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Féminisation des mots : la France en retard

Féminisation des mots : la France en retard
A la question « Madame, le secrétaire perpétuel, ou Madame la secrétaire perpétuelle ? » du journaliste de France Inter Patrick Cohen à l’historienne Hélène Carrère d’Encausse, en direct de l’Académie française lundi 16 mars 2015, la réponse est sans appel : « Madame le secrétaire. La grammaire française doit être respectée ici ». La féminisation des noms fait encore et toujours débat en France. Peu après cet incident, l’Académie française a émis une mise au point pour rappeler le bon usage de la langue française. « Un combat sans intérêt » « Concernant la féminisation, nous ne sommes jamais contre. Toutes n’ont pas le même avis. Ce n’est pas seulement une règle de grammaire, c’est une règle sociale qui instruit que le masculin domine sur le féminin Affaire linguistique ou politique ? Des pays francophones en avance En France, si la situation n’évolue guère, dans les autres pays francophones comme le Québec, la Suisse ou la Belgique, la féminisation des mots est plus largement répandue. Related:  La langue française - Les écrits féministes

Au Québec, la rédaction épicène devient une proposition officielle Au Québec, la langue française n’a pas toujours été la langue officielle. Et même lorsque le français est devenu la langue officielle, un travail important a dû être accompli pour la protéger de la minorisation face à une langue anglo-saxonne dominante sur le continent nord-américain. L’État a donc mis en place un Office de la langue française dont le rôle est de faire évoluer le langage afin qu’il reste la langue de tous et toutes. C’est la Charte de la langue française, entrée en vigueur le 26 août 1977, qui est l’instrument permettant d’assurer la survie, la promotion sociale et la qualité linguistique de la langue officielle. C’est ce guide qui est présenté ici, avec une explication des choix faits par le Québec. Les travaux d’aménagement terminologique du français menés par l’Office depuis la promulgation de la charte en 1977 sont bien connus de la francophonie. L’adjectif épicène est présenté dans les ouvrages de référence comme ayant deux sens.

LE NOUVEAU DICTIONNAIRE FEMININ-MASCULIN DES.... Thérèse Moreau - Decitre - 9782883400894 Pourquoi ce dictionnaire ? Parce que parité, égalité, la discussion est engagée depuis près de cent-cinquante ans. Seul réfractaire au débat, la langue française, qui demeure figée dans un académisme obsolète, au nom de lois grammaticales prétendument inaliénables, et la foi persistante qui voudrait que seuls les métiers déclinés au masculin aient de l'importance. Cependant, on oublie qu'il fut un temps où femmes et hommes partageaient la vie publique et privée. Au Moyen Age, les femmes avaient, dans la société patriarcale de l'époque, une puissance financière, politique et sociale certaine.

Autour du livre de Anne-Marie Houdebine La féminisation des noms de métiers Je ne suis pas linguiste, et ne prétendrai donc pas défendre un point de vue d’expert sur la question, toujours controversée, de la féminisation des noms de métier. J’essaierai seulement d’appliquer à mon propre point de vue la méthode d’analyse qu’un sociologue utilise à propos de ses objets d’étude : comprendre leurs raisons (même s’ils n’ont pas raison), dégager les principes qui sous-tendent perceptions et opinions. Et mon point de vue est, en l’occurrence, sans ambiguïté (quoique avec, parfois, un soupçon de mauvaise conscience) : la tentative pour imposer la féminisation des noms de métier me met mal à l’aise. Je ne suis ni un homme, ni un machiste invétéré, ni une “femme honteuse” (comme on dit : “juif honteux”), ni un académicien chenu. Et pourtant, je continue à me dire “chercheur au CNRS”, “directeur de recherches en sociologie”, “auteur”. Je vais même - je l’avoue - jusqu’à rectifier, lorsqu’on me les applique, certains termes qui me font grincer des dents.

Langue : publications - avec Philippe Peyre: «On a parlé langage inclusif, mouvements “anti-genre” et suprématie masculine avec l'historienne et linguiste Eliane Viennot» — Komitid, 29 novembre 2018 - avec Alice Develey: «La langue française n'est pas misogyne», Le Figaro, 19 novembre 2018 - avec Emilie Bouvier: Hétéroclite, octobre 2018 - avec Brigitte Aubonnet: «Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin!» — Encres vagabondes, 6 novembre 2017 - avec Alice Develey: «Olympe de Gouges a lancé les prémices de l’écriture inclusive» — Le Figaro.fr, 5 novembre 2017 - avec Bernard Pivot et Fabienne Sintes — France Inter (Le téléphone sonne), 2 novembre 2017 - avec Raphaël Haddad et Baudouin Eschapasse: «On caricature le débat» — Le Point, 27 octobre 2017 - avec Amandine Schmitt: «Non, le masculin ne l'a pas toujours emporté sur le féminin» — L'Obs, 21 octobre 2017 - avec Cécile Jandau: «Qu'est-ce que l'écriture inclusive et pourquoi pose-t-elle problème?» - «Faut-il généraliser l'écriture inclusive?»

