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SEPTEMBER 2011

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Présence d’hydrogène inquiétante à la centrale de Fukushima Daiichi - Hémisphère Gauche. Manifestation inédite à Tokyo. En vacances pour quelques jours en France cet été, je fus étonné du silence médiatique sur le tremblement de terre du 11 mars, le tsunami et la catastrophe nucléaire sans précédent au Japon. Pourtant, les médias occidentaux n’avaient pas lésiné sur la couverture du plus grand désastre du pays depuis Hiroshima et Nagasaki en 1945. Mais d’autres événements ont rejeté dans l’oubli une catastrophe qui, au Japon où je suis rentré, continue de faire la Une des quotidiens.

Avec son lot de nouvelles, guère faites pour rassurer sur le futur proche. Ainsi M. Christopher Busby, responsable scientifique au Comité européen des risques sur les radiations, a déclaré qu’à cent kilomètres de la centrale de Fukushima et même jusqu’à l’agglomération de Tokyo, les niveaux de radioactivité sont bien plus élevés que ne le disent les autorités japonaises en charge du dossier Fukushima. Bref, de jour en jour, le citoyen ordinaire apprend que la situation est loin d’être sous contrôle.

M. En tête, Kenzaburo Oe. La CGT d’EDF atomise les sous-traitants. Si la CGT, majoritaire, s'est montrée la plus active pour soutenir les sous-traitants, ce fut tardif, avant un récent retropédalage. Tout en gardant un discours de façade. La prise de position de la CGT sur la sous-traitance dans le nucléaire : « Un discours de façade pour ne pas perdre la dimension militante. Le syndicat est en perte de vitesse, il a connu une chute aux dernières élections, poursuit le chercheur. Là-dessus, il adopte la même stratégie de communication d’EDF, qui a aussi un site sur l’intérim, où ils expliquent que tout va bien. » La critique est signée Cédric Suriré, doctorant en Socio-Anthropologie du risque et des vulnérabilités, suite au communiqué du 13 avril de la Fédération Nationale Mines Énergie CGT (FNME-CGT).

Selon lui, ce jour-là, la CGT se contentait d’affirmer : « La sous-traitance en France, c’est d’abord une maltraitance insupportable. » Ils ont sacrifié les sous-traitants pour maintenir des acquis corporatistes. Manifestation du 23 septembre 2010. Cat Sidh. Sociologie radioactive. Pendant près de dix ans une sociologue a enquêté sur le milieu très particulier de la sous-traitance dans l'industrie nucléaire. Entretien déniaisant et constats inquiétants. Annie Thébaud-Mony est sociologue, directrice de recherche à l’Inserm. Entre 1988 et 1997 elle a étudié la sous-traitance dans le milieu de l’industrie nucléaire. Ses travaux portaient sur une centaine d’entreprises sous-traitantes qu’elle a suivies durant cette période. Que désigne l’expression “intervention de maintenance” dans l’industrie nucléaire ?

L’essentiel de la maintenance consiste en ce qu’on appelle une servitude nucléaire : l’entretien de la tuyauterie, la robinetterie, l’électronique, la mécanique comme les opérations sur les couvercles de cuves, les contrôles non destructifs (utilisation de radiographie ou la gammamétrie pour mesurer le niveau de rayonnement gamma émis). Quelle est l’origine de l’utilisation des sous-traitants ? Pour commencer, il y a des grosses différences de salaires. Oui. La sous-traitance nucléaire explose. Le 12 septembre, un incident nucléaire a eu lieu à Marcoule. L'enquête d'OWNI auprès des salariés du site révèle une gestion un peu folle de la maintenance, faisant largement appel aux sous-traitants. Mauvaise nouvelle pour le dernier plan com' d'EDF. En début de semaine, EDF jouait les bons élèves en transmettant à l’Autorité pour la Sûreté Nucléaire (ASN) des conclusions très rassurantes à propos de la filière nucléaire française.

