background preloader

Croissance : « A quelle distance sommes-nous de nos limites ? »

Croissance : « A quelle distance sommes-nous de nos limites ? »
Exploitation d’une forêt tropicale en Malaisie, le 20 juillet 2010 (Rahman Roslan/AFP) Comment expliquer qu’aucune civilisation extraterrestre ne nous ait encore rendu visite, alors que notre galaxie compte plusieurs centaines de milliards de planètes ? Pour répondre à cette question bien connue, appelé paradoxe de Fermi, le physicien Gabriel Chardin soulevait il y a quelques semaines sur son blog une hypothèse étonnante. « Sous l’hypothèse d’un taux de croissance [...] de 2 % par an, la durée d’épuisement des ressources de la Terre est de quelques centaines d’années, avec une large marge d’incertitude [...].Sans une stratégie extrêmement précise et rigoureuse, il est infiniment probable que, telles des fourmis vivant sur un tas de salpêtre, nous grillions le jour où nous découvrons les allumettes, bien avant d’être parvenus à développer le voyage interstellaire. » Combien de temps avant la fin de notre monde ? Les textes qui affrontent ces questions majeures sont rares. Related:  Futur

Sacrée pagaille, par Guillaume Barou (Le Monde diplomatique, mars 2015) Le dernier roman du grand auteur de science-fiction Norman Spinrad est une contre-utopie, mais qui finit bien. Pour obtenir de quoi nourrir les détails de son apocalypse, Spinrad n’a qu’à pousser les crises climatique et financière à leur paroxysme... Dans l’avenir, selon Spinrad, Katrina ne fut que la première catastrophe d’une longue série : depuis que le cyclone de catégorie trois s’est abattu sur La Nouvelle-Orléans en 2005, la « saison des ouragans » apporte chaque année un petit frère de même intensité ou plus costaud encore. Autour de la « Bonne Nouvelle-Orléans », la zone haute épargnée sur laquelle se concentrent les efforts de sauvetage, s’étend le Marais aux Alligators, « version tiers-mondiste d’une Venise pour souris ». Il est à peu près dépourvu de reptiles mais riche en revanche de gangs désœuvrés qui salivent sur l’opulence du centre et ses célèbres cabarets et bordels. C’est d’ailleurs à la suite d’un marché avec les loas que Luke propose de redéfinir son rôle.

Une étude de la NASA annonce l’effondrement imminent de notre civilisation Pendant des années, les scientifiques ont prédit que les inégalités de revenus, l’épuisement des ressources et la croissance démographique incontrôlée allaient conduire à l’effondrement de la civilisation. Cependant, les gouvernements ont jusqu’ici considéré ces affirmations comme absurdes. Aujourd’hui, les chercheurs de la NASA confirment cette étude terrifiante dans un rapport que DGS vous dévoile tout de suite ! Une nouvelle étude parrainée par le Goddard Space Flight Center de la Nasa a mis en évidence la perspective que la civilisation industrielle mondiale pourrait s’effondrer au cours des prochaines décennies en raison de l’exploitation non durable des ressources et la répartition des richesses de plus en plus inégale. Le projet de recherche est basé sur une nouvelle transversale « homme et nature dynamique », dirigée par le mathématicien Safa Motesharrei du Centre national de synthèse socio-environnementale et de la fondation US National Science.

« On atteint le point critique : l’effondrement de notre civilisation » La pensée de François Roddier est complexe. Il faut du temps pour l’assimiler. Mais son intérêt vaut largement les minutes nécessaires à son appréhension. En mariant l’économie, la biologie et la thermodynamique (l’étude de l’énergie et de ses transformations), cet astrophysicien de presque 80 ans propose une lecture étonnante et passionnante de notre monde et de ses crises. Parfait pour stimuler son cerveau. Voici d’abord une présentation de sa démarche, tirée d’une conférence organisée le 12 mars par le think tank The Shift project : « Tout comme les animaux mangent pour vivre, l’humanité se nourrit d’énergie, notamment du pétrole. Conférence de François Roddier le 12 mars 2015 Pour comprendre son propos, il faut savoir les trois choses suivantes : François Roddier évoque la notion de systèmes dissipatifs. Rue89 : Comment en êtes-vous venu à appliquer les lois de la thermodynamique à l’économie ? Est-ce nouveau comme raisonnement ? Vous parlez souvent de l’information. Oui tout à fait.

