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"Tu seras une salope, ma fille"

"Tu seras une salope, ma fille"
Le blabla avant le sujet qui fait "When jesus say yes" : Instaurons une nouvelle règle : Café Langue de Pute, ça sera le mercredi désormais. Et si on me vire deux minutes de tous les réseaux sociaux, je peux même oser affirmer que ça pourrait être CHAQUE mercredi. "Tu seras une salope, ma fille" Je m'appelle Charles. Je suis le troisième enfant de la famille, après mes deux soeurs. J'ai survécu. J'ai passé une enfance heureuse, j'ai fait beaucoup de sport collectif. Je suis une adulte sans histoires, j'ai des tatouages et une belle gueule. Je suis encore dans la vingtaine, je sors d'une longue histoire et je n'ai pas envie d'une relation serieuse pour le moment. Au fond. C'est presque la vérité, tout ça. Mais. Je m'appelle Fanny. Je suis le troisième enfant de la famille, après mes deux soeurs. Et merde. Encore une fille. J'ai grandi en faisant des sports collectifs avec des garçons, en construisant des cabanes et avec des trous aux genoux. Je suis une trainée. Non, d'ailleurs. Je suis une pute.

Le sexisme est depuis toujours Le viol parfait Je n’ose jamais parler de mon viol, surtout à des Hommes cisgenres, parce que je sais que leur réflexe de défense patriarcal est trop fort et ils me rétorquent systématiquement « non, mais toi tu l’as peut-être vécu comme un viol, mais peut être que lui, dans sa tête, ce n’était pas vraiment son intention tu vois ». On se serre les coudes entre cisdétenteur de bites, on ne voudrait pas se faire soi même accuser de viol pour un simple malentendu. Pourtant j’ai dit non, plusieurs fois même, il m’a répondu « mais si, tu verras, tu vas aimer ça », parce que l’Homme sait mieux que moi quels sont mes désirs, il sait mieux que moi que quand je dis non, ça veut pas vraiment dire non, en fait, que je veux juste me faire désirer, coquine que je suis. Du coup, il m’a un peu forcé, la main, enfin la chatte quoi. « Il était triste de s’être fait larguer et a juste voulu le faire « une dernière fois ». » Il a vu une mini jupe et n’a pas pu résister. Quel est le viol parfait ?

Les crocodiles : témoignages sur le harcèlement et le sexisme ordinaire Lutter contre le viol ? Nos fils adolescents, violeurs potentiels. Notre refus de l’admettre, et de les élever autrement. | Comment peut-on être féministe ? [Ce texte vient illustrer et appuyer l’article « Comment lutter contre le viol« . Cliquez sur le lien et lisez ce texte avant de lire le mien.] Nous, parents. Enfin globalement, nos enfants sont des merveilles. Alors ils ne sont pas tous merveilleux au même titre, évidemment. Mais globalement, il est de notre devoir intégré, parfaitement intériorisé, d’éduquer au mieux nos merveilles, avec amour et respect, dans l’optique de les accompagner sur le chemin de l’épanouissement personnel (ici, verser une larme sur la noblesse de mon propos). Oui, nous. Et pourtant. Oh bien sûr, nous encourageons nos filles à ne pas se restreindre dans leur orientation professionnelle, à considérer l’égalité comme un droit et un objectif louable, et parfois même, nous tentons de leur insuffler la force de résister aux injonctions patriarcales diverses. Quant à nos garçons, nul doute que nous les enjoignons à ne pas lever la main sur les filles, à se montrer corrects, et à être des mecs cool. Et nos garçons ?

Femmes : soyez des chaudasses (mais pas trop quand même) Chaudasse mais pas trop non plus. Voilà comment l’on pourrait vulgairement résumer à quelle injonction impossible les femmes devraient aujourd’hui se soumettre. C’est ce qui ressort de l’excellent documentaire, réalisé par Ovidie, ancienne actrice porno, désormais auteure et réalisatrice, et joliment intitulé À quoi rêvent les jeunes filles ? “L’analyse de Chantal Jouanno et les solutions qu’elle préconisait étaient à 3000 kilomètres de mes convictions, se rappelle aujourd’hui Ovidie. “Une nouvelle forme d’aliénation sexuelle est en train d’émerger.” En enquêtant, la trentenaire s’est rendu compte que c’était “moins binaire que ça en avait l’air”, qu’on était finalement loin d’un simple combat “conservateurs contre libertaires du cul”. Est-on plus libre ou plus aliéné qu’avant ? La réalisatrice Ovidie, Yami 2 Productions 1. “J’ai le sentiment que les messages de libération sexuelle n’ont pas été forcément bien saisis ou alors qu’ils se sont retournés contre nous, les femmes. 2. 3.

