background preloader

Grèce : à quoi sert le contrôle des capitaux ?

Grèce : à quoi sert le contrôle des capitaux ?
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Marie Charrel Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé dimanche 28 juin à la télévision la fermeture temporaire des banques grecques, mais aussi l'instauration d'un contrôle des capitaux. Les économistes étaient nombreux à penser qu’une telle mesure serait difficile à éviter si le ton continuait à monter entre la Grèce et ses créanciers. D’abord, parce que la fuite des dépôts se poursuit. Depuis 2010, plus de 80 milliards d’euros ont quitté le pays, et le mouvement s’est encore accéléré après l’annonce d’un référendum vendredi par le premier ministre Alexis Tspiras, appelant les Grecs à se prononcer pour ou contre la poursuite du plan d’aide européen et des réformes. Lire aussi : Crise grecque : l’Eurogroupe passe au « plan B » Dimanche, la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré qu’elle maintenait ses financements d’urgence – les ELA, « aide de liquidités d’urgence » – à leur niveau actuel. A quoi sert le contrôle des capitaux ?

La Russie et le contrôle des capitaux L’accélération de la dépréciation du Rouble a engendré des rumeurs persistantes sur un possible rétablissement du contrôle des capitaux en Russie. De fait, le problème apparaît être moins celui de la sortie des capitaux, que la BCR peut en réalité tolérer pendant une assez longue période, que celui d’une possible accélération de l’inflation. Il est clair que la politique monétaire de la Banque Centrale de Russie sera testée dans les semaines qui viennent. L’abandon du contrôle des capitaux en 2006 : une décision politique. Le contrôle des capitaux, qui avait été rétabli au moment de la crise de 1998, fut levé par paliers de 2002 à 2006. Graphique 1 Source: Banque Centrale de Russie et CEMI-EHESS Cette mesure avait été prise pour plusieurs raisons : L’abandon du contrôle des capitaux a donné naissance à l’illusion que le Rouble pourrait être un « havre de sécurité » lors des premiers mois de la crise financière internationale[1]. Tableau 1 Source : Banque centrale de Russie Graphique 2

Pays émergents: un contrôle des capitaux souvent nécessaire Les marchés naissants, ou marchés frontières, sont le nouveau dada des milieux d'investissement. Bien que ces pays à bas revenus - qui comprennent le Bangladesh et le Vietnam en Asie, le Honduras et la Bolivie en Amérique latine et le Kenya et le Ghana en Afrique - ont des marchés financiers modestes et peu développés, ils enregistrent une forte croissance et devraient compter au nombre des économies émergentes à l'avenir. Ces quatre dernières années, les flux de capitaux privés vers les économies de frontières ont représenté près du double de ces flux vers les économies émergentes. La question de savoir s'il faut s'en réjouir ou se lamenter est devenue une sorte de test de Rorschach pour les analystes et décideurs économiques. Les entrées de capitaux n'ont pas suffisamment encouragé l'investissement Nous savons aujourd'hui que la promesse présentée par la liberté de mouvement des capitaux ne s'est pas réalisée. Le FMI admet l'intérêt possible d'un contrôle des capitaux...

Les contrôles de capitaux : une idée qui fait son chemin L’idée que les contrôles de capitaux appartiendraient au passé a été développée dans les années 1990[1]. Le Fonds monétaire international (FMI) se fit alors le vecteur de cette idée et imposa, chaque fois qu’il le pu, un démantèlement des contrôles sur les capitaux. Aux États-Unis on assista à la vague finale de démantèlement de la réglementation qui emporte le dernier vestige des mesures prises à la suite de la crise de 1929, le Glass-Steagall Act. Tout ceci aboutit à des crises financières d’une ampleur inégalée, d’abord dans les pays émergents[2] (Corée, Indonésie, Russie) puis, en 2007 dans les pays développés. Les semences de la catastrophe avaient déjà été plantées. Les politiques recommandées par le FMI[4], sous la pression des autorités américaines, ont souvent contribué à aggraver la situation. La finance déréglementée, ses conséquences macroéconomiques et la zone Euro De cet épisode, les partisans de l’Euro tirèrent l’un de leurs principaux arguments. Citation [1] R. [2] H.

Faut-il contrôler les flux de capitaux dans la zone euro ? | BSI Economics Résumé: - Les situations de trappe à liquidité rendent efficace l'utilisation de contrôle de capitaux pour restaurer l'efficacité de la politique monétaire - Devereux et Yetman trouvent que les contrôles de capitaux ne sont toutefois pas souhaitables car ils entravent la diversification du risque - En union monétaire, ils permettent en revanche d'atténuer la récession pour les pays de la périphérie en cas de hausse des primes de risque - Ils peuvent également être envisagés en tant que politique macro-prudentielle, d'autant qu'ils n'ont pas d'effets directs négatifs sur les pays partenaires, contrairement aux politiques de dévaluations compétitives. La Banque centrale chypriote instaurait en mars dernier des contrôles de capitaux en complément des mesures de sortie de crise négociées avec l'Union européenne. Le trilemme de la politique monétaire Un danger pour la diversification des risques Des gains potentiels au sein d'une union monétaire Frictions financières et politique macro-prudentielle

Related: