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Nathalie Loiseau : "Le piège de la bonne élève se referme sur les jeunes filles"

Nathalie Loiseau : "Le piège de la bonne élève se referme sur les jeunes filles"
Vous êtes l'une des rares femmes à la tête d'une grande école, la deuxième dans l'histoire de l'École nationale d'administration. Le fait d'être une femme apporte-t-il quelque chose de spécifique à votre manière de diriger l'ENA? Nous ne sommes ni meilleures ni pires que les hommes. Je ne crois pas aux qualités féminines, et aux défauts féminins encore moins. Que faire pour que plus de femmes accèdent à des responsabilités, notamment dans l'enseignement supérieur ? On dit beaucoup de mal des quotas mais, dans une période de transition, il faut en passer par là. Dans votre dernier ouvrage "Choisissez tout", paru fin 2014, vous parlez beaucoup du "piège de la bonne élève". Est-ce que le système éducatif donne des signaux appropriés aux jeunes, filles et garçons, sur les attentes auxquelles ils vont être confrontés dans leur vie professionnelle ? Que faudrait-il changer ? L'apprentissage des compétences doit commencer très tôt. Des questions qui dépassent l'égalité femmes-hommes...

Réforme des collèges : les chiffres du malaise Le gouvernement a présenté ce mercredi en conseil des ministres sa réforme des collèges, applicable à partir de la rentrée 2016. Au programme, notamment : réserver 20% du temps d'enseignement, soit 4 à 5 heures par semaine, à un apprentissage différent, au travers d'un travail en petit groupe, d'enseignements pratiques interdisciplinaires ou encore d'un accompagnement individuel renforcé des élèves. Est aussi prévu l'apprentissage d'une deuxième langue vivante dès la 5ème, soit un an plus tôt qu'aujourd'hui. Cette refonte paraît indispensable à en juger par le constat de la ministre de l'Education nationale, qui ne mâche pas ses mots pour décrire la situation. "Le collège cristallise les défauts de notre système éducatif. Il est profondément inégalitaire, triant les élèves davantage qu'il ne les accompagne dans la réussite. Les connaissances des collégiens régressent dans les matières phares De moins en moins de collégiens parviennent à acquérir les bases en maths et en français.

Harvard interdit les relations sexuelles entre professeurs et étudiants La prestigieuse université américaine Harvard (Massachusetts) a officiellement interdit les relations sexuelles et amoureuses entre les étudiants de premier cycle et leurs professeurs. « Nous utilisons cette opportunité pour réaffirmer nos priorités en tant que professeurs, a indiqué Alison Johnson, directrice du comité d'enseignants à l'initiative de cette mesure, au Washington Post. Nous ne souhaitons pas être paternalistes ou interférer avec des choix de vie [...], mais il nous faut indiquer que nous ne voyons pas en nos étudiants des partenaires amoureux potentiels. » Désormais inscrite dans le règlement intérieur de la faculté des arts et sciences, qui accueille une grande partie des étudiants de premier cycle, cette règle cherche à empêcher tout abus de pouvoir, en bannissant les relations entre « les étudiants et les professeurs qui les évaluent, ou les supervisent de quelque façon que ce soit », précise Alison Johnson.

Salaires des profs : ont-ils des raisons de se plaindre Mauvaises conditions de travail, salaires trop bas... A l'appel de la FSU, principal syndicat dans l'Education nationale, près d'un enseignant sur 10 sera en grève, ce mardi 3 février. Leurs revendications sont-elles justifiées ? Leurs salaires sont-ils vraiment trop bas ? Les 840.000 professeurs qui enseignent aux 12 millions d'élèves du primaire, du collège ou du lycée sont-ils si mal payés ? Des revendications qui semblent justifiées au regard de la rémunération moyenne d'un enseignant. Mais attention, le salaire moyen des profs reste tout même 14,5% plus élevé que celui perçu par les Français toutes professions confondues (2.157 euros). Les instits, parents pauvres de l'Education nationale Recruté sur concours, titulaire d'un bac+5 minimum, le professeur des écoles enseigne à l'école maternelle et primaire à des enfants âgés de 2 à 11 ans. Des primes pour les enseignants en ZEP et le prof principal Sandrine Chauvin

