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Transclasses, ils échappent à leur destin social

Transclasses, ils échappent à leur destin social
Issus d’un milieu populaire, ils connaissent des ascensions sociales fulgurantes. Leur trajectoire résulte-t-elle de leur seul mérite ou de la combinaison de certains facteurs déterminants ? Une philosophe et un sociologue rouvrent l’enquête. Des fils d’ouvriers qui deviennent patrons, des filles d’agriculteurs professeures d’université, des enfants de femmes de ménage qui percent dans la littérature, le journalisme ou le spectacle… Nous en connaissons tous. Ces trajectoires ont beau être singulières et admirables, elles n’en demeurent pas moins fréquentes et leur fréquence même semble contrarier le schéma bourdieusien de la « reproduction sociale ». Article de 5072 mots.

Immigration : l’UMP se ruine la santé « Les étrangers en situation irrégulière sont couverts à 100% pour les dépenses de maladie. C’est les seuls qui, sur notre territoire, ne payent rien.» Jean-François Copé, le 10 octobre, sur France 2. « L’aide médicale d’Etat, c’est totalement gratuit alors que, pour les Français, il peut y avoir jusqu’à 50 euros de franchise.» Brice Hortefeux, le 15 octobre, sur RTL. INTOX. DESINTOX. Il est donc faux de dire comme Copé que les étrangers en situation irrégulière sont les seuls à ne rien payer. Cette intox selon laquelle les étrangers en situation irrégulière seraient les seuls à ne rien payer grâce à l’AME est un vieux fantasme.

Non, la France et l'Allemagne ne sont pas des pays d'immigration massive Concernant les nouveaux arrivants, la France et l’Allemagne ont accueilli en 2012 respectivement l’équivalent de 0,41 et 0,49 % de leur population totale. Des chiffres proches de ceux du Royaume-Uni ou de l’Italie, mais qui sont bien inférieurs à la moyenne des pays développés (rassemblés au sein de l’Organisation de coopération et le développement économiques, OCDE), ou plus encore à des pays comme la Suède ou la Suisse. Mais qu'en est-il du « stock », c'est-à-dire du nombre d'immigrés présents sur le territoire ? Cette fois, France et Allemagne sont plutôt dans le haut du classement, même si les deux pays restent devancés par des pays comme l’Espagne, la Suède ou la Suisse. Cela traduit le fait que l’Allemagne et la France sont des grands pays d’immigration depuis longtemps.

Non à "l’invasion" des migrants ! Les milliers de migrants, je préfère parler de « réfugiés », variables d’ajustement de l’ordre capitaliste, ne sont pas des bébés phoques, et c’est peut-être regrettable pour eux, mais bel et bien nos semblables, nos frères, fuyant surtout la guerre, nos sales guerres, dans des pays que « l’occident » a pillé pendant des siècles, en toute impunité, sans scrupules, et cassé aujourd’hui (Libye, Syrie, Irak, Afghanistan), pour des raisons très humanitaires : pétrole, métaux précieux, néocolonialisme, intérêts géostratégiques, orgies des multinationales... L’Europe est confrontée à la plus grave crise migratoire depuis la Deuxième guerre mondiale ; et le système dit « néo-libéral », les impérialismes occidentaux, en sont, ne nous lassons jamais de le dire, les responsables. Des milliers de « non Blancs » : 340 000 pour les 7 premiers mois de l’année, se pressent aux frontières de l’Union européenne. 340 000 ! Quelle horreur ! Passons aux choses sérieuses.

