la maire de Saint-Cast-Le-Guildo Un manque d'information Saint-Cast-Le-Guildo, enlisée dans son prêt, a donc dénoncé l'emprunt toxique devant un tribunal et a obtenu gain de cause.

Le capitalisme ne rendra pas les clés gentiment, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 novembre 2019) Vous vous dites « à contresens de (votre) époque ». Vous mobilisez en effet un quatuor qui n’a plus très bonne presse à gauche : Lénine, Trotsky, dictature du prolétariat et grand soir. Quand l’idéal de « démocratie directe horizontale » s’impose avec force, pourquoi cette résurrection ? Par enchaînement logique. Un spectre hante votre livre : « combien ». C’est la question décisive. Ce nombre serait, au lendemain de la révolution, « le seul antidote au déchaînement » capitaliste. J’allais dire que c’est l’écart entre une condition nécessaire et une condition suffisante. Au titan (le capital), vous assurez qu’il faut opposer un géant (les masses). « Rupture globale ou (…) rien », résumez-vous. Je ne dirais pas ça — « entre-deux ». Vous rappelez que l’écrasement de Kronstadt par les bolcheviks a marqué « un coup d’arrêt » démocratique. Oui, il y était. Il y a dans vos pages un souci de l’homme ordinaire — de « la gente común », diraient les zapatistes. Même pas d’une.

Porto Rico risque aussi de ne pas payer sa dette État libre associé aux États-Unis, la petite île de Porto Rico est aujourd'hui au bord du précipice avec une dette estimée à 72 milliards de dollars pour une population de 3,6 millions d'habitants. Son gouverneur parle d'une «spirale de la mort». C'est une situation qui offre un écho inquiétant à la situation grecque. Cité par le New York Times, le gouverneur de l'île de Porto Rico, située dans les Caraïbes avec un statut d'état «libre associé aux États-Unis», a estimé dimanche que la dette de son territoire n'était «pas payable». «Il n'y a pas d'autres possibilités. J'adorerais avoir une option plus simple, avoue Alejandro García Padilla. L'objectif est de sortir de «la spirale de la mort» dans laquelle l'île est entrée depuis un petit moins de dix ans. Les agences de notation ont placé les obligations de Porto Rico dans la catégorie des «junk bonds», comprendre les obligations pourries jugées à haut risque.

Charlot ministre de la vérité, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 février 2017) Admettons-le : au début on n’a pas voulu y croire. Lorsque le 3 janvier on a entendu Samuel Laurent, « décodeur » en chef au Monde, annoncer « une innovation technologique (1) » conçue pour défaire la post-vérité, on s’est dit que c’était trop beau pour être vrai. Mais l’époque dispense sans compter, et il faut désormais tenir pour acquis qu’elle est capable de tout. La suite a prouvé combien. Il y a d’abord ce nom grotesque, Decodex, qui fait surtout penser aux collants bleus de Fantômas ou bien au manteau noir de Judex — et donne irrésistiblement envie d’avoir accès aux minutes du brainstorming, qu’on imagine quelque part entre Veritator, Orthofact et Rectifias. Il y a surtout une trouvaille dont on ne sait plus s’il faut l’assimiler au geste d’une performance artistique ou au comique du cinéma muet. L’hôpital, la charité Pour son malheur en effet, il n’est pas une de ses phrases qui ne puisse aussitôt lui être retournée. Quand les autorités ne font plus autorité Normalisation de fer

L'Eurogroupe refuse de prolonger l'aide à la Grèce au-delà du 30 juin - rts.ch - Monde Les ministres des Finances de la zone euro ont rejeté samedi la demande grecque de l'extension du programme d'assistance financière "de quelques semaines", ce que réclamait Athènes pour pouvoir organiser le référendum prévu le 5 juillet. >>Lire: La Grèce dégaine l'arme ultime du référendum face à ses créanciers Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a confirmé lors d'une conférence de presse que le programme en cours allait expirer le 30 juin. Les 15,3 milliards d'euros qu'il contient encore cesseront d'être disponibles après cette date. La réunion de l'Eurogroupe sera suivie par une rencontre séparée à laquelle la Grèce ne participera pas "pour discuter des conséquences". Le référendum grec "a fermé la porte aux discussions" "Je suis très négativement surpris" par la nouvelle, avait assuré plus tôt samedi Jeroen Dijsselbloem à son arrivée à la réunion d'urgence consacrée à la situation financière de la Grèce. "Une très désagréable surprise" ats/reuters/mre

