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Goebbels grime Hitler en Marx

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Voter Macron pour la République, sans illusions. Engagés, chacun à sa manière, dans des associations, l’enseignement, la recherche, la politique, le journalisme, la culture, les arts, nous ne pouvons pas rester silencieux quand le Front national accède à nouveau au second tour de l’élection présidentielle.

Voter Macron pour la République, sans illusions

Et ce avec un score et un nombre d’électeurs inédits. Voter Marine Le Pen, c’est encore et toujours voter pour son père, Jean-Marie Le Pen, et son idéologie directement issue du fascisme, du vichysme et de l’OAS, y compris dans leurs formes les plus brutales. Le ripolinage de l’image de la première ne cache pas ce que ce mouvement représente depuis des décennies, ni son rôle néfaste dans les pires tourmentes qu’a connues la France.

L’heure est grave. Le risque de basculement que d’aucuns considèrent comme une impossibilité - cela fut également le cas pour l’élection de Trump ou le Brexit - est réel. Nous comprenons les réticences à répondre aux injonctions à faire barrage au FN qui se répètent depuis des années. Nous, militants de la CGT, utiliserons le bulletin Macron pour barrer la route à l’extrême droite. Nous, militants, dirigeants, élus de la CGT, nous positionnons dans le cadre de cet appel de notre Confédération à faire barrage à l’extrême droite.

Nous, militants de la CGT, utiliserons le bulletin Macron pour barrer la route à l’extrême droite

Alors que la candidate du FN est en situation de gagner le 7 mai, qu’elle enregistre chaque jour des ralliements de la droite la plus réactionnaire, que la banalisation du FN atteint un niveau inégalé, nous estimons devoir tout mettre en œuvre pour que Le Pen n’accède pas au pouvoir. La CGT a une longue histoire de lutte contre le fascisme, au nom de la défense des travailleurs et de leur combat contre le capitalisme. « Jamais l’extrême droite n’a quitté le pouvoir dans une alternance tranquille » Tout d’abord, que révèle selon vous le décalage, en termes de mobilisation contre le Front national, entre le soir du premier tour de 2002 et celui de 2017 ?

« Jamais l’extrême droite n’a quitté le pouvoir dans une alternance tranquille »

Pierre Khalfa Nous sommes dans une situation radicalement différente. Le fait que Marine Le Pen soit au second tour est annoncé depuis des mois, et est donc tout sauf une surprise. Ensuite, nous pouvons dire qu’elle a réussi son pari, d’une part en étant au second tour, de l’autre en réussissant son processus de dédiabolisation. Un processus évidemment complètement superficiel qui ne touche pas aux racines du projet politique de ce parti. Dédiabolisation. Accueil > Tests > Dédiabolisation.

Dédiabolisation

Le discours que n’a pas prononcé Jean-Luc Mélenchon. Imaginons que Jean-Luc Mélenchon, pour qui j’ai voté de bon cœur, ne soit ni boudeur, ni cachotier.

Le discours que n’a pas prononcé Jean-Luc Mélenchon

Imaginons qu’il ait pris pour une bonne nouvelle un score qui place la gauche alternative à un niveau inimaginable il y a seulement quelques semaines. Imaginons que l’imagination manifestée par le mouvement de la France insoumise l’ait mis de bonne humeur. Et faisons comme si la perspective de voir le FN accéder à la présidence de la République lui semblait devoir être évitée coûte que coûte. Peut-être alors que le soir du premier tour, il aurait prononcé le discours qui suit. Chers compatriotes, chères sœurs et frères qui ne partagez pas notre nationalité mais contribuez éminemment par votre travail au bien être de notre pays, La seule façon de ne pas renforcer le FN est de voter contre lui.

Quelle fête étrange et triste.

