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Peut-on distinguer euthanasie active et euthanasie passive ? Ô toi qui prolongeas mes jours, Reprends un bien que je déteste ! Ô Diane, je t’implore, Arrêtes-en le cours ! (Iphigénie, dans C.W. Gluck, Iphigénie en Tauride) Selon l’enquête européenne EURELD effectuée en 2001-2002 dans six pays européens [1], entre 36 % et 51 % de tous les décès (sauf 22 % pour l’Italie) sont le résultat d’une décision médicale de fin de vie. Cette décision concerne, dans presque la moitié des cas, des pratiques qui incluent l’arrêt, la limitation, l’abstention thérapeutique, que ces gestes soient volontaires ou non volontaires, et pour l’autre moitié l’administration d’analgésiques à hautes doses, un traitement qui est susceptible d’écourter la vie.

L’aspiration à « mourir vivant » Le débat autour de la légitimité éthique de l’euthanasie, en France et ailleurs, n’en est probablement qu’à ses débuts, malgré la publication récente du rapport Leonetti sur l’évaluation de la loi homonyme de 2005 sur la fin de vie [3]. Faire mourir et laisser mourir. Les arguments pour ou contre l'euthanasie. Dix ans d'euthanasie en Belgique. Opinions Collectif de professionnels Dr B.

ARS, président de la Société médicale belge St-Luc; Prof. J. -M. Euthanasie, soins: La fin de vie en France n'est pas celle qu'on croyait. Enfin des chiffres objectifs sur la réalité de la mort en France. Ils sont publiés après trois décennies de controverses sur l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie; sept ans après la promulgation de la loi Leonetti «relative aux droits des malades et à la fin de vie». Ces chiffres précèdent, fort opportunément, la publication du rapport sur la fin de vie qu’a souhaité François Hollande, qui sera remis le 18 décembre au président de la République par le Pr Didier Sicard, interniste et ancien président du Comité national d’éthique.

Il conclura (ou pas) à la nécessité d’ouvrir ou non une voie législative à ce qui est présenté par certains comme un nouveau droit, celui de mourir dans la dignité le cas échéant grâce à un suicide «médicalement assisté». Au cœur de la mission du Pr Sicard, l’engagement n°21 du candidat socialiste à l’élection présidentielle, proposition largement inspirée par Marisol Touraine, aujourd’hui ministre et de la Santé: publicité Jean-Yves Nau Devenez fan sur. Une écrasante majorité de Français pour l'euthanasie active. La légalisation de l'euthanasie dite "active", proposée par le candidat socialiste, François Hollande, mais repoussée par Nicolas Sarkozy, est approuvée par 91 % des Français, selon un sondage Harris Interactive pour le magazine Grazia publié lundi.

>>> lire le décryptage "Euthanasie : comment le PS a converti son candidat" La loi permet depuis 2005 l'euthanasie dite "passive" de malades incurables, c'est-à-dire l'arrêt des traitements et l'administration d'antalgiques à des doses susceptibles d'être mortelles. Tout geste qui provoquerait directement la mort reste en revanche un crime passible des assises. Selon ce nouveau sondage, 91 % des Français se déclarent favorables à une légalisation d'une possibilité d'administration directe de la mort "pour des patients atteints de maladies incurables et qui en feraient explicitement la demande".

>>> Lire "Malgré les soins palliatifs, les demandes d'euthanasie persistent" 92% des français favorables à l’euthanasie ? Un débat de société, certes. Emmanuel Hirsch Professeur d’éthique médicale, université Paris Sud, président du Collectif Plus digne la vie Le 17 juillet 2012, François Hollande confie à Didier Sicard (président d’honneur du Comité consultatif national d’éthique) une mission de réflexion sur la fin de vie en France : « La loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades constitue une avancée certaine en condamnant l’acharnement thérapeutique, en instituant l’arrêt du traitement dans le cadre d’une procédure collégiale pluridisciplinaire, en renforçant les soins palliatifs et en mettant en place les conditions pour que le patient, ou à défaut une personne de confiance, puisse faire valoir son souhait.

Une évaluation de l’application de ce texte dans le cadre d’une réflexion sur la fin de vie me paraît indispensable. » Quelques mois plus tôt, au cours de la campagne électorale, François Hollande avait inscrit au rang de ses promesses la proposition 21.