Paniques anticomplotistes, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 25 novembre 2020) Si Hold-up n’avait pas existé, les anticomplotistes l’auraient inventé. C’est le produit parfait, le bloc de complotisme-étalon en platine iridié, déposé au Pavillon de Breteuil à Sèvres. De très belles trouvailles, des intervenants dont certains ont passé le 38e parallèle comme des chefs : une bénédiction. Altérée cependant parce que, certes, on est content d’avoir raison et d’être la rationalité incarnée, mais quand même l’époque est sombre et on rit moins. La Terre plate et la Lune creuse, on veut bien, ça c’est vraiment drôle, mais QAnon beaucoup moins, ça fait de la politique, le cas échéant ça prend des armes ; aux fusils près et du train où vont les choses on pourrait bientôt avoir les mêmes à la maison. D’ailleurs, on commence à les avoir. D’une forme à l’autre (mais la même) Lire aussi Serge Halimi, « Dès maintenant ! Complotistes ou décrypteurs ? Mais les médias ont passé ce point d’inquiétude où l’on sent bien qu’on ne peut plus se contenter de la stigmatisation des cinglés.

Alexis Tsipras soumet le plan d'aide à la Grèce à un référendum par Lefteris Papadimas et Renee Maltezou ATHENES (Reuters) - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé tard vendredi soir la tenue le 5 juillet prochain d'un référendum sur le projet d'accord "argent frais contre réformes" soumis par les créanciers d'Athènes qu'il a qualifié d'"ultimatum" contraire aux principes fondateurs de l'Europe. L'initiative inattendue du chef de file du parti de gauche anti-austérité Syriza est un coup de théâtre sans précédent dans les négociations engagées voici cinq mois entre son gouvernement et les bailleurs de fonds de la Grèce. En se tournant vers les électeurs, Tsipras accentue encore un peu plus l'incertitude alors que la Grèce, à court de liquidités, risque de se retrouver en défaut de paiement dès mardi, 30 juin - il lui faudrait alors rembourser 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) - et de s'exposer à une ruée aux guichets de ses banques et à la mise en place d'un contrôle des capitaux.

Quand le CIC surréagit à un simple tweet En vrai, y'a que Gad Elmaleh qui aime sa banque. Nous autres, pauvres clients lambda, on ne l'aime pas trop... Parce qu'elle nous facture des trucs fantaisistes, parce qu'elle fait des erreurs, parce qu'elle essaye toujours de nous refourguer des trucs pour nous saigner sans nous tuer et SURTOUT parce qu'elle propose des outils en ligne sortis tout droit des années 90, conçus avec le bon sens d'un ver de terre sous ecstasy. J'ai d'ailleurs plusieurs fois protesté contre ma banque sur les réseaux sociaux. La Caisse d'Épargne d'abord et le Crédit Lyonnais ensuite... Mais aucun n'avait osé me faire le même coup de chacal qu'ils ont fait au chercheur en sécurité Sorcier_FXK. Celle-ci exige entre autres, l'accès à TOUS les contacts, la géolocalisation du téléphone, l'identité du propriétaire du téléphone, l'identifiant du téléphone, le numéro de téléphone et les numéros appelés, sans oublier l'accès à votre galerie photo. Rien de bien violent. La question, c'est POURQUOI ?

Une commission d'audit recommande la suspension du remboursement de la dette grecque Les conclusions préliminaires de la commission d’audit, présentées au gouvernement grec mercredi matin, attestent en outre que les créanciers savaient que les mesures d’austérité imposées aux pays provoqueraient des dégâts sociaux sans résoudre la situation économique. Les experts recommandent à ce titre au gouvernement grec de suspendre le remboursement de sa dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics., arguant que les droits fondamentaux priment sur ceux des créanciers. À ce jour, 187 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale). Cliquez pour plus.

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