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Pour en finir (vraiment) avec le terrorisme, par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, avril 2015)

Pour en finir (vraiment) avec le terrorisme, par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, avril 2015)
Ce fut une bataille homérique, couverte heure par heure par tous les médias du monde. L’Organisation de l’Etat islamique (OEI), qui avait conquis Mossoul en juin 2014, poursuivait son avancée fulgurante aussi bien vers Bagdad que vers la frontière turque ; elle occupait 80 % de la ville de Kobané, en Syrie. Les combats firent rage pendant plusieurs mois. Les miliciens kurdes locaux appuyés par l’aviation américaine reçurent des armes et le soutien de quelque cent cinquante soldats envoyés par le gouvernement régional du Kurdistan d’Irak. Suivis avec passion par les télévisions occidentales, les affrontements se terminèrent début 2015 par un repli de l’OEI. Mais qui sont ces héroïques résistants qui ont coupé une des têtes de l’hydre terroriste ? Ce fut un été particulièrement agité. Un concept flou Résistants ? Au mieux, on peut inscrire le terrorisme dans la liste des moyens militaires. Certains dirigeants américains ont parfois des éclairs de lucidité. Related:  Terrorisme / Intégrisme

Etat islamique, un monstre providentiel, par Peter Harling (Le Monde diplomatique, septembre 2014) L’Etat islamique, ce mouvement djihadiste qui contrôle désormais une grande partie du nord-est de la Syrie et du nord-ouest de l’Irak, apparaît aussi déterminé et sûr de lui que la région qui l’entoure est confuse. Il ne constitue en rien un nouvel Etat, puisqu’il rejette la notion de frontière et se passe largement d’institutions. En revanche, il nous en apprend beaucoup sur la situation du Proche-Orient, et notamment sur celle des Etats de la région, sans parler des politiques étrangères occidentales. Ce mouvement conquérant a une identité étonnamment claire, étant donné sa composition — des volontaires venus de partout — et ses origines. Si l’Etat islamique effectue un retour spectaculaire aux affaires, une faible part du mérite lui en revient. N’oublions pas les monarchies du Golfe, dont les pétrodollars, jetés à tout vent, financent une économie islamiste partiellement occulte. Une partie de son succès tient à sa stratégie, qu’on pourrait résumer par la notion de consolidation.

Vidéo : Daech expliqué en sept minutes - En bref Tandis que les récits des exactions perpétrées par l'organisation de l'Etat Islamique (Ei, ou Daech, son acronyme arabe) s'ajoutent les unes aux autres, jour après jour, peut-être avions nous besoin d'un peu de recontextualisation. LeMonde.fr a produit dans ce but une courte vidéo de sept minutes pour faire le point sur ce qu'est Daech, d'où vient cette organisation terroriste, où elle en est et quels sont les rapports de force dans la région. L'approche est aussi économique, religieuse et étayée par de nombreuses cartes. Pratique. Comprendre la domination de l'Etat islamique en sept minutes, par Le Monde :

Life of Paris attacker Omar Ismail Mostefai: from petty crime to radicalisation The beige, two-storey, housing association house in a quiet cul-de-sac in the French cathedral city of Chartres was as unremarkable as Omar Ismail Mostefai himself had seemed to neighbours when he lived there for several years until 2012. “His wife didn’t work and they had a very young daughter, nothing stood out,” said the couple who lived opposite. “He was 25 at the time. He always wore trainers and a cap, he was tall, he had long hair and a short beard and didn’t dress in a religious way. He didn’t work regularly, he had temporary jobs. There didn’t seem to be anything odd. Three years after his neighbours last saw him, Mostefai, 29, was one of three unmasked men who pulled up in a black Polo car in Paris on Friday night and entered a rock gig at the Bataclan concert hall before opening fire on the crowd with Kalashnikovs. Mostefai was French and was born and grew up on an estate in Courcouronnes in Essonne, 25km south of Paris.

Daech s'est peut-être infiltré parmi les réfugiés syriens Il existe une concordance entre les empreintes digitales de l'un des kamikazes du Stade de France et celles d'un réfugié enregistré en Grèce en octobre 2015. Il est pour l’heure impossible d’affirmer si c’est un leurre posé par Daech, mais le passeport d’un migrant syrien retrouvé près du corps de l’un des auteurs des attaques du 13 novembre à Paris est «un faux», selon la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Un information également reprise sur Twitter dimanche par Nicolas Chapuis, un journaliste du Monde. Cependant, le procureur de la République François Molins a déclaré lundi 16 novembre dans la matinée qu'il existait une concordance entre les empreintes digitales de l'un des kamikazes du Stade de France – sur qui la police a retrouvé le faux passeport – et celles relevées lors d'un contrôle d'enregistrement des réfugiés arrivant en Grèce en octobre 2015, rapporte Le Figaro. Le scénario d'une éventuelle infiltration de Daech parmi les réfugiés syriens est donc possible.