Pas de chance, cette remise de copie intervient quelques jours après un accident survenu à Marcoule dans le Gard, au Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco). Sur ce site géré par le groupe EDF, le 12 septembre, l’explosion d’un four d’incinération a tué une personne et en a blessé quatre autres. Plusieurs enquêtes de l’ASN, de l’Inspection du Travail et la gendarmerie sont en cours pour déterminer les causes de cet incident nucléaire. Externalisation des risques et multiplication ubuesque des intermédiaires. Nucléaire : les "trois secrets" de l'accident de Marcoule. Un cercueil blindé, des déchets mystérieux, un blessé soigné par l’armée : un journal espagnol dénonce les silences français.

Un blessé est évacué après l’accident sur le site nucléaire de Marcoule, le 12 septembre 2011 (Stringer France/Reuters). Selon le quotidien espagnol Publico, les autorités françaises cherchent à cacher l’origine radioactive de l’accident qui a eu lieu lundi 12 septembre sur le site de Marcoule, faisant un mort et quatre blessés. Selon leurs informations, la victime a été contaminée : le cercueil, mis en terre samedi, est protégé par un blindage spécial et la famille n’a pas pu voir le cadavre.

Le quotidien croit également savoir qu’aucune autopsie n’a été effectuée. Et seuls les gendarmes, équipés de combinaisons de protection, ont eu accès au hangar où a eu lieu l’explosion. Selon l’ASN, des blessés « pas contaminés » Dans un premier communiqué, l’ASN (Autorité de sureté nucléaire) affirmait qu’il n’y avait pas de rejet à l’extérieur de l’installation. Fukushima : voici venu le temps de l'imposture scientifique. Ce week-end, un colloque scientifique factice ; à l’automne, une enquête de santé publique pipeautée...

Au cours d’une manifestation antinucléaire à Kyoto, le 11 juin 2011 (Thierry Ribault). Après le temps des mensonges industriels, avec Tepco dans le rôle du coupable idéal, après le temps de la panique feinte de l’Etat, avec l’ex-Premier ministre Naoto Kan dans le rôle du fusible politique, voici venu le temps de l’imposture scientifique avec le professeur Shunichi Yamashita dans le rôle du savant histrionique, détenteur indiscutable de la vérité sur l’ampleur des dégâts sanitaires après la catastrophe. Imposture scientifique en deux temps. Ce week-end, un colloque scientifique factice Ce dimanche 11 et lundi 12 septembre, le professeur Yamashita doit présider le premier grand colloque sur la catastrophe nucléaire qui se tiendra à la faculté de médecine de Fukushima, la « Conférence internationale d’experts de Fukushima - Radiation et risque sanitaire ».

De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent | Rue89. Fleurs de cerisier à Tokyo (David Lee/Picasa) Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l’actualité. Pour l’immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation. Les personnes qui devaient être évacuées l’ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer.

Cela est dramatiquement et tragiquement faux. Des millions de mètres cube d’eau contaminée Tout d’abord, les autorités japonaises - j’ai rencontré le secrétaire d’Etat à l’Environnement, le vice-ministre de l’Environnement et le vice-gouverneur de Fukushima - reconnaissent que la catastrophe est en cours et que rien n’est réglé. Les dosimètres encore bloqués à l’aéroport. Modelling the dispersion of Fukushima-Daichii nuclear power plant release. The simulation was performed with a specific version of the numerical atmospheric chemistry and transport model Polyphemus/Polair3D. The parametrisations used for the transport and physical removal of the radionuclides are described in [6,7,8,9].

The source term has been estimated by the assimilation of activity concentrations in the air as well as activity deposited on the ground [1,2]. The magnitude of the deposition field is uncertain and the simulated values of deposited radionuclides could be significantly different from the actual deposition. In particular, the source term remains uncertain, athough its uncertainty has been narrowed down thanks to data assimilation. Other results obtained by collaborators about the Fukushima radionuclides dispersion accident are references below [3,4,5]. The simulation was performed with a specific version of the numerical atmospheric chemistry and transport model Polyphemus/Polair3D.