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Le règne d'Henry VI en 18 heures au Théâtre National de Toulouse. Thomas Jolly et sa troupe "La Piccola Familia" s'emparent du drame shakespearien "Henry VI" et le transforment en fresque théâtrale contemporaine.

Le règne d'Henry VI en 18 heures au Théâtre National de Toulouse

Thomas Jolly : « Shakespeare invite à s'essayer à tout » LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Propos recueillis par Brigitte Salino C’est un long garçon mince, plein de vie.

Thomas Jolly : « Shakespeare invite à s'essayer à tout »

Il s’appelle Thomas Jolly, il a 32 ans et vient de réussir un exploit : mettre en scène les trois pièces du cycle Henry VI, de Shakespeare. Soit dix-huit heures de représentation qui ont enthousiasmé Avignon, où le spectacle a été créé, en juillet. Comment diable un tout jeune metteur en scène a-t-il pu s’intéresser à ce cycle qui n’avait jamais été présenté en France dans son intégralité (sauf deux scènes) et nous fait traverser la guerre de Cent Ans et celle des Deux-Roses ?

Thomas Jolly répond. Comment ça se passe, quand on joue dix-huit heures d’affilée ? Pour s’y préparer, chaque acteur avait ses astuces : exercices, sport, piscine… On n’a pas pu engager un kinésithérapeute, un phoniatre ni un nutritionniste, comme je l’aurais voulu. « Henry VI », un jour et une nuit à Avignon. « HENRY VI », de William Shakespeare Il faut le voir, quittant les remparts de la ville en longue file, sous le soleil encore doux du matin.

« Henry VI », un jour et une nuit à Avignon

Il faut le suivre, parcourant, tel un groupe de pèlerins au pas tranquille, les quelques kilomètres qui le sépare du nouveau haut lieu du festival, dans le quartier Monclar : la FabricA. Lui, c’est le public du Henry VI de Shakespeare, qui se joue de 10 heures du matin à 3 heures et demie… du matin suivant. L’aventure est folle, le pari insensé. Pour les spectateurs comme pour les acteurs.

Coups de théâtre et coups bas L’histoire s’étale sur plusieurs décennies. Avignon : quinze heures d'immersion au pays d'Henry VI. Carnet de voyage d'une longue traversée théâtrale proposée par Thomas Jolly pour les trois pièces du cycle de Shakespeare.

Avignon : quinze heures d'immersion au pays d'Henry VI

Un spectacle enthousiasmant qui s'est achevé par dix minutes d'applaudissements. Le tour d’un monde en dix-huit heures chrono. Avignon, envoyé spécial C’était lundi la première, à la Fabrica, des trois « intégrales » de l’odyssée dramatique autour d’Henry VI, de Shakespeare, conçue et mise en scène par Thomas Jolly dans la scénographie inventive qu’il signe.

Le tour d’un monde en dix-huit heures chrono

De surcroît, il joue. En particulier Richard III. On n’a pas fini de parler de ce brillant jeune homme (trente et un ans) sorti en 2006 de l’école du Théâtre national de Rennes. Quatre ans plus tard, il ouvrait le chantier de cette réalisation monstre en quatre épisodes, lesquels mis bout à bout, ne durent pas moins de dix-huit heures, avec sept entractes. Cela commence à dix heures du matin pour s’achever la nuit suivante un peu avant quatre heures. Ce triomphe, le mot n’est pas trop fort, est manifestement dû à l’esprit d’une entreprise tout uniment animée par un désir de partage généreux, festif et lucide à la fois.

Les idées, Thomas Jolly, Shakespeare, Théâtre, Festival d'Avignon, Renaissance, Modernité, Henry VI. Le discours est entendu : le théâtre qui rassemble, le théâtre comme art politique, le théâtre clé de compréhension du monde, le théâtre dans la Cité qui ravigote l’homme et donne du cœur à l’ouvrage, qui trouve aux passions un exutoire.

Les idées, Thomas Jolly, Shakespeare, Théâtre, Festival d'Avignon, Renaissance, Modernité, Henry VI

Bonnes paroles ? Nenni. Thomas Jolly et sa joyeuse bande donnent à ces formules magiques une réalité, un sens. En montant Henry VI en dix-huit heures, il renoue avec le théâtral théâtre, celui qui dans la flamboyance et l’excès, avec artisanat, sans pompe ni morgue, rivalise avec la distraction de l’époque. Dix-huit heures de représentation, près de sept entractes, dix mille vers en quinze actes, vingt acteurs et près trois cents costumes : Thomas Jolly table sur la joie de la durée pour réunir une « communauté éphémère », sur l’ampleur de la représentation contre la dissipation de l’attention.

Grands récits Et par delà le suspens du drame, c’est le tableau d’une époque qu’il dessine avec Shakespeare (1564-1616). Apprendre à gouverner Voyage initiatique. [Vidéos] 18 bonnes raisons de regarder la saga Henry VI. «Henry VI», carnages au bout de la nuit. Le Henry VI de Shakespeare met le feu au théâtre de Sceaux. Lors de la première intégrale de la pièce fleuve de Shakespeare mise en scène par Thomas Jolly au Théâtre des Gémeaux de Sceaux, dimanche 12 janvier, les sirènes d'incendie se sont déclenchées vingt minutes avant la fin du spectacle… Fausse alerte, la scène flambait pourtant!

