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Étrusques

Étrusques
Les Étrusques sont un peuple qui a vécu dans le centre de la péninsule italienne, notamment sur la côte Tyrrhénienne, qui lui doit son nom, depuis la fin de l'âge du bronze jusqu'à la prise de Velzna par les Romains en 264 av. J.-C. et l'unification progressive de l'Italie sous le régime juridique romain, au Ier siècle av. Ils étaient d'abord connus des Grecs sous le nom de Tyrrhéniens ou « Tyrsènes », relatif à la mer Tyrrhénienne, si l'on en croit l'historien grec Denys d'Halicarnasse. L'origine des Étrusques fait l'objet de débats animés depuis l'Antiquité, où les opinions divergent entre la thèse de l'origine autochtone et la thèse de l'origine lydienne / anatolienne des Étrusques. Le territoire originel des Étrusques, l'Étrurie, correspond approximativement à l'actuelle Toscane, au tiers nord du Latium et au nord-ouest de l'Ombrie. La société étrusque est de type hiérarchique et oligarchique, comprenant des hommes libres et des esclaves. Terminologie[modifier | modifier le code]

Origine des Étrusques Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Comme dans le cas de beaucoup d'autres peuples, les avis des historiens, antiques et modernes, diffèrent à propos de l'origine des Étrusques, exogène (Lydienne) ou autochtone (Villanovienne), sans que l'une soit nécessairement exclusive de l'autre. Selon Jean-Paul Thuillier, dès l'Antiquité, les différentes traditions se réfèrent très majoritairement à une origine orientale anatolienne[1], mais « le caractère mythique, fantaisiste ou idéologique de ces théories antiques a conduit aujourd'hui les chercheurs à laisser quelque peu de côté la question des origines », le débat restant donc ouvert et « loin d'être clos »[2]. Hypothèse orientale[modifier | modifier le code] Selon Hérodote, ils auraient émigré de Lydie, en Asie Mineure, à cause d'une longue famine qui aurait poussé leur roi Atys à envoyer la moitié de son peuple à Smyrne, d'où ils se seraient embarqués pour l'Ombrie sous l'autorité de son fils Tyrrhénos[1],[3].

Historiographie étrusque Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Sources antiques[modifier | modifier le code] Les principales sources sur les rois étrusques de la Rome antique sont Tite-Live, lui-même d'Étrurie, et Denys d'Halicarnasse. Hérodote rapporte une thèse de l'origine lydienne (orientale) des Étrusques. La redécouverte[modifier | modifier le code] En 1498, Annius de Viterbe, un moine dominicain « sulfureux », publie un recueil d'inscriptions étrusques et propose, avec peu de rigueur, une tentative de déchiffrement de leur langue, l'étrusque. Naissance d’une science[modifier | modifier le code] À partir du XVIIe siècle les fouilles donnent lieu à des hypothèses plus sérieuses et certaines collections se spécialisent, regroupant exclusivement des objets étrusques. Les pillages organisés[modifier | modifier le code] En 1810, Giuseppe Micali publie un ouvrage qui aura un grand retentissement au sein de la communauté scientifique, en proposant une origine locale aux Étrusques.

Culture de Villanova Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aire de diffusion de la culture villanovienne vers - 900. Culture de Villanova ou villanovienne est le terme consacré par les archéologues pour l'espace sur lequel va se former la future Étrurie qui est déjà nettement dessiné au début du Ier millénaire av. J.‑C.. Ces archéologues l'ont nommé du nom d'un site archéologique majeur, Villanova di Castenaso, situé dans la région de Bologne. Principales caractéristiques[modifier | modifier le code] La caractéristique majeure de la culture de Villanova est le recours à l'incinération des défunts, dont les cendres sont ensuite placées dans des urnes biconiques : la similitude de cette pratique funéraire avec celle de la culture dite des « Champs d'Urnes », dans la plaine danubienne, a conduit certains historiens à émettre l'hypothèse d'une origine nordique des Villanoviens. Enfin, les Villanoviens connaissent et emploient le minerai de fer : ce dernier provient surtout de l'île d'Elbe.

Alphabet étrusque Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L’alphabet étrusque était l'alphabet utilisé par les Étrusques pour la langue étrusque. Il comporte 26 lettres (dans le modèle d'alphabet) dont quatre ne sont jamais utilisées en étrusque (B C D O). Historique[modifier | modifier le code] Origine[modifier | modifier le code] L'alphabet étrusque tire son origine de l'alphabet grec, mais on ignore si l'adaptation a eu lieu dans les colonies grecques d'Italie ou en Grèce, voire en Asie Mineure. Étrusque classique[modifier | modifier le code] Jusque vers 600 av. En 400 av. Des modifications furent apportées : Cet alphabet classique resta d'actualité jusque vers le IIe siècle av. Alphabet[modifier | modifier le code] En étrusque archaïque, l'écriture se faisait de droite à gauche ou parfois en boustrophédon, les lettres étant alors réorientées en miroir selon la direction de lecture. Ponctuation[modifier | modifier le code] Traces dans les arts[modifier | modifier le code] De petits vases (encriers ?)

