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Les communs de la connaissance

Les communs de la connaissance
Loin d’être des résurgences du passé, confinés à la gestion de situations localisées, les communs sont au contraire vécus par les mouvements sociaux comme des enjeux universels (le climat, la biodiversité, les océans, la terre…), au point que le Sommet des Peuples de Rio de 2014 avait pour sous-titre « Pour la justice sociale et environnementale et la défense des biens communs », ce qui venait après la déclaration « Pour la récupération des biens communs » [1] présentée par les mouvements sociaux lors du Forum social mondial de Belém en 2009. Les communs sont également revendiqués par les mouvements issus du numérique et de la connaissance. La technologie de l’internet, par son histoire comme par les modes de fonctionnement qu’elle rendait possibles, a remis en lumière la notion de communs. 1. Avant de traiter spécifiquement des communs de la connaissance, il nous faut clairement affirmer que les communs dont nous parlons représentent une dynamique sociale. 2. 3. 4.

Pour un secteur de l’Information-documentation sous le signe des biens communs de la connaissance Voici quelques éléments qui m’ont été inspirés par la lecture de l’excellent livre Libres Savoirs que je vous recommande chaudement ! Ce texte est une version adaptée d’une contribution au débat sur les orientations de l’IABD à l’occasion du séminaire stratégique qui s’est tenu au mois de Février. Il s’agissait pour moi de repositionner notre secteur dans une logique non pas corporatiste mais orientée vers un nouveau paradigme. La notion de biens communs me semble répondre à cet exigence. Voici donc un texte de portée générale. L’approche par les biens communs de la connaissance s’inscrit dans la continuité et le développement dans le domaine de l’information du Manifeste le récupération des bien communs qui promeut : Une vision de la société qui place le respect des droits humains, la participation démocratique et la coopération au coeur de ses valeurs. En voici une définition : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 1.

Une introduction aux communs de la connaissance, recueil d’articles Couverture du livre numérique « Une introduction aux communs de la connaissance » par Hervé Le Crosnier Les connaissances sont des ressources sensibles : leur partage permet de réaliser la paix et les autres droits fondamentaux. Au contraire, leur transformation en biens économiques privés dans une « économie de la connaissance » est source d’exclusion, de restriction des savoirs et de limitation de leur circulation. Considérer les connaissances comme des communs ouvre à l’opposé de nouvelles perspectives portées par de nombreux mouvements issus des transformations numériques de la société (logiciels libres, creative commons, accès libre aux publications scientifiques…). Dans Une introduction aux communs de la connaissance, recueil de ses articles publiés au cours des dix dernières années, Hervé Le Crosnier trace les contours d’une approche ouverte et coopérative des savoirs. Obtenir un livre numérique comportant des extraits au format epub

Biens Communs Elinor Ostrom ou la réinvention des biens communs La théorie des biens communs, ou plus précisément des « communs », suivant le terme anglais commons, qui est plus général et moins focalisée que la traduction française actuellement utilisée, a connu plusieurs périodes : les études historiques, l’analyse du fonctionnement des communs naturels et la construction des communs du numérique. Elinor Ostrom et l’approche institutionnelle de l’économie politique des communs est essentielle dans ce parcours pour comprendre le renouveau de l’étude des communs et l’apparition de mouvements sociaux qui se revendiquent de la défense ou de la construction des communs. Leçons de l’histoire L’histoire de l’Angleterre et du mouvement des enclosures, qui opposa très violemment les pauvres des campagnes aux propriétaires terriens entre le XIIIe et XVIIe siècle a été la première incarnation des analyses et des mouvements sur les communs. De la tragédie à l’écologie Les communs du numérique Continuer de construire une théorie des communs

Hervé Le Crosnier : « Le réseau est devenu un des nouveaux lieux de la lutte des classes » Ancien conservateur de bibliothèque, Hervé Le Crosnier est actuellement enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la documentation à l’Université de Caen Basse-Normandie. Également éditeur chez C&F éditions, il publie des ouvrages sur des sujets divers – les utopies d’Internet, l’évaluation de l’information en ligne, l’adolescence ou encore le moteur de recherche Google –, tous liés à la problématique du numérique et son impact sur nos sociétés. Influencé par les travaux de la politologue et économiste américaine Elinor Ostrom (1933-2012), il a fait des biens communs, et en particulier des communs de la connaissance, son cheval de bataille. Partisan des travaux collectifs comme Wikipédia, promoteur du libre sur Internet et observateur des phénomènes contemporains d’expropriation du commun, il se fait un point d’honneur à adopter un discours accessible et à mettre à disposition ses travaux en ligne. Un autre exemple : les luddites, en Angleterre, au début du XIXe siècle.

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