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Piaget, Vygotski, Freinet... tous coupables ?

Piaget, Vygotski, Freinet... tous coupables ?
Avant toute chose, il faut s’entendre sur le sens des mots. Outre son acception particulière en histoire de l’art, le terme « constructivisme » recouvre au moins deux théories extrêmement différentes, selon que l’on se situe dans le champ de la psychologie et de la pédagogie d’une part, de la philosophie, de l’épistémologie et parfois de la sociologie d’autre part. Les deux sens du mot « constructivisme » En pédagogie, le constructivisme désigne un ensemble de conceptions issues notamment des travaux du psychologue suisse Piaget (1896-1980) et, davantage sans doute, du Russe Vygotski (1896-1934). Pour désigner l’héritage de ce dernier, on parle parfois de « socio-constructivisme », parce qu’il mettait davantage l’accent sur l’importance des relations sociales de l’enfant (avec son environnement, ses condisciples, ses professeurs) que sur le développement autonome de son intelligence. Un renversement des buts et des moyens Mais revenons à nos moutons de l’approche par compétences.

Misère du constructivisme Une réponse, d’inspiration platonicienne, a largement dominé non toujours la pratique mais du moins la théorie de l’éducation : l’éducation doit initier à des formes de savoirs – mathématiques, sciences humaines et naturelles, histoire, art et littérature, morale et religion, philosophie – distinctes par les concepts et modes de validation qu’elles mettent en oeuvre. À travers elles l’esprit est formé, rendu autonome et habileté à entrer dans un rapport critique au monde. En Amérique du Nord, toutefois, depuis quelque deux décennies, nos réponses à la question du curriculum sont largement structurées par le constructivisme, qui est probablement le courant de pensée actuellement dominant en éducation. La réforme québécoise en a d’ailleurs fait, à côté de l’approche par compétences et de la pédagogie des projets, un de ses piliers. Mais, dira-t-on, cela conduit peut-être à de saines prescriptions pédagogiques ? Hélas ! Ah ! Mais on peut en douter.

Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs » Utiliser les cours des autres ? Utiliser les idées des autres ? Utiliser les documents des autres ? Entre captation, mutualisation et enrichissement, quelles sont les pratiques ? Dans les salles des professeurs, il arrive que des documents traînent sur les tables, parfois sur le photocopieur ; aussi, nombre de collègues n’hésitent pas à récupérer tout ou partie de ces supports pour leurs propres cours. Rappelons que dans la culture enseignante, la préparation d’un cours et sa réalisation sont des activités principalement solitaires et individuelles ; ces pratiques ne concernent pas tous les enseignants mais une grande majorité, … comme s’il semblait honteux de reprendre le travail fait par d’autres. « Un enseignant prend les affaires des autres mais il ne faut pas le dire ; il refait la même chose que l’année d’avant mais il ne faut pas le dire. En réalité, il faut quand même garder une trame puisque les programmes ne changent pas. Toutefois il ne faut pas trop crier à la révolution.

Application de principes cognitivistes et constructivistes à l'enseignement de l'écrit assisté par ordinateur : perceptions des étudiants Nous tenons à remercier le Dr. Martin Beaudoin, de la Faculté St Jean à l'Université de l'Alberta, pour ses précieux conseils. Ce projet fut aussi rendu possible grâce au soutien financier du Learning and Teaching Centre de l'Université de Victoria, Canada. Date de réception de l'article : 20 septembre 2004 ; date d'acceptation : 25 mars 2005. 1Au cours des trente dernières années, l'apport des psychologies cognitives, interactionniste et constructiviste a grandement influencé toutes les recherches en didactique des langues secondes. Dans le cas de l'enseignement et / ou de l'apprentissage des langues assisté par ordinateur (ELAO / ALAO), ces mêmes principes théoriques nous permettent notamment d'analyser le comportement des usagers, tant sur le plan de l'apport cognitif auquel contribue l'ordinateur, que sur le plan de l'apport affectif. 2.1. 6La reconnaissance des stratégies d'apprentissage est devenue un aspect-clé dans l'application des théories cognitives à l'ALAO. 2.2. 3.1. 3.2.

Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique 89 Shares Share Tweet Email « La conception de cours par un enseignant est quelque chose de très important car cela associe aussi bien l’imagination pédagogique que l’utilisation de supports ». L’enseignant, un véritable ingénieur pédagogique Un enseignant ne peut pas utiliser le cours d’un autre de manière identique ; il doit toujours l’adapter et pour Bruno Devauchelle, « cela est une force ». Plusieurs paramètres vont rendre nécessaire cette adaptation, comme le nombre d’élèves, la disposition de la salle, le matériel technique disponible et enfin la personnalité même de l’enseignant. Tous les enseignants sont, à un degré ou un autre, des concepteurs de leurs cours mais dans ce travail en amont de leur enseignement, il y a une grande variété de fonctionnements. Bruno Devauchelle évoque l’exemple des MOOCs où l’on perçoit un argumentaire qui dirait que les machines et donc les vidéos proposés remplaceraient les cours. lu : 14541 fois