Forêt comestible, tourisme solidaire et école alternative : une oasis d'utopies concrètes ouverte sur le monde Trentenaires engagés, parents de trois jeunes enfants, nous avons quitté il y a 18 mois la ville de Lille avec cette question en tête : et si on arrêtait d’être « contre » ? Nous sentions le besoin de tourner le dos à « l’ère des problèmes » et le désir de poser notre pierre dans « le champ des solutions ». C’est ainsi qu’est né le projet de l’Oasis de Serendip. Nous sommes ingénieurs agronomes, avec deux parcours très différents : Jessica est le rat des villes et Samuel celui des champs. Inventer le modèle agricole de demain Jusqu’à récemment, nous avons beaucoup été « contre » : la guerre en Irak, les OGM, la réforme des retraites,… C’est en lisant et en rencontrant des personnalités comme Marc Dufumier, Pierre Rabhi, Antonella Verdiani, Caroline Soost, Isabelle Peloux que nous avons réalisé qu’il est possible d’utiliser notre énergie autrement, en nous mettant au service du respect de l’humain, de la terre, et d’un partage plus équitable des ressources. Nos chemins mènent à l’Oasis

« Nous sommes en train de vivre une mosaïque d’effondrements » : la fin annoncée de la civilisation industrielle Basta ! : Un livre sur l’effondrement, ce n’est pas un peu trop catastrophiste ? Pablo Servigne et Raphaël Stevens : [1] La naissance du livre est l’aboutissement de quatre années de recherche. Nous avons fusionné des centaines d’articles et d’ouvrages scientifiques : des livres sur les crises financières, sur l’écocide, des ouvrages d’archéologie sur la fin des civilisations antiques, des rapports sur le climat… Tout en étant le plus rigoureux possible. Mais nous ressentions une forme de frustration : quand un livre aborde le pic pétrolier (le déclin progressif des réserves de pétrole puis de gaz), il n’évoque pas la biodiversité ; quand un ouvrage traite de l’extinction des espèces, il ne parle pas de la fragilité du système financier… Il manquait une approche interdisciplinaire. Au fil des mois, nous avons été traversés par de grandes émotions, ce que les anglo-saxons appellent le « Oh my god point » (« Oh la vache ! Nous avons distingué les frontières et les limites. Pas forcément.

« Tout va s’effondrer. Alors... préparons la suite » Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que l’effondrement est possible ? Nous avons rassemblé un faisceau de preuves qui viennent des publications scientifiques. Les plus évidentes sont liées au fait que notre civilisation est basée à la fois sur les énergies fossiles et sur le système-dette. Le pic de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006-2007, on est entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non conventionnel : sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de schiste, etc. Ensuite, il y a un siècle, on investissait un baril de pétrole et on en retirait cent. En même temps, pour fonctionner, notre société a besoin de toujours plus de croissance. Dans ce schéma, quelle place a la crise écologique ? Dans notre livre, on prend la métaphore de la voiture. Pablo Servigne Donc la crise écologique est beaucoup plus grave que les crises économiques. Parmi toutes ces catastrophes, quelle est celle qui risque de déclencher les autres ? Oui. Des maisons au Hameau des buis

26 ideas from the future “One of the things about learning how to read — we have been doing a lot of consuming of information through our eyes and so on — that may be a very inefficient channel. So my prediction is that we’re going to ingest information. You’re going to swallow a pill and know English. You’re going to swallow a pill and know Shakespeare. “I hope it will be a rejection of technology that makes us more isolated from one another and more easily surveilled. “20 years from now, we’ll have nanobots — another exponential trend is the shrinking of technology — that go into our brain through the capillaries and basically connect our synthetic neocortex and the cloud, providing an extension of our neocortex. “The seamless integration of our physical and virtual worlds. “Progress in medicine, global access to information and a global age pyramid that is already turning upside-down will increase the demand for good health care. 2. 3. “How will our minds be blown in the next 30 years? “What is next?

What Humans Are Really Doing to Our Planet, in 19 Jaw-Dropping Images Last week, Pope Francis and church officials encouraged everyone to consume less and think more about our impact on the environment. It's a timely warning because the next six months will be critical to our future. Ahead of a series of major events later this year, The Foundation for Deep Ecology and the Population Media Center released a collection that illustrates the devastating effects of out-of-control growth and waste, and it's breathtaking. "This is an issue that people care about, and oftentimes it's just not discussed by mainstream media," Missie Thurston, director of marketing and communications at the Population Media Center, told Mic. It's difficult to always know the impacts of our daily choices, like the real effect of buying a bottled water or an extra TV or laptop. Electronic waste, from around the world, is shipped to Accra, Ghana, where locals break apart the electronics for minerals or burn them. New Delhi, India, where many landfills are reaching a breaking point.

