Nicollin : « L’affaire Pedretti m’a fait mal » Louis Nicollin, roi des poubelles, du ballon et du chiffon. Louis Nicollin est un ogre mystique.
L'ogre d'abord. Le gros Loulou transpire, agite ses 130 kilos, écume, éructe, parle de millions de francs comme on règle un détail, suit des yeux la danse provençale de la moindre jupe qui passe, enserre votre tête dans l'écho d'une voix qui rebondit et enfle au rythme des "peuchère! " aussi puissamment que l'étau de sa poigne s'abat sur l'épaule ou le genou, selon l'interlocuteur(trice). Mais à l'heure du match, l'heure de la vérité, l'heure où la victoire reste suspendue au glissement d'un crampon ou à l'acuité d'un regard, autant dire au destin, Louis Nicollin, roi des poubelles, empereur de la Petite Camargue et, depuis peu, monarque du chiffon provençal, n'est plus qu'un supporter du Montpellier Hérault, le club de football qu'il a inventé et dont il est le président. Nicollin n’a "rien à foutre" de la plainte des Verts - Ligue 1.
Pedretti est une tarlouze? Louis Nicollin, dit Loulou, est un homme de la vieille école du football.
Celle des Hamel et Molinari, celle des dinosaures du football français. Si tous ces personnages ont énormément apporté à leur club, leur région et au foot hexagonal, ils semblent aujourd’hui dépassés par un sport qui s’est embourgeoisé et qui a pris un virage économique et médiatique qu’ils ne pouvaient soupçonner il y a vingt-cinq ans. Loulou Nicollin a retrouvé la Ligue 1 cet été après une saison folle avec Montpellier en Ligue 2. Proche de la montée, puis un temps décroché, le MHSC a finalement obtenu cette récompense lors de la dernière journée de L2, dans une ambiance folle à La Mosson. La transition entre deuxième et première division s’est effectuée de la meilleure des manières puisqu’après neuf journées, le club comptait 20 points.