L’écriture inventée : empirisme, constructivisme, socioconstructivisme 1 Nous conserverons ici la formulation originelle d’« écriture inventée » (« invented spelling »), bi (...) 1Demander à de jeunes enfants d’écrire un énoncé qui n’a pas fait l’objet d’un enseignement préalable, c’est les placer dans une situation où ils n’ont d’autre choix que de produire un graphisme à partir de ce qu’ils pensent être l’écriture et à l’aide des connaissances dont ils disposent. Ce sont les productions réalisées dans cette situation que l’on appelle écriture inventée1. Elle peut être utilisée sur le plan pédagogique. 2Sur le plan épistémologique, la conception dominante dans le champ de l’acquisition de la lecture-écriture est l’empirisme, tant sur le plan de la recherche (sciences cognitives) que sur celui de la pratique et de l’opinion commune. 2 Pour un exemple, voir Rieben, Ntamakiliro, Gonthier et Fayol (2005) et Saada-Robert, M. (2007). 3L’écriture inventée est un champ de recherches récent (Read, 1975, 1981 ; Chomsky, 1971). La théorie d’Emilia Ferreiro 1. 412.

La classe inversée, bilan d’une expérience Des origines du projet... Avant de venir au bilan, il est nécessaire de reprendre l’origine du projet et son évolution. La classe inversée consiste comme son nom l’indique à inverser le concept traditionnel de la classe : cours magistral ou cours magistral déguisé en cours dialogué en classe et exercices à la maison. L’expérience que j’ai menée est née au printemps 2012 au travers des expériences de collègues en France et au Canada. Ma réflexion s’est développée jusqu’à la rentrée 2012, date à laquelle j’ai décidé de me lancer dans l’aventure. Toutefois, afin de prendre la mesure des changements induits par un tel changement de pratique, j’ai en même temps décidé de me lancer progressivement. La rentrée... La rentrée fut donc le jour de lancement. Tout d’abord, les plus rapides furent les problèmes techniques. Le second obstacle se situait au sein même de la classe : les élèves travaillaient alors individuellement et une correction collective étaient ensuite effectuée. David Bouchillon

Calenda - Le constructivisme métaéthique et ses critiques Depuis les années 80, le constructivisme métaéthique est progressivement devenu l'une des positions avec lesquelles on doit compter dès lors qu'est posée la question de savoir comment rendre compte de la spécificité du phénomène moral. Introduit relativement tardivement (John Rawls, 1980), le constructivisme métaéthique peut être conçu comme une troisième voie, capable d'éviter les écueils du réalisme sans sombrer dans le relativisme ou le scepticisme. La métaphore de la construction, qui s'oppose en premier lieu à celle de la découverte, suggère d'abord que les normes et les valeurs morales ne sont pas des réalités indépendantes de nous et évite ce faisant les défis ontologiques auxquels le réalisme s'affronte. Se plaçant en second lieu à distance de la métaphore de la création, le constructivisme peut également affirmer que le processus de construction n'est pas dénué de toute contrainte et éviter ainsi le relativisme et le scepticisme.

L'Agence nationale des Usages des TICE - La classe inversée : que peut-elle apporter aux enseignants ? par Isabelle Nizet * et Florian Meyer * La classe inversée exerce un attrait indéniable sur les enseignants qui souhaitent diversifier leurs approches pédagogiques et tenter de nouvelles expériences avec leurs élèves. Il semble cependant nécessaire de bien comprendre en quoi cette approche offre des bénéfices réels, alors que peu de recherches scientifiques ont démontré son efficacité à l’aide de données probantes, comme le soulignent Steve Bissonnette, professeur à la TÉLUQ, et Clermont Gauthier, professeur à l’Université Laval au Québec. Une définition souple La classe inversée est souvent perçue comme la simple inversion d’activités typiques d’un enseignement traditionnel : au lieu d’écouter l’enseignant en classe et de faire ses devoirs seul à la maison, l’élève réalise des apprentissages de manière autonome à l’aide de matériel numérique à la maison et fait des exercices en classe avec l’enseignant. Aux origines de la classe inversée Au carrefour de plusieurs tendances Pour conclure

Concept du socio-constructivisme - Rp70110 CONSTRUCTIVISME ou SOCIO-CONSTRUCTIVISME ? Depuis 1978, les recherches sur la notion de conceptions préalables ou représentations initiales permettent aujourd'hui de distinguer trois grandes positions en éducation: Cette pédagogie, appelée "magistrale" ou "frontale" s'inspire des travaux de John Locke. La connaissance transmise par l'enseignant viendrait s'imprimer dans la tête de l'élève comme dans de la cire molle. Cette théorie, appelée béhaviotrisme, prend appui sur les travaux de Thorndike, Pavlov, Skinner et Watson. L'apprentissage résulte d'une suite de conditionnements "stimulus-réponse". Le constructivisme Le nouveau savoir n'est effectif que s'il est reconstruit pour s'intégrer au réseau conceptuel de l'apprenant. C'est l'élève qui apprend et personne ne peut le faire à sa place. Le socio-constructivisme La construction d'un savoir bien que personnelle s'effectue dans un cadre social. Interdépendance de l'apprentissage et de son contexte Le conflit sociocognitif La métacognition

