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Forêt

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Le recours aux forêts. Philosophie de la forêt. Durant ce séminaire, nous allons tenter ensemble de suivre quelques chemins de culture, quelques pistes de pensée, quelques sentiers du sentir.

Philosophie de la forêt

Dans mon esprit, cela ne se sépare pas. Sentir est la base. S’il n’y a pas de sensations pour motiver la pensée, celle-ci risque d’être abstraite et le savoir qui en résulte ne concernera pas l’être tout entier. C’est seulement sur une base de sensations que nous pouvons concrètement commencer à penser. Celles-ci acquièrent alors une cohérence pouvant conduire à une pensée poétique qui dépasserait à la fois la philosophie et la poésie.

Avant de commencer, j’aimerais également insister sur le fait qu’un séminaire n’est pas un endroit où l’on obtient forcément des résultats. Approches des Ardennes «L’Europe, écrit Rémy de Gourmont, depuis qu’elle a été nominalement christianisée, ne vit que de quelques gouttes d’élixir païen qu’elle a sauvées de la jalousie de ses convertisseurs.» Oui, surprenante est l’existence dans le cosmorama Arduan. Philosophie de la forêt. Avec Thoreau à Walden Henry Thoreau a dit un jour à Walt Whitman qu’il «ressemblait étrangement aux Orientaux.»

Philosophie de la forêt

C’est encore plus vrai de Thoreau lui-même – et ce, à plusieurs niveaux. Car s’il aimait «baigner sa tête», comme il disait, dans la «cosmogonie splendide» de la Bhagavad-gît–a (hindoue), il y a aussi en lui du taoïsme (chinois) et un humour proche du zen (japonais). Il lui arrive de comparer les eaux de l’étang de Walden à celles du Gange et de voir au cours de ses excursions autour de Concord, dans la Nouvelle Angleterre, «les steppes de Tartarie». Il se meut dans une géographie culturelle complexe… Les États-Unis sont d’abord une utopie.

L'homme qui plantait des arbres1/2. L'homme qui plantait des arbres 2/2. Introduction à Walden ou la vie dans les bois. "En octobre 1913 j’allai parler à André Gide d’un livre, écrit en langue anglaise, paru en Amérique vers 1854, alors récemment venu ma connaissance, livre qu’il me semblait expédient de faire lire à nos compatriotes.

Introduction à Walden ou la vie dans les bois

C’est plus tard, et même tout récemment, que j’ai appris qu’il s’agit du livre classique des Américains, du livre de classe de la jeunesse américaine, et qu’à lui comme aux autres ouvrages du même auteur nous devons aujourd’hui le goût de la vie au grand air, de la culture physique, du camping et de tout ce qui nous rapproche de la nature, de la vie naturelle. Il est grave de prendre seul la responsabilité qui consiste à affirmer le premier à son pays la valeur d’une oeuvre étrangère. J’ai connu l’hésitation autour de moi, et parmi les esprits les plus avertis au regard de la littérature, à admirer les Livres de la Jungle aussi bien que l’oeuvre subséquent de Rudyard Kipling. J’ai essayé l’enseignement que fournit Walden sur un jeune garçon qui s’éveillait à la raison. Walden ou la vie dans les bois. Quand j’écrivis les pages suivantes, ou plutôt quand j’en écrivis le principal, je vivais seul dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une maison que j’avais bâtie moi-même, au bord de l’Étang de Walden, à Concord, Massachusetts, et je ne devais ma vie qu’au travail de mes mains.

Walden ou la vie dans les bois

J’habitai là deux ans et deux mois. A présent me voici pour une fois encore de passage dans le monde civilisé. Je n’imposerais pas de la sorte mes affaires à l’attention du lecteur si mon genre de vie n’avait été, de la part de mes concitoyens, l’objet d’enquêtes fort minutieuses, que d’aucuns diraient impertinentes, mais que, loin de prendre pour telles, je juge, vu les circonstances, très naturelles et tout aussi pertinentes. Les uns ont demandé ce que j’avais à manger ; si je ne me sentais pas solitaire ; si je n’avais pas peur ; etc., etc.

L’existence que mènent en général les hommes est une existence de tranquille désespoir.