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Les blogueurs sont fatigués de toute cette gratitude

Les blogueurs sont fatigués de toute cette gratitude
"Misère, misère, nous sommes les damnés de la Noosphère, notre prose mérite salaire !". Entendez vous ce cri monter des tréfonds de l'internet ? Gronder dans ces nouvelles plantations de coton dématérialisées que sont les agrégateurs et les fermes de contenu ? No more heroes, les blogueurs sont fatigués du clavier, en ont marre d'être des vaches à lait ! Oulala vieux débat vieux comme le Web, polémique usée...et puis personne ne vous oblige à bloguer gratuitement pour autrui, voire à bloguer tout court me direz vous. Pas faux. Réveillons nous: plus personne ne veut payer pour voir, pour lire, pour s'informer, pour s'enrichir (intellectuellement), s'éduquer ou se distraire. Alors revenons à nos moutons: c'est bien connu, tout travail mérite salaire, ou, alors cela s'appelle de l'esclavage ! Mais avec l'humain, les choses sont toujours plus compliquées. Perso, je suis toujours heureux comme un gosse de voir mes billets repris par mes amis d'Owni, Electron Libre ou Marianne 2.

Quand Google règnera sur la posthumanité... Palo Alto, Californie, 2018. Sergey "Brain" est l'empereur d'un monde connecté. Google est partout, anywhere, everywhere, anytime. Il a mis à genoux Microsoft, le géant déchu du logiciel qui a initié la grande révolution numérique. Et aussi Apple, dont feu le PDG Saint Jobs, a eu la naïveté de croire que son oeuvre perdurerait par la seule magie du bel objet technologique et du buzz marketing. 2 milliards d'individus se connectent chaque jour sur ses serveurs. Google a aussi un projet caché: la Singularité. Mais Sergey est inquiet. Maintenant le moindre expert en IA de seconde zone porte un gilet pare-balles et bénéficie d'une protection rapprochée. "Sergey Brain ne voulait pas finir comme Howard Hugues, malade et dément, richissime et parano. Voilà, c'était en résumé le meilleur des Googlemonde, un futur possible très proche, tel qu'il est raconté dans "Google Démocratie". "Nous ne scannons pas tous les livres de la planète pour qu'ils soient lus par des hommes.

Même pas mort dans ma deuxième vie numérique ! Le sujet est troublant, dérangeant. Pourtant, il faudra bien se pencher dessus, alors qu’un business commence à émerger autour de la gestion de votre vie numérique, de l’archivage de votre vie numérique, avec notamment le projet Total Recall ourdi par un Docteur de Mabuse de Microsoft. Votre vie numérisée pour l'éternité, l’immortalité digitale, la transcendance de l'humanité et son "augmentation" par la machine...Justement, il en était question au cours de la soirée #jesuismort , organisée mardi à La Cantine par nos amis de L'Atelier des Médias de RFI, Silicon Maniacs et Owni (retrouverez la vidéo à la fin de ce billet). Un truc de doux de dingues ? Au lendemain de la soirée #Jesuismort, nous avons donc décidé d'écrire ce billet à quatre mains avec ma collègue blogueuse et journaliste Capucine Cousin et de l'accueillir sur nos blogs respectifs (vive les billets co-brandés ;). Nos traces numériques esquissent déjà des prémices à notre postérité digitale.

Histoires de robots et autres machines Il y en a de toutes sortes : humanoïdes, zoomorphiques, pédomorphiques, montés sur roues, sur chenillettes, nageant comme des poissons, ou glissant sur le sol comme de drôles soucoupes... Un « défilé de robots » comme en aurait rêvé Isaac Asimov s'est déroulé du 23 au 25 mars dernier au Palais des Congrès de Lyon sous les yeux d'un public de « geeks » émerveillés et curieux comme des enfants. Pour sa première édition, le salon InnoRobo, organisé par le syndicat français de la robotique Syrobo présidé par Bruno Bonnell, a réussi à attirer les stars mécaniques et plus ou moins intelligentes de cette industrie que l'on dit émergente... depuis Jules Vernes. Plus d'une centaine de robots venus du Japon, de Corée du Sud, des Etats-Unis, mais aussi de l'Hexagone ont rivalisé de démos pour capter l'attention des visiteurs... et des acheteurs ou investisseurs potentiels. A InnoRobo, on n'en est pas encore là. Le cousin de R2-D2 Robots guerriers