Le «jeune-de-banlieue» mange-t-il les enfants ? Le «jeune-de-banlieue», c’est l’ogre des temps modernes. Arabe mal rasé de 15-35 ans vêtu d’un survêtement à capuche, il se promène avec un cocktail Molotov dans une main et une kalachnikov dans l’autre. Il fume du shit dans les cages d’ascenseur, il brûle des voitures ; il gagne sa vie grâce à des trafics de toutes sortes et en fraudant les allocations sociales. Sa sexualité consiste à violer les filles en bande dans des caves ; sa spiritualité, à écouter les prêches djihadistes de l’«islam-des-banlieues», dans des caves également. Il hait la France, l’ordre, le drapeau, et bien sûr, il déteste les Français (comprendre : «les Blancs»). Il aime le jihad et l’islamisme. Cette description correspond autant aux vrais jeunes des banlieues que le célèbre beauf à béret, avec baguette sous le bras, accordéon et litron de rouge, est représentatif du Français moyen. Loin du monochrome absurde du monstrueux «jeune-de-banlieue», la réalité tient plutôt du tableau impressionniste.

Réfugiés: la France n’assume pas sa part 71 morts dans un camion en Autriche, 150 dans un bateau devant les côtes de Libye... Les jours se suivent et se ressemblent : ils montrent que l'Europe est confrontée à une grave crise et que, bien qu'étant la première puissance économique mondiale et l'une des zones les plus riches de la planète, elle est totalement incapable d'y faire face de manière décente. Et la France porte - certes avec d'autres - une responsabilité non négligeable dans cette incapacité. Selon les chiffres d'Eurostat, entre janvier et juin 2015, l'Union européenne a enregistré 420 000 demandes d'asile contre 260 000 l'an dernier, un quasi-doublement. Sur ces 420 000 demandes, 170 000 ont été déposées en Allemagne, soit 40 % du total alors que les 83 millions d'Allemands représentent 16 % de la population européenne. Curieusement, le gouvernement allemand se montre favorable dans ce domaine à la solidarité et aux transferts entre pays européens.

Nous avons des obligations morales envers les animaux Il faut manger cinq fruits et légumes par jour, faire du yoga, arrêter la clope, boire avec modération. Voire pas du tout, si l’on tient à conduire. Sauf qu’il ne faut pas conduire, parce qu’il ne faut pas polluer. Et maintenant, il faudrait arrêter la viande? En bon libéral, je suis d’avis que chacun fasse ce que bon lui semble, tant qu’il ne nuit qu’à lui-même. Si ce n’est le poulet. Comme nous, et contrairement aux plantes, les animaux sont doués de sensations, de désirs et d’émotions. Les animaux sont les sujets d’une vie, qui peut se dérouler de façon plus ou moins heureuse. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il est injuste de séquestrer, d’exploiter et de tuer un être humain? Vous êtes-vous déjà demandé combien d’êtres sentients sont séquestrés, exploités et abattus chaque année pour la viande? Soixante-cinq milliards*. Une quantité telle qu’il est difficile de se la représenter. Soit, mais ne sommes-nous pas des omnivores? Ni à un lion.

« Snapchat, une profonde rupture dans l’histoire de l’image » Photos moches, barbouillées, incompréhensibles… Les clichés échangés via l’application pour smartphone révèlent les nouveaux usages d’une image désacralisée. Petite plongée dans les « snaps » d’ados. Dans un monde parallèle et méconnu, des adolescents du monde entier se partagent chaque jour des centaines de milliers de photos et de vidéos. Le nom de ce monde est devenu populaire – Snapchat – mais ce qui s’y passe demeure obscur. En quelques années, et maintenant avec plus de 4 milliards de (courtes) vidéos visionnées par jour, Snapchat est devenu un gigantesque continent enfoui, beaucoup plus complexe à étudier que tous les autres réseaux sociaux – dont les contenus sont facilement visibles et archivés. A la recherche des images secrètes Pour le chercheur en histoire visuelle André Gunthert, auteur de « L’Image partagée, la photographie numérique » (éd. « Snapchat marque une profonde rupture dans l’histoire de l’image. » Certains ont bien voulu jouer le jeu. Les bribes d’une conversation

