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La Marche pour l'égalité, de Toumi Djaïdja et d'Adil Jazouli. Présentation de l'éditeur Cela se passe en France.

La Marche pour l'égalité, de Toumi Djaïdja et d'Adil Jazouli

C’est la plus belle aventure de la jeunesse des quartiers populaires de l’histoire récente : la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Partis de la cité la plus violente de l’époque, les Minguettes à Vénissieux, une poignée de jeunes traversent la France pendant plusieurs semaines pour délivrer, contre toutes les violences, les racismes et les injustices, un message d’égalité, de paix, de non-violence – et d’amour pour leur pays. À leur arrivée à Paris le 3 décembre 1983, ils seront accueillis par plus de 100 000 personnes dans une ambiance à la fois grave et joyeuse. Mais cette histoire ne serait rien sans celle, hors du commun, de Toumi Djaïdja, initiateur et symbole vivant de la Marche ; ce livre raconte son histoire dans cette histoire – celle d’un itinéraire singulier qui rencontre un destin collectif pour écrire une nouvelle page d’une utopie plus vivante que jamais.

Les auteurs Extrait du Prologue. La Marche pour l'égalité et contre le racisme. Présentation de l'éditeur Trente ans après, que reste-il de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de l’automne 1983?

La Marche pour l'égalité et contre le racisme

Initiée par des jeunes du quartier des Minguettes à Vénissieux et des militants antiracistes de la Cimade à la suite des rébellions urbaines de la banlieue lyonnaise, cette mobilisation sans précédent symbolise l’apparition dans l’espace public des enfants d’immigrés post-coloniaux. La Marche représente une sorte de «Mai 68 » des jeunes immigrés qui prennent la parole contre les crimes racistes, pour l’égalité devant la justice et la police, le droit au travail, le droit au logement, l’accès à la culture, etc. S’appuyant sur une étude empirique, La Marche pour l’égalité et contre le racisme se donne pour objectif d’éclairer certaines zones d’ombre d’un événement mythique mais méconnu.

L’histoire de la Marche constitue un puissant révélateur de ces enjeux politiques toujours d’actualité. Haut de page Auteur Abdellali Hajjat Publications du même auteur. En 1983 dans «Libé» : Avec les marcheurs des Minguettes. A la une de Libération ce lundi 7 novembre 1983, une femme nue en hommage à la mort du dessinateur Reiser, décédé le samedi précédent à l’âge de 42 ans.

En 1983 dans «Libé» : Avec les marcheurs des Minguettes

Le titre principal de la une est consacré à l’actualité internationale dominée par la crise au Liban. Sur le front diplomatique, vingt et un ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France accueille pour la première fois un président algérien. Côté élections, après une série de municipales partielles, on parle d’une «percée» du Front national, qui dépasse les 9% des voix à Aulnay-sous-Bois. La Marche pour l’égalité et contre le racisme, elle, a progressé le long du Rhône et gagné en audience depuis son départ de Marseille le 15 octobre. Nous reproduisons cet article ci-dessous dans son intégralité (1). Avec les marcheurs de Minguettes : «La politique des Beurs… C’est spécial» Il y a 30 ans : la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Liste des sélections filmographiques 1983, alors que les actes de racisme et d’intolérance se font de plus en plus violents en France, des jeunes décident de marcher, de traverser la France de Marseille à Paris, de façon pacifique, afin de faire entendre leurs voix contre le racisme.

Il y a 30 ans : la Marche pour l’égalité et contre le racisme

Ces voix, ce sont celles de jeunes nés de pères venus en France pour travailler, et de mères incitées à rejoindre leurs maris en France afin d’encourager la croissance démographique… Et puis, les trente glorieuses prennent fin, et le regard sur ces jeunes français change, les crimes racistes se multiplient… Ainsi, le 15 octobre, une douzaine d’enfants d’immigrés et de militants antiracistes quittent Marseille pour réclamer l’égalité des droits, à la manière de Gandhi et de Martin Luther King. Le 3 décembre 1983, ils sont accueillis à Paris par 100.000 personnes. Pour aller plus loin Des ressources documentaires… Quelques sites Internet. Échec à l’auto-organisation. « On n’a pas fini de marcher !

Échec à l’auto-organisation

» Mogniss H. Abdallah est l’animateur de l’agence IM’média et l’auteur de Rengainez, on arrive ! Chroniques des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires (éd. Libertalia, 2012). CQFD : Comment s’est créé IM’média ? Mogniss H. Pendant la Marche, on a été un peu le poil à gratter en maintenant la pression sur la dimension des crimes racistes et des violences policières, dimension qui a été édulcorée, notamment par les socialistes pour lesquels il était hors de question de toucher aux rouages de l’État.