Bazooka, un Regard Résolument Möderne Jeunes gens de l'ère Numerik, saviez-vous qu'il y a plus de trente ans d'autres jeunes gens portaient un Regard résolument Möderne sur le monde ? Sans Mac, sans palette graphique ni Internet, à la colle et au ciseau, à la sérigraphie et à la ronéo, ils inventèrent un graphisme délibérément CyperPunk et Növo. Prenant d'assaut le "Libération" baba cool des Seventie's, le collectif Bazooka emmené par Kiki Picasso s'empara de la Une du journal pendant plusieurs semaines, multipliant les provocations Punk et Dada...Anarchy in Libé, croix gammées et épingles dans le nez, esthétique fleurant bon la Propaganda des années 30 et le surréalisme socialiste, art de rue façon émeute white riot...Profondément marqué par le pop-art de Warhol et Roy Lichtenstein, et surtout par l'esthétique de la furia Punk déferlant d'outre-Manche, ces jeunes gens mödernes d'hier ont inspiré à leur tour toute une génération d'artistes underground des années 80 (MissTic notamment) jusqu'à aujourd'hui.

N'oublie pas que tu descends d'une longue lignée de chercheurs de vérité Le 20 février 2005, Hunter Stockton Thompson se tirait une balle de revolver dans la tête, dans son ranch d'Aspen Colorado. Et je m'aperçois aujourd'hui que j'ai manqué cet anniversaire. Je rattrape cet oubli ici et maintenant, en tapant paresseusement ces quelques lignes sur mon clavier. Quand le claquement sec de la détonation retentit, son fils, sa belle-fille et son petit fils se trouvaient dans la pièce à côté. Mais avant de partir au Walhalla des gonzo-journalistes s'enfiler des Wild Turkey et gober des buvards de LSD comme des bonbecs avec ce bon vieux Dr Gonzo, notre cher Hunter nous laissa quelques conseils. "Marche fièrement, sois cool, apprends à parler arabe, aime la musique et n'oublie jamais que tu appartiens à une longue lignée de chercheurs de vérité, d'amants et de guerriers" Depuis la "Lettre à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke, on n'a pas fait mieux comme testament en forme de leçon de vie à un tout jeune homme il me semble... Le journalisme ? Haw Haw :D

"François Duprat, une histoire de l'extrême-droite": ce webdoc qui va là où la télé ne va pas C’est un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Que ceux qui n’étaient pas nés dans les années 60-70, qui n’ont pas vécu l’onde de choc de l’après-mai 68 ne comprendront sans doute pas ou regarderont d’un œil narquois. Un temps de passion politique extrême où étudiants et lycéens se divisaient en deux camps : fafs contre bolchos, nationalistes et néo-fascistes contre trotskystes et maos, Fac d’Assas contre Sorbonne et Nanterre. Où hordes rouges et noires s’affrontaient, casquées, à coup de barres de fer pour rejouer la révolution russe, la guerre d’Espagne, celle du Vietnam…ou carrément le Front de l’Est. La légende noire de Duprat, mort le 18 mars 1978 dans un mystérieux attentat à la voiture piégé, ressurgit aujourd’hui par la grâce d’un formidable web-documentaire signé par l’historien Nicolas Lebourg et le réalisateur Joseph Beauregard et coproduit par Le Monde.fr, l’INA et 1+1 Production: “ François Duprat, une histoire de l’extrême-droite française ”.