POC21: la transition écologique, open source (cet article est une traduction française “augmentée” de l’annonce publiée sur la version anglaise de ce magazine en décembre) Réchauffement climatique, épuisement des ressources, inégalités, … alors que ces crises deviennent chaque jour plus urgentes, le modèle “open source” peut-il ouvrir une nouvelle voie, à quelques mois de la conférence Paris Climat 2015 (COP21) ? En décembre dernier s’achevait à Lima la 20ème Conférence des Nations Unies sur le climat, avec une frustration qui rappelle le spectre de “l’échec de Copenhague”. Les mobilisations populaires telles que la Marche Pour le Climat de septembre dernier et Alternatiba semblent chaque jour gagner en ampleur. Mais en 2015, nous avons également besoin de passer “from protest to prototypes”. POC21 (Proof Of Concept 21) est un accélérateur de solutions durables et open source, c’est-à-dire dont les savoirs sont partagés sous licence libre. Vers une fabrication distribuée et open source Les pionniers de la transition, en open source

Une planète trop peuplée ?, par Georges Minois (Le Monde diplomatique, juin 2011) Le spectre de la surpopulation a refait surface en 2008, à la faveur d’une baisse des stocks alimentaires mondiaux et en raison de la dégradation accélérée de l’environnement. Un coup d’œil à certains chiffres n’a rien de rassurant : 218 000 bouches supplémentaires à nourrir chaque jour dans le monde, 80 millions chaque année, un effectif global de presque 7 milliards, une consommation qui augmente... La population semble peser bien lourd sur les ressources de la planète. L’humanité n’a pourtant pas attendu le début du XXIe siècle pour s’inquiéter du surpeuplement. Pendant très longtemps, on n’a pas disposé de statistiques. On a du mal à imaginer que le Moyen Age, avec ses guerres, ses pestes, sa mortalité infantile, ait pu envisager le problème de la surpopulation, tant la mort semble omniprésente. Les considérations morales sur la chasteté ou sur la supériorité de la virginité se sont également invitées dans les débats.Il en a été de même avec la licéité des pratiques contraceptives.

Depuis cette nuit, la Terre vit sur ses réserves Il aura fallu moins de huit mois à l’humanité pour consommer toutes les ressources naturelles renouvelables que la planète peut produire en un an, selon le Global Footprint Network. L’humanité vit désormais au-dessus de ses moyens. En moins de huit mois, elle a déjà consommé toutes les ressources naturelles renouvelables que la planète peut produire en un an. L’organisation non gouvernementale Global Footprint Network réalise ce calcul depuis une vingtaine d’années. Toujours plus précoce, cette date avance de trois jours par an, en moyenne, depuis 1970. « Cercle vicieux » A quelques mois de la conférence mondiale sur le climat (COP21), le jour de dépassement prend une résonance particulière. « Les négociations à venir seront capitales pour réduire l’empreinte écologique. Lire aussi Tout comprendre aux négociations climatiques « C’est un cercle vicieux : notre mode de consommation dégrade les écosystèmes dont nous dépendons. Prise de conscience Nathalie Picard

René Passet : « Il faut prendre du recul pour voir qu’un autre monde est en train de naître Basta ! : Notre manière de penser l’économie dépend de notre perception du monde. Et varie totalement en fonction des époques et du progrès technique. René Passet [1] : Ceux qui voient le monde comme une mécanique, une horloge, ne considèrent pas l’économie de la même façon que ceux qui le voient comme un système énergétique qui se dégrade. Peu à peu la rationalité l’emporte, et la science se laïcise. Avec la machine à vapeur apparaît une nouvelle représentation du monde... En 1824, le physicien Sadi Carnot découvre les lois de la thermodynamique : le principe de conservation et le principe de dégradation. Ce passage d’une représentation mécanique du monde à la société énergétique a-t-il un impact sur la vie des idées ? Le mouvement des idées part alors dans trois directions. Vient ensuite le temps de l’immatériel et de l’information... La société énergétique, celle de la grande industrie, fonctionne par l’accumulation de capitaux et le développement du secteur financier et bancaire.

Related: