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« La baisse de l’euro, c’est surtout une hausse du dollar »

« La baisse de l’euro, c’est surtout une hausse du dollar »
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Propos recueillis par Antoine Reverchon L’euro a poursuivi sa baisse face au dollar, vendredi 16 janvier. Vers 23 heures (heure de Paris), la monnaie unique européenne valait 1,1566 dollar, contre 1,1623 dollar jeudi à la même heure. Faut-il se réjouir de cette baisse continue de l’euro, ou faut-il en redouter les conséquences ? La baisse de l’euro est-elle un phénomène durable ? Par rapport à son point haut en mai 2014, l’euro a baissé d’un peu plus de 16 % par rapport au dollar, et de près de 5 % en « taux de change effectif réel », c’est-à-dire le taux de change moyen de l’ensemble des monnaies des principaux pays (en l’occurrence 61) dont la zone euro est partenaire, mais pondéré par le poids de chacun d’eux dans son commerce extérieur. Mais cette chute devrait se poursuivre sur la longue durée, car elle reflète deux phénomènes. Lire aussi : Les marchés ont les yeux rivés sur la BCE Les effets positifs sont indiscutables. Rien de tel en zone euro.

La BCE va-t-elle fragmenter la zone euro ? L'assouplissement quantitatif (QE) de la BCE commence à prendre forme. Le Spiegel de samedi a ainsi expliqué que Mario Draghi avait présenté un plan la semaine dernière à Angela Merkel et Wolfgang Schäuble pour leur « faire accepter » le QE. La clé ? Convaincre l'Allemagne Cette solution est la conséquence de la décision de Mario Draghi d'abandonner l'opposition frontale avec l'Allemagne qu'il avait esquissée avec le discours de Jackson Hole et lors du mois de septembre. Partage des pertes En réalité, la situation est plus complexe qu'elle n'en a l'air. Là où l'affaire se corse... Jusqu'à cette somme (qui a peut-être été encore augmentée en 2014), la solidarité va donc demeurer, même si c'est une solidarité indirecte, via la BCE et qui ne coûtera pas un centime aux contribuables des Etats membres. Les deux options Le Spiegel ne dit pas si le QE est soumis à un tel accord mais c'est en réalité la vraie question. Y a-t-il un risque que le fonds de réserve soit épuisé ? Quelle efficacité ?

Le QE de la BCE Ainsi, Mario Draghi a bien utilisé le « bazooka ». L’annonce qu’il vient de faire le jeudi 22 janvier restera dans les annales. La Banque Centrale Européenne s’est donc converti à « l’assouplissement », ce que l’on appelle le « quantitative easing » (ou QE pour les initiés. Mais, il s’agit d’une mesure désespérée. Les mesures annoncées. Lors de sa conférence de presse Mario Draghi a donc fait une série d’annonce que l’on peut résumer comme suit : - La BCE a décidé de lancer un programme d’achat d’actifs étendu, qui rassemble mais aussi dépasse les programmes antérieurement annoncés (TLTRO). Ces mesures étaient attendues par les opérateurs des marchés financiers, mais l’ampleur du programme a favorablement impressionné ces mêmes opérateurs. Une mesure désespérée ? On doit se demander si cette annonce faite par Mario Draghi n’est pas la toute dernière mesure prise en désespoir de cause devant l’évolution de la situation économique, mais aussi politique, de la zone Euro. Jacques Sapir

BCE : un assouplissement quantitatif, faute de mieux Une fois passés l'enthousiasme et la confusion entre les montants (50 milliards de rachats mensuels de titres souverains, soit un total de 60 milliards compte tenu des opérations déjà annoncés), il convient de remettre en perspective la décision de la BCE de ce 22 janvier de lancer un programme ambitieux d'assouplissement quantitatif (QE). Un bel exercice de communication L'annonce de ce jeudi est un chef d'œuvre de marketing. Mario Draghi devrait absolument ne pas décevoir des marchés qui avaient beaucoup misé sur un QE d'au moins 1.000 milliards d'euros. Répondre aux marchés Or, c'était l'essentiel. L'occasion manquée de la mutualisation Mario Draghi le sait et c'est pourquoi il lui fallait amadouer la Bundesbank. La mutualisation n'est pas un détail L'ennui, c'est que le partage du risque n'est pas un détail, comme le prétend Mario Draghi. L'abandon de Jackson Hole confirmé Reste évidemment la question de l'efficacité. Le problème de la transmission Pas de remède miracle

L'Allemagne retire son rating AAA à l'euro Cette semaine, la Banque Centrale Européenne annoncera probablement un assouplissement quantitatif qui sera une réplique de ce que les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni ont compris depuis des années. Il s'agira de procéder à des rachats massifs d'obligations souveraines qui seront transformées en monnaie nouvellement créée afin de liquéfier ces mêmes obligations souveraines dans l'espoir ultime de susciter un peu d'inflation. Mais il y a une subtilité : chaque banque centrale achètera des obligations émises par son propre Etat, sans plus aucune solidarité entre les Etats-membres de la zone euro. Cette exigence allemande est le lointain écho au refus d'émettre des euro-obligations. L'Allemagne retire progressivement le bénéfice de son rating AAA aux pays qui ne le méritent pas selon les exigences budgétaires allemandes. Progressivement, on en revient à la situation d'avant 1999, année de création de l'euro. Et l'Allemagne quitte l'euro sur la pointe des pieds.