"Total Recall", votre vie numérisée pour l'éternité ? En fondant la Bibliothèque d'Alexandrie en 288 avant JC, Alexandre le Grand nourrissait le projet fou de conserver tout le savoir de l'humanité depuis l'invention de l'écriture à Sumer et Babylone. Sous l'empire romain et au plus haut de sa gloire, cette merveille de l'Antiquité compta jusqu'à 700.000 volumes sur papyrus et parchemins...avant d'être détruite et pillée par les disciples chrétiens du dernier des Ptolémée en l'an 642 comme le raconte le récent peplum "Agora". Les savants et philosophes furent expulsés et toute cette mémoire partit en fumée, plongeant le monde dans l'éclipse intellectuelle et scientifique du bas moyen-âge. A l'époque nulle copie de sauvegarde n'était disponible... Mais quinze siècles plus tard, le saut technologique quantique permis par la révolution numérique rendrait presque palpable le rêve de garder pour l'éternité la mémoire de chaque être humain né sur cette Terre ! Mais avant d'en arriver là, il vous faudra donc : 4. Jean-Christophe Féraud

Jeunes journalistes: qu'est-ce qu'on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ? Cela faisait un moment que j'avais envie de savoir comment les jeunes journalistes web-natives vivaient leur entrée dans une profession qui, dans les faits, n'a plus rien d'un rêve de gosse rose bonbon : précarité institutionnalisée en forme de stages et CDD à répétition, productivisme Shiva en guise de vademecum, règne des petits chefs sur des rédactions web organisée pour le flux et rien que pour le flux, arrogance aveugle des "newsosaures" de l'ère imprimée face à la grande mutation numérique de l'information...la condition faite à cette génération surdiplômée et bien mieux formée que nous ne l'étions est indigne. Et la crise de la presse n'explique pas tout. Notre génération, celle de Gutenberg, a été jusque-là incapable de comprendre et de s'adapter aux enjeux de la révolution Internet. Envie d'écrire, mais manque d'inspiration. Entre eux, dans les conférences où ils interviennent, tous tiennent le même discours : les jeunes sont formidables. Morgane Tual

Digitalisme Digitalisme: "Néologisme du début du XXIème siècle désignant le processus de transformation de l'humanité bio-analogique au format numérique. Désigne le mouvement d'idées qui accompagne et prône cette mutation" Digitalisme: c'est aussi un paradigme scientifique cyberpunk - pas si délirant qu'il n'en a l'air - postulant que l'Univers lui-même est une intelligence mathématique, donc informatique. Nous sommes tous des infimes données périssables de cette équation cosmique. Pour certains comme le philosophe Nick Bostrom, la vie elle-même pourrait être une simulation, une expérience de réalité, une pluie de pixels conçue pour nous faire croire que nous sommes en train de vivre ce que nous vivons. Ca vous rappelle bien sûr "Matrix" et le paradoxe de Philip K.Dick: "Je suis vivant et vous êtes morts" (Ubik) . Tout un programme qui est déjà le nôtre ici... Digitalism "Pogo" Digitalism "Zdarlight"

Pas d'Internet "civilisé" pour les Barbares de l'Info ! J'ai écrit ce texte un peu barge, ce pronunciamiento gonzo, à la demande de mon camarade blogueur Chacaille. Ce cher Frater Guillaume d'outre-Léman, qui défend la figure du "Moine reporter bénévole", lance avec ses amis suisses une fière Trirème baptisée "Ithaque". Un journal au long cours, non-profit et citoyen, qui entend aller "moins vite plus loin". Avec de la chair et de l'humanité dedans, du récit, du reportage, des idées et de la BD...Le premier numéro de cet ovni journalistique et littéraire sort des presses. Vous pouvez vous y abonner ici sans peur d'être déçus. C'est beau, c'est gonzo. Nous sommes les nouveaux Barbares de l'Info. Pour commencer, nous croyons aux Dieux de l'Information et de la technologie au nom du Libre Partage du savoir. Spartacus venus des contrées numériques, nous déferlons, toujours plus nombreux et dans une joyeuse anarchie, sur les limes de la vieille Rome médiatique. Haw Haw ! Entendez-vous cette rumeur venues des tréfonds de l'internet ?

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