La seule façon de ne pas renforcer le FN est de voter contre lui

D’un côté, Emmanuel Macron qui ne fait aucun effort fédérateur et qui ne comprend pas qu’on ne peut pas faire la morale à des gens qui veulent s’abstenir parce qu’il leur est insupportable de voter pour un candidat dont ils pensent qu’il va aggraver la violence sociale à laquelle ils sont soumis en tant que précaires, exploités ou chômeurs. À côté de lui, des éditorialistes qui ne trouvent rien de mieux à faire que d’amalgamer au fascisme ceux qui veulent que la question sociale soit posée et tenue sans démission. Une campagne qui semble ainsi faite pour humilier les électeurs potentiels de Macron et les inciter à s’abstenir, voire à voter contre lui. Un leader bruyant qui finit aphone, dans l’absurdité de la position d’un chef politique qui fait de son vote un «choix intime», dans un geste de privatisation radicale de la sphère publique politique.

L’enjeu du 2e tour est désormais clair : jusqu’où les digues vont-elles céder ? « Avec moi » (le 7 mai) Je m’attends, d’après ce que j’ai déjà pu lire, à ce que ce positionnement de castor soit qualifié d’« injonction », de « culpabilisation », de posture « donneuse des leçons ».

« Avec moi » (le 7 mai)

Soit, mais je remarque que toutes celles et ceux (ou presque) qui adressent ce reproche seraient au contraire les premiers à applaudir, « liker » et relayer ce texte s’il défendait une position opposée. Ils ne dénonceraient aucune arrogance et ne me traiteraient pas de « donneur de leçon » si je donnais une autre leçon, si je lançais une autre injonction, si par exemple j’appelais à « ne pas commettre à nouveau l’erreur de 2002 », « ne pas tomber dans le piège du vote utile ».

En quoi pourtant serait-ce moins « arrogant » ? Vous avez dit « arrogance » ? Un choix « physique » La gauche classique française (gauche de la gauche principalement) commet encore la même erreur.

Un choix « physique »

Elle attribue la montée en puissance du Front national par des effets de politique et sociale, comme facteur exclusif. Goebbels grime Hitler en Marx. Florian Philippot soutient les cheminots en grève. La grève des transports à Berlin - La Presse Anarchiste. (I.N.O.) ― La grève des transports en commun de la région berlinoise éclata comme une bombe au milieu de l’activité tapageuse des partis pour les élections au Reichstag, le 6 novembre.

La grève des transports à Berlin - La Presse Anarchiste

Le fonctionnement des tramways, du métro et des autobus se trouva brusquement suspendu. Bien qu’il y ait eu pendant ces six derniers mois de nombreuses grèves de lutte contre le vol des salaires autorisé par les décrets-lois, aucune ne prit autant d’importance que la grève des transports. En premier lieu, la population tout entière d’une grande ville était touchée, chacun se rendait compte par sa propre expérience qu’il y avait grève.

D’autre part, les jaunes ne pouvaient pas travailler à l’abri d’un bâtiment fermé, ils étaient soumis au contact des masses et, par le développement même de la grève, les piquets de grève trouvèrent partout l’appui et l’alliance des chômeurs. Il est certain qu’au point de vue de l’agitation, les forces syndicales de la R.G.O. La B.V.G. (Inédit. Front national, virage social ? (1/3) Front national, virage social ? (2/3) « L’Etat est devenu l’instrument du renoncement, devant l’argent, face à la volonté toujours plus insistante des marchés financiers, des milliardaires qui détricotent notre industrie et jettent des millions d’hommes et de femmes de notre pays dans le chômage, la précarité et la misère.Oui, il faut en finir avec le règne de l’argent-roi. »C’est troublant, non ?

Front national, virage social ? (2/3)

, quand Marine Le Pen s’attaque « aux dogmes de l’ultra-libéralisme ». Depuis quand, on s’est demandés, un peu emmerdés, depuis quand le Front national cause comme ça, un peu comme nous ? « Etat », « Impôts », « Service public », « Entreprise », « Europe », « mondialisation », etc. Qu’a-t-on en commun ? Front national, virage social ? (3/3) Après. « … face à la volonté toujours plus insistante des marchés financiers, des milliardaires qui détricotent notre industrie et jettent des millions d’hommes et de femmes de notre pays dans le chômage, la précarité et la misère. » Avant. 1986. « Pauvres actionnaires ! »