La baisse de l'euro va stimuler la croissance : vrai ou faux Ceux qui ont aimé ont aussi apprécié Les dernières émissions d'Olivier Passet Les dernières émissions Toutes les dernières émissions Xerfi Canal Économie Accéder à Precepta Stratégiques Accéder à Xerfi Business TV XerfiCanal TVet vousÉclairez-nous sur vos habitudes et attentes Où consultez-vous nos vidéos ? Abonnez-vous à la newsletter Les nouvelles émissions Xerfi Canal TV Toutes les dernières émissions Xerfi Canal TV Les incontournables Sortie de l'euro : Bernard Maris vire sa cuti (1) ********************************************************Je vire ma cuti Par Bernard Maris J’ai voté oui à Maastricht, oui au traité Constitutionnel. Aujourd’hui je pense qu’il faut quitter la zone euro. Il n’est jamais trop tard (même s’il est bien tard) pour reconnaître qu’on s’est trompé. (Pourquoi une Europe fédérale et non la « France éternelle », d’ailleurs ? Donc monnaie unique, pouvoir régalien de battre monnaie supranational, tout ça conduisait à un État fédéral. Idiot. Les Etats conservaient l’autonomie fiscale, il n’y avait pas de budget fédéral. De sorte que les emprunts en monnaie unique, n’empêchaient pas la séparabilité des dettes : une dette grecque vaut du fromage, une dette allemande des machines outils et de la technique de pointe. Quel intérêt ont les Grecs à rester dans la zone euro ? Les français ont également payé affreusement la politique de l’euro fort. L’euro fort a détruit l’industrie française. Pourquoi faudrait-il sauver l’industrie, ducon ? Et non… (A Suivre)

Quand la BCE acceptait une restructuration de la dette irlandaise Depuis une semaine, la BCE ne cesse de répéter que le nouveau gouvernement grec ne doit pas compter avec une restructuration de la dette hellénique détenue dans son bilan. La charge est notamment donnée dans chacune de ses interviews par le membre français du directoire de la banque centrale, Benoît Cœuré. Athènes doit 6,7 milliards d'euros à la BCE cet été La BCE a acheté beaucoup de titres grecs en 2010 et 2011, lors du programme appelé « Securities Markets Program » et qui était destiné, alors, à réduire la hausse des taux. En tout, 7 % de la dette publique grecque est détenue par la BCE, soit une vingtaine de milliards d'euros. Demande de restructuration Le nouveau ministre des Finances helléniques, Yanis Varoufakis, a, avant sa nomination, refusé ce paiement. La crise irlandaise En novembre 2010, l'Irlande est en pleine tourmente. Le choix de Dublin Le système de la promissory note La BCE fait la sourde oreille Le coup de force irlandais Le succès irlandais Les « spécificités » irlandaises

L'Allemagne entre deux maux On commence seulement aujourd’hui à bien mesurer ce que la victoire de SYRIZA peut signifier pour le zone Euro. En réalité, cette victoire met l’Allemagne au pied du mur et fait éclater son double langage quant à la zone Euro. Privée de marges de manœuvres néanmoins, l’Allemagne peut réagir violemment et provoquer, indirectement, la dissolution de la zone, même si elle en est la principale bénéficiaire aujourd’hui. Pour comprendre cela, il faut rappeler ici quelques points. La victoire de Syriza La victoire, véritablement historique, de SYRIZA en Grèce a propulsé son chef, le charismatique Alexis Tsipras sous le feu des projecteurs. Au-delà du symbole, il y a des actes. Le dilemme allemand Il faut alors chercher à comprendre la position de l’Allemagne. L’Allemagne ne veut pas que la zone Euro se transforme en une “union de transferts”. Une anticipation par le BCE ? Il faut alors revenir sur la conférence de Mario Draghi du jeudi 22 janvier. Jacques Sapir More Posts Follow Me:

L'euro est-il une monnaie commune ou une monnaie unique ? La plupart des Français pensent que l’euro est une monnaie unique. Or, ce n’est pas le cas, nous allons le voir ci-dessous. Il n’y a pas qu’en France que l’opinion générale se trompe sur ce sujet ; quel que soit le pays, pratiquement tout le monde – y compris les dirigeants politiques et économiques – est convaincu que l’euro est une monnaie unique. Pourquoi n’est-ce pas exact ? Les lettres figurant sur chacun des billets en euro témoignent du lieu de fabrication, c’est-à-dire du pays d’origine. Elles ne correspondent pas à des créances sur chacun des pays en question, cela tendrait à accréditer l’idée « euro = monnaie unique ». Les billets en euro – pris dans leur globalité – sont des créances sur chacune des banques faisant partie de l’Eurosystème et cela au prorata de leur part dans celui-ci. Le système européen force toute banque centrale nationale (BCN) à accepter tout billet comme si c’était « les siens ». Les documents précis sur ces questions sont très difficiles à trouver.