Réforme du collège : l'allemand condamné ? L'inquiétude est née chez les enseignants. Elle a grandi chez les politiques et gagne, désormais, nos voisins d'outre-Rhin. La réforme du collège en cours signe-t-elle la mort de l'allemand ? Le texte, présenté la semaine dernière par Najat Vallaud-Belkacem et qui doit entrer en application à la rentrée 2016, prévoit la disparition d'une partie des classes "bilangues", qui prévoyaient l'apprentissage de deux langues vivantes dès la sixième, ainsi que la suppression des classes européennes, jugées trop élitistes. Alarme, donc, chez les amoureux de la langue de Goethe. Une pétition lancée par l'Association pour le développement de l'allemand en France a recueilli 24 000 signatures. La ministre tâche de rassurer, en défendant son texte. L'élitisme, un argument "injuste" ? Autre élément : la deuxième langue vivante sera introduite dès la 5e à raison de 2,5 heures par semaine, au lieu de 3 heures par semaine à partir de la 4e aujourd'hui.

Ils bichonnent leurs neurones Christine Morice c.morice@sudouest.fr Les neurosciences sont au cœur d'un projet pédagogique original, depuis l'an dernier, au sein du collège de Parempuyre. En clair, il est question d'expliquer aux élèves comment fonctionne leur cerveau afin qu'ils puissent mieux s'en servir. Ainsi ce cerveau qui perd un peu de son mystère, devient-il un outil sur lequel on peut s'appuyer pour évoluer et apprendre différemment. Cette expérience innovante baptisée « Neurosup » au niveau national, est pilotée ici par une enseignante en mathématiques, Nathalie Bardot, qui a toute la confiance du principal, Philippe Guison. Motivée, et peu regardante sur les heures de travail supplémentaire qu'elle s'impose, cette jeune femme est parvenue à entraîner dans l'aventure une quinzaine d'autres profs. « Martine Bergeat, enseignante en français en fait partie et elle est conquise. « Les élèves adorent. Des cartes mentales Bien manger, bien dormir

FAIT-RELIGIEUX Laïcité et valeurs républicaines, apprentissage de la citoyenneté, réduction des inégalités : la ministre de l'éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a détaillé jeudi 22 janvier des mesures pour un coût de plus de 250 millions d'euros sur trois ans, au nom de la « mobilisation » de l'école pour la République après les attentats à Paris et les incidents qui ont suivi dans certains établissements. L'école « ne tolère aucune remise en cause des valeurs de la République », a souligné Najat Vallaud-Belkacem, affirmant vouloir lutter contre le « repli identitaire », les « théories du complot », la « défiance » à l'égard des médias et le « péril du relativisme généralisé ». Laïcité, enseignement moral et civique L'accent est mis sur la laïcité. Un plan de formation continue exceptionnel va être mis en place pour « 1.000 premiers formateurs formés d'ici juillet » à « la laïcité et à l'enseignement moral et civique », selon le ministère. « rétablir l'autorité des maîtres ». Avec AFP

Éteignez vos maudits écrans! Parlez-en à ceux qui enseignent, du secondaire à l’université, un fléau s’est diffusé dans les classes depuis quelques années: les damnés écrans! Je ne parle pas seulement de l’ordinateur sur lequel l’étudiant alterne entre la prise de notes et la consultation frénétique de Facebook. Je pense aussi aux cellulaires qui se sont glissés dans les classes et grâce auxquels les étudiants multiplient les textos à leurs amis en plein cours, comme si la chose était impérieuse et urgente. Manque d’attention Le résultat? Alors que le professeur parle à l’avant, il voit devant lui des esprits hypnotisés par leurs écrans, guettant leur cellulaire où ils espèrent recevoir un message insignifiant, qui les détournera de la matière. On connaît la réplique aussi bête que cinglante: que les professeurs soient intéressants et les élèves les écouteront. Un professeur aurait beau être le meilleur homme de théâtre, il peut difficilement concurrencer cette accoutumance nouvelle. Aveuglement technologique