Le Henry VI de Shakespeare met le feu au théâtre de Sceaux

Mettre le feu! La troupe de la Piccola Familia de Thomas Jolly se serait bien passée des sirènes et de la voix atone avertissant froidement:«Merci d'évacuer la salle par la sortie la plus proche». Il était 22h45. Il restait vingt minutes de spectacle. Le duc Humphrey de Gloucester venait de mourir. Mais le rideau de soie noire s'est abattu et il a fallu évacuer la salle. Sous les applaudissements, le spectacle reprit pour ces vingt minutes de dénouement, avant que la salle enthousiaste ne se lève pour ovationner les vaillants comédiens. Jeanne d'Arc tournée en ridicule Mais c'est à toute l'équipe artistique que vont nos bravos. L'œuvre de Shakespeare est composée de trois pièces. Le public est immédiatement saisi. Un "Henri VI" monstre en 18 heures au Festival d'Avignon - 18 juillet 2014. Paris (AFP) - Un marathon de 18 heures avec sept entractes, plus de 200 personnages, trois pièces et dix mille vers: "Henri VI" de Shakespeare, mis en scène les 21, 24 et 26 juillet en Avignon est le pari fou d'un metteur en scène de 32 ans.

Un "Henri VI" monstre en 18 heures au Festival d'Avignon - 18 juillet 2014

"Cela fait dix ans que j'y pense, quatre ans depuis les premières répétitions en février 2010", raconte Thomas Jolly, rencontré sur les répétitions alors que l'équipe se demandait chaque jour si elle allait jouer ou non, en raison du conflit des intermittents. La "saga" le subjugue en 2004 alors qu'il est encore à l'école du Théâtre national de Bretagne (TNB). En 2009, pendant un été "de désoeuvrement", il décide de la monter. "On était une toute jeune compagnie, six à l'époque, il y a plus de 200 personnages, c'est un projet réputé inmontable". Raison de plus pour stimuler ce jeune homme fin, sans cesse en mouvement. "Henry VI" : Thomas Jolly électrise Avignon. “Je ne suis que l’ombre de moi-même.”

"Henry VI" : Thomas Jolly électrise Avignon

Dans la bouche d’un chef de guerre de la trempe de Talbot, ces mots ont de quoi surprendre. La duchesse de Bourgogne à qui il s’adresse ainsi ne manque d’ailleurs pas de le ridiculiser pour cet aveu de faiblesse. Or ce que veut dire en vérité Talbot, c’est que sans son armée, il n’est rien. Dissimulés derrière des tentures, ses soldats sont d’ailleurs prêts à intervenir. Une partie seulement de leur corps est visible, ce qui donne à la scène une tonalité comique tout en suscitant un effet de tension.

Cette construction d’une situation parmi tant d’autres au cours d’un spectacle déployé sur dix-huit heures témoigne à la fois d’une intelligence très fine du texte de Shakespeare et d’une formidable maîtrise de la mise en scène. « Henry VI », l'épopée de Thomas Jolly éclaire la nuit d'Avignon. Henri VI à Avignon, 18 heures plus tard... [VIDEO] Nov. 13, Le public rennais après 13h de théâtre. Janv. 14, Henry VI offre une fête haletante du théâtre. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Brigitte Salino.

Janv. 14, Henry VI offre une fête haletante du théâtre

21-24-26 juil. 14, Création intégrale à La FabricA. Épopée, saga, fresque historique, aventure théâtrale au long cours, odyssée dramatique... Quel qualificatif employer pour cet événement qui rompt avec les habitudes et oblige à sortir des calibrages et des conventions d'un théâtre qui parfois semble s'étioler, se réduire, se censurer lui-même ? Thomas Jolly propose à « la communauté éphémère » des acteurs et des spectateurs dix-huit heures de représentation pour suivre presque pas à pas la vie du roi d'Angleterre Henry VI, à travers trois pièces et quinze actes, en côtoyant cent cinquante personnages, historiques ou sortis de l'imagination de l'auteur, en assistant à deux guerres et aux multiples conflits de famille qui ont émaillés les années de règne de ce roi trop bon et trop pieux. Dans le chaos d'une époque en plein bouleversement, entre un Moyen Âge finissant et une époque moderne qui peine à sortir des limbes, William Shakespeare compose une trilogie complexe.

Festival d'Avignon : Henri VI, attention chef-d'oeuvre. «Mon désir de Shakespeare» - 04/10/2014. Ce week-end, le TNT va vivre au rythme de la saga de Shakespeare «Henry VI». Presque 18 heures de spectacles en deux jours. Rencontre avec le metteur en scène, Thomas Jolly. La pièce, trilogie épique et intime couvre 50 ans de l'histoire anglaise, de l'enfance d'Henry VI jusqu'à son assassinat en 1471 par le futur Richard III.

Cette œuvre fleuve relate le règne troublé d'un roi pourtant juste et bienveillant, mais arrivé au mauvais moment : au XVe siècle entre la guerre de Cent ans, la guerre civile des Deux Roses et à la charnière de deux mondes. Le Moyen âge finissant et un monde plus avancé auquel il n'a pas su s'adapter. En Aparté avec Thomas Jolly. [VIDEO] Interview de Thomas Jolly.