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Climat

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Avant même sa sortie, le rapport du GIEC est déjà la cible des climato-sceptiques. Les experts du climat du Giec, en pleine rédaction du prochain et très attendu état des lieux sur le réchauffement, défendent plus que jamais leurs méthodes de travail après des fuites sur Internet de documents provisoires utilisés par leurs détracteurs.

Avant même sa sortie, le rapport du GIEC est déjà la cible des climato-sceptiques

Manque de transparence ? Des conclusions dictées par les ONG ? Un rôle du soleil sous-évalué dans le réchauffement ? Lancées depuis plusieurs années par des "climato-sceptiques" et rejetées avec constance par les experts du climat, les accusations fleurissent à nouveau sur la Toile. "Ce qui serait bien, c'est que ces blogueurs nous envoient leurs commentaires à nous plutôt que de les rendre publics", remarque le climatologue français Jean Jouzel, membre du bureau du groupe scientifique du Giec.

"Climategate" En décembre, déjà, d'autres "brouillons" avaient été l'objet de fuites sur des blogs. Cette première partie sera officiellement approuvée et publiée en septembre 2013 à Stockholm. Les climatosceptiques ont-ils voix au chapitre? Opinions Istvan Marko, Professeur de chimie (UCL) Sur le plan de la problématique climatique, comment vous situez-vous ?

Les climatosceptiques ont-ils voix au chapitre?

Je me situe dans la catégorie des gens qu’on pourrait appeler climato-agnostiques. C’est-à-dire que j’essaie d’examiner d’un point de vue scientifique si les renseignements scientifiques que l’on a et les prévisions qui sont faites ont un sens et correspondent à ce que l’on nous dit, et cela de manière détachée le plus possible de toute passion et de toutes tendances politiques. En ce moment, mon problème est que les preuves scientifiques qu’on a sur le climat ne corroborent pas les théories qui sont émises. Avez-vous l’impression que dans ce domaine, on crie un peu au loup ? On crie énormément au loup. Dans ce débat, vous êtes largement isolé. D’un certain côté, le plus frustrant est de se rendre compte qu’on manipule les gens. Vous vous plaignez ne pas avoir accès aux médias ? Cette manipulation est en fait colportée par les médias. Certainement pas en Belgique. Doha : la crise et le catastrophisme ont-ils eu raison de la cause écologiste ?

Atlantico : Après l'échec du Sommet européen de Copenhague en 2010 et l'absence d'initiatives après le Sommet de Rio en juin dernier, peut-on dire que la crise économique et les discours catastrophistes ont eu raison de la cause écologiste ?

Doha : la crise et le catastrophisme ont-ils eu raison de la cause écologiste ?

Christian Gérondeau : Premièrement, nous sommes maintenant confrontés au mur de la réalité. Ce dernier s'explique par le fait que les pays émergents, comme la Chine, l'Inde, et les pays africains, ne veulent en aucun cas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre car pour se développer, ils ont besoin de charbon, de pétrole et de gaz naturel. Tout ce qu'on a pu dire jusqu'à présent ne les a pas fait changer d'avis. Lorsque l'on considère que la Chine construit chaque semaine une ou deux centrales à charbon, qui ont la puissance d'une centrale nucléaire, il faut considérer que les émissions de gaz à effet de serre vont continuer d'augmenter quoiqu’en disent les responsables politiques.