Féminisme, mot de l'année 2017. Un néologisme français universel, et toute une histoire C'était presque devenu un gros mot, qu'on se chuchotait dans la clandestinité : alors toi aussi tu es féministe ? Oui mais chut s'il te plaît... Ce néologisme créé à partir du mot latin femina (féminin, femelle) et devenu international semblait entâché de désamour : il trainait derrière lui des visions de femmes dominatrices, un peu masculines, peu sexualisées, bref une série de clichés qui lui collaient aux basques, bien loin de ce qu'il signifiait vraiment. Malgré la révolution des femmes en 2017, malgré son élection comme mot de l'année par un dictionnaire américain, il reste mal aimé. Y compris par certaines qu'on n'attendait pas là, telle Sandra Muller, la lanceuse du discuté #BalanceTonPorc qui a connu un tel succès à l'automne 2017 en France, en écho au #MeToo anglosaxon : “Je sais que ça ne plaît pas que je dise ça mais je ne suis pas féministe, je n’aime pas ce mot. Pour moi, il suppose une opposition entre les hommes et les femmes qui me dérange.

Olympe de Gouges Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. O femmes ! Dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. Craignez-vous que nos Législateurs Français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu’y a-t-il de commun entre nous et vous?

Écrits féministes de Christine de Pizan à Simone de Beauvoir, anthologie réunie et présentée par Nicole Pellegrin 1 Maïté Albistur, Daniel Armogathe, Le Grief des Femmes. Anthologie de textes féministes, tome 1 : Du (...) 1Depuis l’importante anthologie de textes féministes français parue en 1978 sous le titre Le Grief des femmes1, depuis longtemps épuisée, aucun recueil similaire n’avait été composé. Nicole Pellegrin se propose de combler cette lacune, qui témoigne, selon elle, du retard français en matière d’enseignement et de vulgarisation sur l’histoire des femmes et du genre. Elle rassemble ici vingt extraits de textes, produits entre le début du XVe siècle et les années 1970. 2Inévitablement arbitraire, et assumé comme tel, le choix opéré par Nicole Pellegrin a pour but de montrer diverses facettes thématiques et stratégiques « du » féminisme français, tout en rappelant quelques-uns des principaux moments historiques où éclatent les débats sur la condition faite aux femmes. 3Pas de surprise parmi les noms des douze femmes2 et trois hommes3 réunis dans cette anthologie.

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Écriture inclusive à l'école : quand le masculin reste la norme à laquelle tout doit se conformer Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean-Michel Blanquer prend position contre l’écriture inclusive et veut formaliser son interdiction à l’école. Giulia Foïs revient sur les enjeux et les non-dits de cette initiative. Rien ne va, dans cette sortie sur l’écriture inclusive, enfin, non épicène. Enfin, la féminisation des noms, ça va, si j’ai bien compris, mais le point médian, c’est niet. Pouf pouf. Qu'est-ce que l'écriture inclusive ? On va reprendre la base de la base, si vous voulez bien. Un mot épicène ? C’est un mot désignant tout être animé, qu’il soit homme, ou femme. Preuve en est des termes employés… Jean-Michel Blanquer parle de « féminisation des noms de métiers ». L'Académie dit, donc on suit… On a longtemps dit « autrice ». Non non, l’Académie a dit, l’Académie a fait, on a suivi, et c’est le réel qui s’est masculinisé Attention, pas n’importe lequel, einh : on a toujours pu dire, à l’inverse « Boulangère ». Mais puisqu’on parle de point… Le point médian

Un Monde Sexiste Le projet Un Monde Sexiste Conçu comme le miroir social du sexisme, le site Un-Monde-Sexiste.fr met en évidence la fréquence des propos sexistes dans le langage courant. Pute, garce, salope, hystérique, mégère, gonzesse : 14.000 tweets contenant ces insultes sont publiés chaque jour. Cette omniprésence du sexisme dans le langage constitue la partie émergée de l’iceberg patriarcal. Derrière les mots se cache un monde sexiste ! Les insultes sexistes Durablement ancrée dans le langage, les insultes sexistes expriment les obligations et les interdits auxquels les femmes sont soumises dans un monde hétérosexiste, c’est-à-dire un monde en même temps sexiste et homophobe1. Les liens entre sexisme, homophobie et racisme Avec le site NoHomophobes.fr, nous montrions que sexisme et homophobie sont intimement liés dans les insultes. Dans une vidéo récemment publiée sur les réseaux sociaux4, on voyait un homme blanc, policier, frapper au visage un jeune homme noir en l'insultant : «T'es pas un homme.

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