Les pratiques collaboratives dans l'éducation - François Taddei Paris Innovation Review – Nos systèmes éducatifs sont-ils toujours adaptés à un monde qui change à une vitesse sans cesse plus grande, qui est de moins en moins vertical et hiérarchique et de plus en plus horizontal et collaboratif ? François Taddei – Nos systèmes éducatifs sont fondés sur la résolution de problèmes classiques. Typiquement, pour entrer dans une grande école, il faut passer des concours qui consistent pour l’essentiel à résoudre des problèmes ordinaires. Or il y a d’autres formes d’intelligence, comme la résolution de nouveaux problèmes. Par exemple, dans les start-up, les hackerspace ou encore les communautés d’informaticiens, les participants sont jugés sur leur capacité à faire quelque chose que les autres n’avaient pas fait jusque-là, ce qui est très différent de faire la même chose que d’autres ont déjà fait mais plus vite. La troisième forme d’intelligence, encore supérieure aux deux autres, est la capacité à définir soi-même un problème.

Constructivisme Le terme de constructivisme désigne une posture philosophique pour laquelle toute réalité n’est connaissable qu’à travers des catégories préalables. Notre monde serait toujours pré-construit par des filtres, des grilles de lecture, des systèmes de représentation ou des façons d’agir qui configurent notre inscription en son sein et nos interactions avec lui.Le constructivisme est devenu depuis deux décennies une sorte de porte-étendard pour de nombreux praticiens des sciences sociales. À ce titre, il désigne à la fois le refus d’une réalité sociale naturalisée en un état de chose immuable - et partant non révisable - par un discours officiel (religieux, étatique, bourgeois, scientifique...) et une volonté de rupture avec des épistémologies antérieures des sciences humaines (le fonctionnalisme et le structuralisme, conçus de façon réductrice comme des avatars du positivisme). Peut-on au final parler d’un basculement de la communauté des géographes du réalisme au constructivisme ?

Cadre de référence : Profil TIC des étudiants du collégial Afin d’assurer aux étudiants la maîtrise d’habiletés indispensables à la poursuite des études collégiales et universitaires, de les préparer à la société du numérique et à la vie citoyenne, et de répondre aux attentes et exigences des universités et du marché du travail, le Réseau des répondantes et répondants TIC (REPTIC) a développé un Profil TIC des étudiants du collégial. Celui-ci se compose d’habiletés portant sur la recherche, le traitement et la présentation de l’information. À cela s’ajoutent deux habiletés qui invitent l’étudiant à travailler en réseau et à exploiter les TIC de manière efficace et responsable. Profil TIC des étudiants du collégial Ressources associées au Profil TIC des étudiants : Autres profils TIC des étudiants déjà produits par le Réseau REPTIC Profil TIC des étudiants du collégial 2009 Formats : Excel | PDF | EN LIGNE Profil du diplômé en Sciences humaines (2004) Profil du diplômé en Techniques de gestion et comptabilité (2004)

LE CONSTRUCTIVISME Le constructivisme a pris son essor en réaction au behaviorisme qui limitait trop l'apprentissage à l'association stimulus-réponse. L'approche constructiviste de l'apprentissage met l'accent sur l'activité du sujet pour appréhender les phénomènes. La compréhension s'élabore à partir des représentations que le sujet a déjà. Aussi, dans cette perspective, les auteurs parlent de restructuration des informations en regard des réseaux de concepts particuliers à chaque personne. Voir Lasnier (2000) : p.9 Piaget (1896-1980), en réaction aux associationnistes, a développé une théorie du développement de l'intelligence où il a placé le sujet au coeur du processus; il en a fait l'acteur principal. En outre, Piaget (1974) suppose différents niveaux de prise de conscience de la démarche cognitive que le sujet-apprenant mène ou a menée. Piaget a également parlé d'abstraction réfléchissante. Voir Dubé (1990) pp.203-210, Goupil et Lusignan : pp.50-52 Voir Goupil et Lusignan (1993) pp.52-54 Minier (2000)

Constante macabre Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. André Antibi considère que la constante macabre est à l'origine de nombreux échecs scolaires. La constante macabre est un phénomène qui serait observé lors de la notation d'examens, par lequel la proportion de mauvaises notes serait similaire quel que soit le sujet de l'examen et quel que soit le correcteur, indépendamment de la qualité véritable des réponses données par ceux qui passent l’examen. Le terme a été créé en 1988 par André Antibi[1], chercheur en didactique, qui a publié en 2003 un livre sur le sujet[2]. « Par “Constante macabre”, j'entends qu'inconsciemment les enseignants s'arrangent toujours, sous la pression de la société, pour mettre un certain pourcentage de mauvaises notes. Ce phénomène de « sociologie dans l'évaluation » a depuis fait l'objet de plusieurs études, notamment dans le cadre de la sociologie de l'éducation[4],[5]. Définition[modifier | modifier le code] Enquêtes et débats[modifier | modifier le code]

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