Mains au cul, frotteurs: elles racontent le harcèlement dans les transports Ils sont de toutes les origines sociales, argentés ou sans argent, et ethniques, Blancs, Noirs, Arabes… Ils ont tous les âges: jeunes adultes, trentenaires, quadras, quinquas, seniors… Ils sont de toutes les apparences: l’un est “propre sur lui”, l’autre “costard-cravate”, un autre encore “déglingué et pas net”, “c’est tant le mec en jogging cra-cra que le commercial BCBG”. Le profil type de l’homme qui harcèle ou agresse dans les transports n’existe pas. Il n’y a pas non plus de portrait-robot de la femme victime d’agression ou de harcèlement sexuels. Très jeunes, la vingtaine, la trentaine ou la quarantaine, elles ont tous les âges. Elles exercent toutes les activités: écrivaine, dirigeante d’association, auxiliaire de puériculture, maire adjointe, assistante sociale, scénariste, éducatrice spécialisée, assistante sociale ou encore étudiante. Mais toutes ont été victimes au moins une fois de harcèlement sexiste ou d’agression sexuelle dans les transports collectifs.

De la tolérance envers le viol Si nous réalisions un micro-trottoir dans la rue à propos du viol, les mots ne seraient pas assez forts pour en parler. On nous évoquerait ce "crime abominable", qui "détruit la vie des femmes" et dont "elles ne peuvent jamais se remettre". Le violeur serait qualifié de "monstre", de "salopard", "d'être inhumain", qu'il faut "enfermer à vie", voire "tuer" ou "castrer". Si nous parlions de viol sur des mineur-es de moins de 15 ans, les réactions seraient encore plus violentes et virulentes. Lydia Gouardo est née en 1962. Si nous interrogions des gens au sujet d'un homme qui viole sa propre fille pendant des dizaines d'années et la met enceinte un grand nombre de fois, aucun mot ne serait pas assez dur pour le qualifier. En 1977, Roman Polanski est arrêté ; il aurait mis de la drogue dans du champagne qu'il aurait fait boire à une adolescente de 13 ans, Samantha Geiner . 2014-2015. Nous pourrions multiplier les exemples.

La parole des violeurs et ce que la presse en fait Le 26 février dernier, « Samuel » a écrit à Mediapart. Objet : « proposition de tribune ». Dans son mail, il explique être étudiant et avoir écrit un texte « après avoir compris [qu’il] avait violé [son] ex-copine ». « Je pense que ce que j’écris est rare et pertinent », précise-t-il. Il a déclenché une polémique, amplifiée par la date, symbolique, de la journée internationale des droits des femmes. Nous ne sommes pas là pour donner des leçons de maintien, ni pour mettre en cause des confrères et des consœurs que nous respectons, y compris pour leur travail sur les violences sexistes et sexuelles, et les inégalités de genre. En revanche, cette publication – soutenue par la victime, Alma – a provoqué un débat public qui nous interroge, en tant que journalistes. Fin février, quand nous avons reçu le texte de « Samuel », via le service abonné·e·s, qui l’a transmis aux journalistes en charge du Club de Mediapart, nous en avons discuté.

Nos alliés les hommes Avant de te lancer dans la lecture de cet article, je te suggère de lire celui sur le consentement ainsi que celui sur le #notallmen. Je voudrais parler d’un sujet qui me semble tabou : celui de nos potes qui ont violé. Je veux parler de ceux qui, un jour, peut-être même plusieurs fois, ont commis des agressions sexuelles ou des viols, parfois sans le (sa)voir. Je pense qu’ils existent. Il n’y a pas de monstres. Par ailleurs, on marginalise le viol. Pourtant c’est le cas. Par ailleurs, nous ne sommes pas nos actes. On parle peu de ceux qui ont violé sans avoir l’intention ni conscience de le faire. Considérer l’agresseur comme un monstre, c’est l’exclure de l’humanité. Apprendre qu’un de nos potes a violé est difficile à accepter. 1/ Se cloitrer dans le silence, ne pas en parler à l’agresseur, continuer la relation comme si de rien n’était. 2/ Tourner le dos. Ce que je lis beaucoup, ce sont des réflexions faites à la victime, qui visent à minimiser son vécu en humanisant l’agresseur.

Violences sexuelles et inceste en littérature – L'Antigone café Une liste de 26 livres, romans, romans autobiographiques, autofictions, autobiographies, qui traitent des violences sexuelles et de l’inceste. Parce que parfois la littérature c’est nécessaire, parce que lire ce que d’autres racontent permet de guérir certaines blessures, parce que tout, toujours, passe par les mots. Les résumés des livres ont majoritairement été récupérés sur Goodreads. Les livres ne sont pas classés par type, date de publication ou sujet. Je donne pas mon avis sur tous les livres parce que c’est un peu inutile (surtout sur des autobiographies). Le sort tomba sur le plus jeune Sophie Blandinières (2019) «Je suis là pour nager, pour couler, pour sortir de l’eau casquée et en colère. Je suis une sur deux Giulia Foïs (2020) Je vais me permettre de te tutoyer, tu ne m’en veux pas ? Zone grise Loulou Robert (2020) À dix-huit ans, Loulou, alors jeune mannequin, « a une histoire » avec D, un photographe de mode. Tu t’appelais Maria Schneider Vanessa Schneider (2018) King Kong Théorie

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