Les titres répertoriés au RNCP Le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) évalue les titres et certificats d’école qui mènent à un métier. © Kautz15 - Fotolia.com Le RNCP certifie uniquement les titres qui mènent à un métier. À lire aussi Quelles formations sont certifiées au RNCP ? Pour les formations qui ne bénéficient pas d’une reconnaissance par l’État (diplôme ou certificats d’écoles, CQP…), la certification RNCP est la seule garantie donnée aux étudiants et aux futurs recruteurs de leur adaptation à l'évolution des qualifications et de l'organisation du travail. Le répertoire national en recense plus de 4 000. Parmi les 7 710 titres inscrits au RNCP , on compte également des diplômes certifiés de droit. La reconnaissance RNCP a le mérite de traduire des programmes de formation en termes de compétences. La certification est accordée pour une durée précise, de 1 à 5 ans, après examen d’un dossier de candidature. ATTENTION. Le principe de la certification RNCP

English for Schools : l’anglais à l’école primaire sur le web English for Schools, plateforme créée par le CNED, permet aux enfants d'apprendre (et d'aimer) l'anglais, à travers des ressources éducatives libres, variées et ludiques. English for Schools / CNED Et si vous utilisiez des ressources en ligne, sur Internet, pour faire pratiquer l’anglais à vos élèves ? Après vous avoir présenté Calcul@TICE en décembre, une plateforme destinée au calcul mental, voici son pendant en anglais. Ouvert en octobre 2013 par le CNED (Centre national d’enseignement à distance), dans le cadre de la mise en place du service public du numérique éducatif, le site English for Schools (l’anglais pour les écoles) compte déjà 19 000 enseignants inscrits. English for Schools met gratuitement à disposition des professeurs, des ressources, multimédias et interactives en langue anglaise. “Il s’agit aussi de nos propres ressources, celles que nous réservions jusqu’ici à nos élèves à distance, et que nous ouvrons à tous”, ajoute-t-il. « Ce sont des natifs qui parlent »

Rendre les savoirs plus accessibles avec le numérique : la fin de l’enseignement ? Beaucoup de mythes se sont développés autour de l’idée que les machines allaient enseigner et allaient piloter l’apprentissage, introduit André Tricot. La machine, le « faux » remplaçant de l’être humain Aujourd’hui il explique que le problème se pose autrement : « on conçoit des environnements informatiques et humains d’apprentissage ». Dans cet environnement se trouvent un ou plusieurs enseignants, des élèves qui interagissent entre eux et une ressource. « Ce qu’il faut réussir, c’est l’interaction élèves, enseignants et ressources pour créer cette relation en triangle dans laquelle on assigne bien à la machine, le statut d’outil », poursuit-il. De cette manière, les potentialités de l’outil pourront être beaucoup mieux exploitées, beaucoup plus que « lorsqu’on veut faire jouer à l’outil le rôle de remplaçant de l’être humain », ajoute André Tricot. Economiser les besoins en enseignement grâce à une meilleure accessibilité aux savoirs par le numérique : un mythe particulièrement faux !

Plongée dans le calvaire des instits qui remplacent les enseignants en formation Jean-Paul Brighelli : Najat Vallaud-Belkacem a donc institué les Rep et les Rep+, qui remplacent, avec cet admirable sens des sigles qui caractérise l'Éducation nationale, les anciennes Zep, ou Rar. L'administration ne manque pas d'imagination pour instaurer des dispositifs complexes, étant entendu que la complexité est un signe d'intelligence... Bien sûr, à tout dispositif nouveau il faut des enseignants nouveaux. En ce jour de rentrée, lundi 5 janvier, c'étaient ces enseignants-là qui, à Marseille, étaient en stage : j'espère que vous suivez l'empilement-gigogne de ces formations forcément indispensables. "Constat dramatique de l'inégalité des chances" Bernadette : "Les Rep, qu'est-ce que c'est ? "Face au constat dramatique de l'inégalité des chances de réussite à l'école, que propose-t-on ? Le calvaire des instits remplaçants Bernadette : "Les enseignants du primaire exerçant en Rep+ ont neuf jours par an de réunion-concertation-formation. Quand le pire scénario se dessine...

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