Pour l’abolition de l’animal-esclave, par Gary L. Francione (Le Monde diplomatique, août 2006) Selon le ministère américain de l’agriculture, les Etats-Unis, à eux seuls, abattent plus de huit milliards d’animaux par an destinés à l’alimentation ; chaque jour, plus de vingt-deux millions d’entre eux sont sacrifiés dans les abattoirs américains, c’est-à-dire plus de neuf cent cinquante mille par heure, seize mille par minute ! Malgré les progrès effectués ces dernières années, ils continuent d’être maintenus dans des conditions d’élevage intensif effrayantes, mutilés de diverses manières, sans produit antidouleur, transportés sur de longues distances tassés dans des conteneurs exigus et insalubres, pour être finalement exécutés dans les cris, la puanteur et la saleté d’un abattoir. Les animaux sauvages ne sont guère logés à meilleure enseigne. Aux Etats-Unis, environ deux cents millions sont, chaque année, victimes de la chasse. Des millions sont également utilisés pour la recherche biomédicale et l’essai de nouveaux produits. Cent mille litres d’eau pour un kilo de viande

Oisiveté bien encadrée, par Philippe Bourdeau et Rodolphe Christin (Le Monde diplomatique, juillet 2012) Faut-il s’en étonner ? La récréation — c’est-à-dire à la fois le tourisme, le voyage et les loisirs — fait l’objet de représentations largement positives. Pourtant, dès le début de la massification des usages récréatifs du temps libre, dans les années 1960, le sociologue Joffre Dumazedier s’inquiétait du détournement de leur potentiel d’émancipation ; il les voyait devenir un « nouvel opium du peuple ». En présentant en 1970 une réédition du Droit à la paresse, de Paul Lafargue, l’historien Maurice Dommanget observait de son côté que, peu à peu, les citoyens se désintéressaient de la vie sociale et politique pour investir leur énergie dans l’« obsession des loisirs annuels ». Au risque même d’accepter pour cela un renforcement de leur aliénation par le travail… C’est la connotation positive attribuée à la différence qui fonde l’attraction pour l’ailleurs récréatif. Cette évolution va de pair avec la banalisation des références aux stations touristiques comme « usines à rêves ».

« Nous sommes en train de vivre une mosaïque d’effondrements » : la fin annoncée de la civilisation industrielle Basta ! : Un livre sur l’effondrement, ce n’est pas un peu trop catastrophiste ? Pablo Servigne et Raphaël Stevens : [1] La naissance du livre est l’aboutissement de quatre années de recherche. Nous avons fusionné des centaines d’articles et d’ouvrages scientifiques : des livres sur les crises financières, sur l’écocide, des ouvrages d’archéologie sur la fin des civilisations antiques, des rapports sur le climat… Tout en étant le plus rigoureux possible. Mais nous ressentions une forme de frustration : quand un livre aborde le pic pétrolier (le déclin progressif des réserves de pétrole puis de gaz), il n’évoque pas la biodiversité ; quand un ouvrage traite de l’extinction des espèces, il ne parle pas de la fragilité du système financier… Il manquait une approche interdisciplinaire. C’est l’objectif du livre. Au fil des mois, nous avons été traversés par de grandes émotions, ce que les anglo-saxons appellent le « Oh my god point » (« Oh la vache ! Ensuite, il y a les frontières.

Croyances et religions : du déclin à l'affirmation ? On a longtemps pensé que « modernisation » signifiait disparition des institutions religieuses et peut-être même de la religion. Or, les transformations contemporaines vont à l'encontre de ce schéma. Qu'en est-il donc aujourd'hui de la fameuse modernisation religieuse détectée dans les années 60-70 par les sociologues, et incarnée depuis au moins deux siècles par la laïcité et la sécularisation européenne ? Peut-on comparer la situation française, où la laïcisation est la plus complète, à celle de pays d'Amérique latine où la religion catholique, quoique largement concurrencée, reste religion d'Etat ? Les participants ont confronté leurs analyses au découpage historique en trois phases établi pour la France par Jean Bauberot il y a quelques années. Le second seuil de laïcisation s'effectue à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, avec une dissociation institutionnelle entre l'Etat et l'Eglise, notamment par la mise en place d'une école publique totalement séparée de l'Eglise.

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