Surenchères traditionalistes en terre d’islam, par Nabil Mouline (Le Monde diplomatique, mars 2015) Dans le monde arabe, les ambitions hégémoniques du traditionalisme musulman ne datent pas d’hier. Quelles que soient sa forme ou sa dénomination, ses dépositaires ont réussi à y occuper, depuis la seconde moitié du IXe siècle, une place centrale. Cela s’est fait au prix de combats acharnés, et au détriment d’autres discours dont certains étaient novateurs, ou du moins rénovateurs. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que l’ordre ancien est progressivement, quoique involontairement, secoué par le choc colonial. Tout au long du XXe siècle, plusieurs pays musulmans ont essayé d’utiliser leur capital religieux pour étendre leur prestige et leur influence au niveau international. Le roi Abdel Aziz (dit Ibn Séoud), fondateur du royaume saoudien moderne, profite du contexte de recomposition de la région au lendemain du conflit pour tirer son épingle du jeu. Pétrodollars et prosélytisme Les Frères musulmans contre la gauche

Anonymous : la liste des 9200 comptes Twitter liés à l'État islamique refait surface Deux jours après une vidéo publiée par les Anonymous sur YouTube, une liste des 9200 comptes liés à l’État islamique dévoilée par le groupe d’hacktivistes refait surface. « Plus de 80 % des victimes du djihadisme sont des musulmans » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le Centre international pour l’étude de la radicalisation (ICSR) créé en 2008 analyse la montée de l’islamisme sous toutes ses formes. Son directeur, le politologue Peter Neumann, publie jeudi 11 décembre, en collaboration avec BBC World, la première étude consacrée au coût humain du djihadisme mondial. Le document recense 5 042 morts au cours du mois de novembre dans 664 agressions. Il explique au Monde les mécanismes de l’engagement de ressortissants des pays occidentaux dans le djihadisme. Qu’avez-vous voulu démontrer en dressant ce bilan de conflits qui se poursuivent dans quatorze pays différents ? L’immense coût humain de ce conflit est mal connu alors que les exécutions d’Occidentaux ont été très médiatisées. Ce bilan constitue-t-il un tournant ? Le paysage a complètement changé en trois ans. Sur quelle base compilez-vous ces chiffres ? Certes, les groupes...

Isis hates Middle Eastern civilisation too | David Shariatmadari As it became clear that responsibility for the horrific massacres in Paris lay with so-called Islamic State, prominent figures sought to place the events in context. Jeb Bush, the Republican presidential hopeful, called it part of “an organised effort to destroy western civilisation”. Rupert Murdoch tweeted: “Paris outrage not an attack on all humanity, but an attack on us, ie, western civilisation”. The terrorists certainly had civilisation in their crosshairs. Etymology can often mislead. Isis represents the opposite. This situation is a travesty of Middle Eastern as much as western civilisation. All this is particularly important given that how we understand the Paris attacks will influence our response. First of all, it downplays the suffering of Middle Easterners at the hands of Isis. Secondly, it distorts our ability to recognise who our proper allies are. There will be fierce debates about how to respond to all these challenges.

What ISIS Really Wants What is the Islamic State? Where did it come from, and what are its intentions? The simplicity of these questions can be deceiving, and few Western leaders seem to know the answers. In December, The New York Times published confidential comments by Major General Michael K. Nagata, the Special Operations commander for the United States in the Middle East, admitting that he had hardly begun figuring out the Islamic State’s appeal. “We have not defeated the idea,” he said. The group seized Mosul, Iraq, last June, and already rules an area larger than the United Kingdom. Our ignorance of the Islamic State is in some ways understandable: It is a hermit kingdom; few have gone there and returned. The Islamic State, also known as the Islamic State of Iraq and al-Sham (ISIS), follows a distinctive variety of Islam whose beliefs about the path to the Day of Judgment matter to its strategy, and can help the West know its enemy and predict its behavior. But Adnani was not merely talking trash. I.

"Ils craignent davantage notre unité que nos frappes aériennes" : le témoignage de Nicolas Hénin, ex-otage de l'Etat islamique Par Francetv info Mis à jour le , publié le "Ils veulent provoquer des représailles, ne tombons pas dans le piège." C'est le message d'un billet d'opinion publié par le Guardian lundi 16 novembre. Il est signé de Nicolas Hénin, retenu en otage pendant dix mois à Raqqa par des jihadistes de l'Etat islamique. Dans ce billet, l'ex-otage, libéré en avril 2014, adresse une mise en garde : la réponse aux attentats de Paris par la force et les bombardements aériens est "une erreur". Pour Nicolas Hénin, les terroristes obtiennent ainsi ce qu'ils veulent : "Ils nous ont piégés. Pour le journaliste, la solution passera par l'éviction de Bachar Al-Assad, qu'il juge responsable de la montée de l'Etat islamique en Syrie. Nicolas Hénin dresse au passage le portrait peu flatteur de jihadistes "pathétiques", "ivres d'idéologie et de pouvoir", qui surveillent avec attention les réactions aux actions terroristes.

Moyen-Orient. D’où viennent les armes de l’Etat islamique La découverte d’un fusil d’assaut de fabrication chinoise dans l’arsenal de l’organisation Etat islamique début 2015 avait relancé le débat sur le commerce des armes au Moyen-Orient. Les grands pays exportateurs d’armes, à commencer par les Etats-Unis, ne peuvent plus fermer les yeux sur cette question. Fin février, un chercheur de la société britannique Conflict Armament Research, spécialisée dans l’inventaire des armes de guerre, a fait une découverte étonnante. En mission à Kobané – ville du nord de la Syrie, théâtre des combats des forces kurdes contre l’organisation Etat islamique [(EI) ou son acronyme arabe Daech] pendant plusieurs mois –, il a mené une enquête à partir d’un fusil d’assaut ayant appartenu à un combattant de Daech. L’arme dont le numéro de série avait été effacé ressemblait en tout point à un M-16, le fameux fusil d’assaut de l’armée américaine en circulation dans la région. Lucie Geffroy

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