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Révoltes maghreb/monde arabe hiver 2011

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Les internautes, le monde arabe, les médias et les médias sociaux. Caroline d’Internews m’a fait découvrir cette publication du Center for International Media Assistance (CIMA) : Social Media in the Arab World : Leading up to the Uprisings of 2011.

Les internautes, le monde arabe, les médias et les médias sociaux

Comme Internews, CIMA travaille sur l’appui aux capacités des médias dans les pays en développement. Ces organisations interviennent naturellement pour favoriser l’indépendance des médias et suivre les évolutions induites par internet dans ce secteur. D’où ce rapport de Jeffrey Ghannam sur le développement des usages des médias sociaux dans le monde arabe. Depuis le début des événements en Tunisie en décembre dernier, le rôle du téléphone mobile, d’internet et des médias sociaux a été souligné comme un facteur déterminant de l’organisation et de la distribution d’informations autour des manifestations.

Mais si ces outils ont pris cette importance, cela s’explique par une évolution de pratiques qui a préexisté aux événements politiques. Fin de règne. International : Égypte : place Tahrir, une foule immense et survoltée. Suite à l'intervention télévisée de Moubarak, la déception était ce jeudi à la mesure des espoirs soulevés dans l'après midi par les rumeurs d'un départ possible du président.

International : Égypte : place Tahrir, une foule immense et survoltée

Le silence tombe soudain sur la place Tah­rir, vers 11 heures du soir. Plus un cri, plus un slogan. Debout, attentive, la foule écoute une voix nasillarde retransmise par la radio. Moubarak s'adresse au peuple égyptien pour la troisième fois depuis le début de la révolte du Nil. Tous les manifestants n'attendent qu'une seule chose: la démission du président égyptien. Et la colère, qui s'empare de la foule. Laboratoire démocratique La déception était ce jeudi à la mesure des espoirs soulevés dans l'après midi par les rumeurs d'un départ possible de Moubarak.

Émanant de sources diverses, égyptiennes et américaines, les spéculations sur un départ de Moubarak se sont répandues comme une traînée de poudre en fin d'après-midi. Three Weeks in Egypt - Alan Taylor - In Focus. Three weeks after protests erupted in Egypt, anti-government demonstrators continue to press for President Hosni Mubarak to leave office and leave the country. The streets of Cairo, Alexandria, and smaller cities across the country have filled with Egyptian citizens from all walks of life, demonstrating against his 30-year rule.

While the military has not substantially cracked down on the protests, at one stage, groups of Mubarak supporters launched attacks against the anti-government crowds, hurling stones and Molotov cocktails, and in some cases firing weapons. Deaths due to the conflict are estimated at nearly 300 now, as Mubarak remains in power and thousands of angry citizens remain in the streets of Egypt. [48 photos] Use j/k keys or ←/→ to navigate Choose: A protester stands in front of a burning barricade during a demonstration in Cairo January 28, 2011. Internet: la censure totale, le rêve impossible des dictatures. Stopper les réseaux sociaux.

Internet: la censure totale, le rêve impossible des dictatures

Bâillonner le web, vite ! Internet est un énorme problème pour les états autoritaires, et les exemples tunisien et égyptien ne prouveront pas le contraire. Première réaction : mettre internet en quarantaine, pour stopper l'infection démocratique. C'est ce qu'a fait l'Egypte en coupant purement et simplement les réseaux ADSL et la téléphonie mobile. La Chine bloque depuis peu les mots-clés relatifs à l'Egypte sur les équivalents locaux de Twitter. Révolution de Jasmin. Maghreb : Chômage des jeunes diplômés, une bombe à retardement. La colère des jeunes en Algérie et en Tunisie contre leurs précaires conditions de vie, des lendemains sans issue, est symptomatique de l’échec des politiques sociales menées jusque-là par ces deux pays, mais le Maroc comme la Lybie, tout comme l’Egypte ne sont pas exclus de cette infernale dynamique de la croissance du chômage.

Maghreb : Chômage des jeunes diplômés, une bombe à retardement

L’Egypte, dont les jeunes ont été enivrés par les effluves de la Révolution du Jasmin, est entrée dans l’antichambre de ce cycle de revendications sociales pour des changements rapides. L’Algérie est l’exception qui confirme la règle : avec de confortables recettes d’hydrocarbures, le pays peine à créer des emplois, la croissance étant trop faible. Les violentes manifestations qui ont conduit au départ du président tunisien, ainsi que ce qui se passe en Egypte, et les récentes émeutes en Algérie ont un seul point commun : chômage et avenir assombri pour des dizaines de milliers de jeunes diplômés, et des centaines de milliers d’autres sans diplômes.

Le monde arabe vit sa chute du mur de Berlin. Depuis le départ du président tunisien Ben Ali et la « contagion » dans d’autres pays arabes, la comparaison a souvent été faite avec la chute du mur de Berlin, en octobre 1989, et l’effet domino qu’elle a entraîné dans l’effondrement du bloc communiste en Europe.

Le monde arabe vit sa chute du mur de Berlin

La comparaison a ses limites, mais n’est pas totalement inutile. La principale différence, évidemment, tient au fait que les pays communistes d’Europe centrale et orientale appartenaient à un même « bloc », une alliance dont le centre de contrôle se trouvait à Moscou, au Kremlin. Lorsque ce dernier, sous la direction de Mikhaïl Gorbatchev, a laissé faire, c’est-à-dire n’a pas donné l’ordre de réprimer les manifestations en Allemagne de l’Est comme cela avait été le cas à Berlin en 1952, à Budapest en 1956, ou à Prague en 1968, la voie était soudain libre pour des changements historiques.

Le monde arabe n’est pas un bloc homogène Tunis 2011 - Berlin 1989.