Dossier : "Pour une nouvelle Europe monétaire" - Economie, Finance, Banque Auteur : Gérard MAAREK Ce dossier comporte plusieurs articles ou notes de travail, visant à proposer une réforme de la Monnaie Unique. L'euro, dans sa forme actuelle, fait courir un risque existentiel à l'Union Européenne elle-même. Le bras de fer entre Athènes et Berlin s'engage Le jeu d'échec se poursuit. Alors qu'Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre grec, et son ministre des Finances Yanis Varoufakis font la tournée des capitales européennes pour présenter leur plan de restructuration de la dette, l'Allemagne contre-attaque. Reuters dévoile ce mercredi 4 janvier, en effet, un document qui devrait être présenté ce jeudi à des officiels des ministères des finances européens lors d'une réunion destinée à définir quelles réponses devraient être apportées aux demandes helléniques. Berlin inflexible Dans ce document, la position allemande est très ferme : on demande au gouvernement grec de renoncer à toutes ces promesses et de revenir aux demandes de la troïka. C'est une réponse très dure aux propositions helléniques. La Grèce maintient la hausse des retraites et du salaire minimum La Grèce, elle, a fait déjà quelques avancées. Bras de fer La BCE calme le jeu En attendant, la BCE commence à montrer des signes de pacification.

Grèce : le coup de force de la BCE La BCE met la pression sur la Grèce. Ce mercredi soir, l'institution de Francfort a levé l'éligibilité des obligations d'Etat grecques comme collatéraux pour les opérations normales de refinancement dans la zone euro. Ceci signifie que, pour venir retirer des liquidités auprès de la BCE, les banques ne pourront plus donner comme garanties les titres grecs. Exception levée Cette décision lève en fait une exception qui avait été accordée à la Grèce sous la condition qu'elle suive le programme de la troïka. Normalement, la BCE n'accepte que les obligations d'Etat notées dans la catégorie "d'investissement" par les agences, ce qui n'est pas le cas des titres helléniques. Athènes ayant refusé de collaborer avec la troïka, la BCE, considérant de son propre chef qu'il n'y a pas de perspectives que le programme soit poursuivi, suspend l'exception. Le dernier fil entre la Grèce et la zone euro : l'ELA Pour le moment, la BCE ne « coupe » pas le robinet à la Grèce. Coup de tonnerre

L'euro au plus bas depuis presque 10 ans par François Lenglet Le niveau exceptionnellement bas de la monnaie unique peut changer le climat économique européen. Cela peut apporter un supplément de croissance très appréciable en France et dans toute la zone euro. Le mécanisme est simple. Les produits que l'on exporte (Airbus, parfums, voitures...) sont vendues sur les marchés extérieurs. Quand l'euro baisse, ils sont moins chers une fois leur prix converti dans la devise étrangère. Avantage compétitif L'Allemagne, avec qui nous commerçons beaucoup, vend aussi beaucoup en dehors de la zone euro. Une baisse de la monnaie fait toujours redémarrer la croissance. Une baisse de la monnaie fait toujours redémarrer la croissance François Lenglet Facebook Twitter Linkedin Toutes les périodes de forte croissance de l'Europe ont coïncidé avec une baisse des devises européennes. Selon certains calculs, si la baisse de l'euro se poursuivait tout au long de l'année, elle pourrait nous faire gagner 0,7% de croissance. Pourquoi avoir attendu ?

La Grèce pourrait être contrainte de sortir de la zone euro par François Lenglet Selon le magazine allemand Der Spiegel, Angela Merkel a dit qu'en cas de victoire du principal parti d'opposition, Syriza, la Grèce n'aurait pas d'autre choix que de quitter l'union monétaire, à cause du programme économique de ce parti, qui veut en effet rompre avec l'austérité. Il s'agit de propos indirects de la chancelière allemande. Officiellement, le gouvernement allemand a réitéré dimanche 4 janvier sa confiance dans la Grèce et le programme de réformes qu'elle a entrepris. Plus facile de quitter l'euro aujourd'hui Certains affirment que la sortie de la Grèce de la zone euro serait l'apocalypse financière. Même en Europe continentale, la dernière union monétaire était l'union latine, au XIXème siècle. Ce serait même plus facile pour la Grèce de quitter l'euro aujourd'hui, par rapport au début de la crise, il y a quatre ans. Merkel refuse l'allègement de la dette La Grèce n'aurait pas forcément intérêt à quitter l'euro. Le pari d'un accord

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