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Réutilisation des données publiques : des promesses vertigineuses

Réutilisation des données publiques : des promesses vertigineuses
Dossiers d'actualitéMis à jour le 14/04/2017 Copyright : Flickr CC by sa Perspecsys Photos L'open data, ou, dit en français, l'ouverture des données publiques est devenue une obligation pour toutes les collectivités locales de plus de 3500 habitants depuis l'adoption de la loi pour une République Numérique (loi du 7 octobre 2016). La "loi Lemaire" achève un chapitre législatif intense autour de l'open data (loi Valtere, loi Macron...). Les plus grosses collectivités se sont déjà lancées ; les autres vont devoir le faire. Elles devront résoudre les questions relatives aux licences, aux formats, aux processus internes, à l'animation d'un écosystème de start up et d'innovateurs...

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Une certaine idée de l’open data Le 13 juillet dernier est sorti un rapport produit par 4 élèves de l'école des Ponts ParisTech, intitulé "Pour une politique ambitieuse des données publiques". Il résume parfaitement une certaine idée de l'Open Data. L’open data est à la mode. Le conseil général de Gironde vient de lancer son site DataLocale, la Saône-et-Loire a annoncé l’ouverture d’un portail pour octobre, celui du gouvernement sortira dans quelques mois. Plusieurs villes y réfléchissent : Le Havre, Saint-Maur-des-fosses et Montpellier a sauté le pas. L’ouverture des données publiques est devenue la nouvelle mesure phare des collectivités en matière de transparence et de démocratie.

La gratuité des données publiques encouragée par data.gouv.fr Trois mois après la formation de l’équipe en charge de créer le futur portail data.gouv.fr, un décret et une circulaire sortis au Journal Officiel ce matin viennent préciser le cadre dans lequel ÉtaLab et les ministères vont travailler. Coup de frein à la marchandisation des données publiques Le décret 2011-577 risque de ne pas faire plaisir à tous les intermédiaires qui vivent de la revente de données publiques sur le dos du travail des administrations. A partir du 1er juillet 2011, il sera beaucoup plus complexe pour une administration centrale de créer des barrières financières à l’accès à ses données publiques.

Henri Verdier : "Voir les données comme une infrastructure est un enjeu majeur de souveraineté" Vous venez de rendre votre rapport d’AGD. Vous relevez l’enjeu de souveraineté qu’il y a à produire des données de référence. Que voulez-vous dire, et ce discours est-il compris dans la sphère publique ? Open data >> défi accepté Organisé par l'Open Knowledge Fundation, l'Open Data Challenge a fait plancher designers et développeurs européens sur des outils de réutilisation des données publiques. Revue des réalisations. Municipalités d’Helsinky, Paris, Munich, l’agglomération de Manchester et Pays-Basque… Les dix huit derniers mois ont vu l’explosion des politiques d’ouverture des données publiques en Europe. Appuyés par une directive du Parlement Européen et un intérêt citoyen croissant comme l’initiative de l’association Regards Citoyen ou l’annuaire de données Datapublica, gouvernements, villes et collectivités européennes sont nombreux à suivre cette tendance à la mise en ligne de catalogues de données en tout genre produits par leurs services. Libérer (partiellement) les donnés est une chose, mais comment en faire profiter les citoyens ? Si du coté administratif le mouvement est enclenché, il reste encore à sensibiliser un public plus large sur l’importance de l’open data.

Nantes va ouvrir ses données publiques L’annonce en a été faite par le maire, Jean-Marc Ayrault, lors de l’inauguration récente d’une cantine numérique, la troisième dans l’Hexagone après celles de Rennes et Paris. « Il s’agit là d’une véritable révolution que le service public doit mener pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et citoyens actuels », estime-t-il. Cela faisait plusieurs mois qu’une association locale, LiberTIC, alertait les élus sur le sujet, lançant même une pétition en ligne. Un groupe de travail auquel seront associés ses membres est en cours de constitution avec, pour objectif, des premiers résultats avant la fin de l’année. « Elles porteront en priorité sur les informations liées à la mobilité (état du trafic, réseau de transport en commun, empreinte CO2), au développement durable, au tourisme, à la culture et à la santé. 2012 avec « Le voyage à Nantes », une manifestation artistique et culturelle qui se déroulera durant l’été, et 2013 qui verra la métropole promue « capitale verte de l’Europe ».

« L’open data ne devrait être qu’une des modalités d’ouverture des données publiques » Après la loi République Numérique, en tant que réutilisateur professionnel, quel regard portez-vous sur le paysage législatif et réglementaire de l’opendata ? Denis Berthault (1) Je retiens le décret sur les données de référence qui a l’immense avantage de structurer et de donner un cadre aux producteurs publics sur ce que devrait être une diffusion avec des engagements de qualité. Aucun pays n’a encore fait ça. Les fichiers sélectionnés dans le service public de la donnée sont les bons. Le GFII en a proposé, et il y a d’ailleurs d’autres candidats, mais il faut d’abord que cela monte en puissance, en organisation, pour que les niveaux de qualité attendus, précisés récemment par un décret, soient tenus. Mais je salue cette initiative française, tout à fait de nature à permettre le développement d’une industrie numérique.

Internet Archive Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir IA. Serveurs de l'Internet Archive. Pour assurer la stabilité et la sécurité des données archivées, un site miroir fonctionnel est conservé à la Bibliotheca Alexandrina[1] en Égypte. L’IA met gratuitement ses collections à la disposition des chercheurs, historiens et universitaires. Elle est membre de l’American Library Association et est officiellement reconnue comme bibliothèque par l’État de Californie[2]. L’ouverture des données publiques, et après Tous ceux qui, comme nous dans le cadre du programme Réutilisation des données publiques de la Fondation internet nouvelle génération, s’engagent en faveur de l’ouverture et de la réutilisation des données publiques, en espèrent des résultats féconds en termes de qualité de vie, de cohésion sociale, d’innovation et de croissance. Mais les choses pourraient se passer tout autrement. Nous devons commencer à penser aux conséquences de l’ouverture des données, pour nous assurer qu’elles soient majoritairement positives. Ceux qui militent en faveur de l’ouverture des données publiques (ou non, d’ailleurs) et de leur réutilisation par les citoyens, les chercheurs et les entrepreneurs, espèrent qu’il en sortira quelque chose de bon. Ils ont sans doute une idée différence de ce qu’est ce « quelque chose », et de ce que « bon » veut dire : je peux considérer qu’il est bon de créer de la valeur marchande à partir de données publiques gratuites, alors que d’autres ne le penseront pas.

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