Apports des Étrusques aux Romains Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie, sources ou liens externes (indiquez la date de pose grâce au paramètre date). Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l'aide d'appels de notes. Fibule étrusque du VIIe siècle av. J. Les apports des Étrusques aux Romains sont les traits de la culture étrusque qui sont passés dans celle de la Rome antique. Si beaucoup de traits de la culture étrusque émanent des rites et coutumes phéniciens, égyptiens et surtout grecs, leur originalité les rend remarquables surtout dans leur assimilation par le monde romain qui a longtemps eu une audience plus forte, même chez les historiens[1]. Remarque : La transcription des termes étrusques s'étant faite en gréco-latin (par la culture romaine), les termes employés ne sont donc plus des mots écrits, ou à consonance, étrusques. L'urbanisme[modifier | modifier le code]

Industrie étrusque Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Fonderie : La Chimère d'Arezzo. Travail du bronze : Casque étrusque. L'Industrie étrusque est d'abord métallurgique car elle s'appuie sur une région riche en matières premières, une véritable « Étrurie du fer » autour de Populonia et de l’île d’Elbe. « Au-delà de la cité que les Tyrrhéniens nomment Populonia, il y a une île que l’on nomme Aithaleia. — Diodore de Sicile, V, 13,1 La conséquence directe de cette industrie est la construction de villes, le défrichage des campagnes, le creusement de ports et de nombreux canaux, (le Pô est navigable dans la presque totalité de son cours)[1], et par suite le commerce principalement par voie maritime. Histoire[modifier | modifier le code] Difficilement différenciables à cette époque, l'art et l'artisanat de l'économie étrusque ont probablement bénéficié des apports extérieurs : — Pline,Hist. Âge du fer[modifier | modifier le code] — Diodore de Sicile, V, 13,1 Productions Chars,armes,armures,navires.

Étrurie Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Sauf précision contraire, les dates de cette page sont sous-entendues « avant Jésus-Christ ». Carte de l'Étrurie à son expansion maximum L'Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond à l'actuelle Toscane, s'étendant durant la période de son expansion maximum, au-delà de l'Apennin tosco-émilien jusqu’à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la Mer Adriatique. Les cités[modifier | modifier le code] À chaque ville correspondaient autant de districts comprenant des cités plus petites, des bourgs et des villages. Les villes étrusques étaient nombreuses, les plus importantes étaient : Fonctionnement des cités[modifier | modifier le code] Ces cités furent d'abord gouvernées chacune par un roi, ensuite par une oligarchie, émanant des grandes familles de l'aristocratie. Gouvernement[modifier | modifier le code] Le centre religieux des Étrusques était à Voltumna, près de Volsinies.

Etrusca disciplina Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Etrusca disciplina est une expression latine qui se rapporte à la religion étrusque et désigne l'ensemble des pratiques divinatoires et des rites, privés ou publics, consignés dans des livres révélés, régissant les rapports entre les dieux et les hommes. Comme le mot latin disciplina l'indique, dans l'esprit des Anciens, il s'agit d'une science. Tous les traités en langue étrusque ayant disparu, cette littérature ne nous est connue que par des auteurs latins comme Caton, Varron et surtout Cicéron dans son De divinatione, les Romains ayant utilisé les services des devins étrusques longtemps après leur assimilation. Mythologie[modifier | modifier le code] « [...] ce laboureur tyrrhénien, lorsqu'il aperçut, dans son champ, une glèbe, sans que le soc l'agitât, se mouvoir d'elle-même, se dépouiller de sa forme, prendre celle d'un homme, et commencer la vie en ouvrant la bouche pour prédire l'avenir. — Ovide, Métamorphose 450[1] Libri haruspicini,

Ludi scaenici Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le kottabos dressé au centre. Tombe des Jongleurs, Nécropole de Monterozzi. Description[modifier | modifier le code] Les ludi scaenici faisaient partie des ludi, jeux organisés dans le cadre de la confédération étrusque des douze cités (dodécapole) qui, lors de ces manifestations religieuses et spectaculaires, retrouvait son unité. Les fresques des tombes étrusques représentent des scènes où la musique occupe une place primordiale ainsi que les jeux funéraires qui nous sont connus (Nécropole de Monterozzi). Ils pouvaient aussi être des jeux sacrés funéraires en l'honneur des défunts ou des rituels en faveur des dieux afin de solliciter des faveurs ou d'apaiser leur colère. Ils sont funéraires ou sacrés (ludi sacri), lorsqu'ils sont offerts à diverses divinités. Autres jeux : dés, le kottabos, celui de la balle (episkyros ou harpastum) et jeu de Phersu. Représentation artistique[modifier | modifier le code] Bibliographie[modifier | modifier le code]

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