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Révolution en Tunisie - les tribunes

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La révolution de jasmin ou la débâcle d'une politique extérieure française. Un témoignage inédit de Moncef Marzouki : «Même dans le désert, il faut semer» Comme beaucoup de celles et ceux qui suivent de longue date l'actualité tunisienne, j'avoue que j'ai été surpris par la puissance de la révolte populaire qui a conduit à la fuite sans gloire de Ben Ali.

Un témoignage inédit de Moncef Marzouki : «Même dans le désert, il faut semer»

Échangeant à ce sujet avec une amie journaliste qui vit à Londres, Naima Bouteldja, celle-ci m'a signalé ses superbes photos de la manifestation du 15 janvier dernier à Paris, accompagnées des propos du docteur Moncef Marzouki, l'une des grandes figures de l'opposition en exil, qu'elle avait recueillis en mai 2010 à Paris, dans le cadre d'une recherche pour l'université d'Exeter sur les mouvements islamistes en Afrique du Nord. Interloquée par son énergie, elle lui avait demandé ce qui lui permettait de rester si positif alors que le tableau de la situation politique en Tunisie qu'il dressait apparaissait si sombre... Merci au peuple tunisien. Par Pascal CHERKI, maire PS du XIVe ardt de Paris, membre de la direction d'Un monde d'avance.Merci, merci au peuple tunisien, grâce à lui l’année 2011 commence par une bonne nouvelle.

Merci au peuple tunisien

Ben Ali a été chassé du pouvoir par la mobilisation conjuguée de la jeunesse tunisienne, de sa classe moyenne et de l’ensemble du salariat tunisien grâce au rôle important et souterrain joué depuis de nombreuses années et ces dernières semaines par sa principale centrale syndicale, l’UGTT. L’année commence par une Révolution qui chasse un népote corrompu et ayant dirigé d’une main de fer ce pays avec la complaisance, voire les encouragements des pays occidentaux et des régimes autoritaires du Maghreb, du proche et moyen-orient. Bien sûr la révolution en cours en Tunisie n’est pas forcément reproductible à l’identique dans l’ensemble de la région. Elle possède aussi une classe moyenne et une jeunesse éduquée et laïcisée, ouverte aux valeurs universelles.

Www.unmondedavance.eu. Deux folles et Ben Ali en Tunisie. Entre Delanoë qui débarque au journal de 20 heures pour justifier son silence en sortant un chapelet de banalités sur la révolution tunisienne et Renaud Camus qui s’entête dans ses histoires de présidentielles, on se demande vraiment ce qui se passe dans la tête des seniors gays quand ils parlent politique...

Deux folles et Ben Ali en Tunisie

Il y a moins d’un mois, ils passaient tous leurs vacances dans le Maghreb. Rue89 a fait le recensement des présidentiables qui y ont passé les fêtes de fin d'année, tous les seconds couteaux y étaient aussi et Bertrand Delanoë était à Bizerte, en Tunisie (« son pays natal »). Il y a vraiment de quoi se demander si la politique de la France ne se décide pas au Maroc. Ils sont tous là, les décideurs, l’élite de l’élite, à Tanger ou ailleurs, à s’inviter et faire leur marché, à se voir en cachette pour préparer leurs magouilles et le Maroc s’enivre du plaisir de voir tant de jet set dans ses riads.

Et de deux Vient Delanoë Business as usual Je m'en fous si vous ne voyez rien. Indécences franco-tunisiennes. Trois ans après avoir intitulé une chronique «Obscénité franco-tchadienne» (1), je me vois obligé d'en titrer une autre «Indécences franco-tunisiennes», tant le bilan de l'hyper-président se situe décidément aux antipodes des promesses de l'hyper-candidat en faveur de la démocratie urbi et orbi et relève de la pornographie diplomatique.

Indécences franco-tunisiennes

Certes, Nicolas Sarkozy n'a été que le dernier en date des chefs d'Etat français à prodiguer un soutien inconditionnel au régime de Ben Ali. Il ne fut pas le seul à avoir la berlue quand il voyait «progresser l'espace des libertés» en Tunisie, et son prédécesseur, Jacques Chirac, avait tenu des propos tout aussi scandaleux. Pourtant, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a pulvérisé les records de l'insanité et de la cécité politiques. Aussi faut-il prendre au mot la déclaration pontifiante du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, le 11 janvier, rappelant qu'«avant de juger un gouvernement étranger» il fallait «bien connaître la situation».

Téhéran, Tunis. D'une révolution à l'autre. Secrétaire national du PS aux droits de l'homme, à la coopération et à la francophonie, Pouria Amirshahi nous a adressé ce long texte, en réponse aux critiques faites à de nombreux dirigeants socialistes, soupçonnés de complaisance ou de modération envers le régime de Ben Ali.

Téhéran, Tunis. D'une révolution à l'autre

Selon lui, il faut désormais «repenser totalement la stratégie de coopération extérieure de la France». Secrétaire national du parti socialiste aux droits de l'Homme, je n'ai cessé depuis ma prise de fonction de prendre, ou de faire prendre à mon parti, des positions politiques sans ambiguïté à l'égard du régime tunisien et du parti au pouvoir, le RCD. Malheureusement, et sans doute parce que je ne fais pas partie des dirigeants régulièrement invités à s'exprimer en public, elles ont été peu relayées.

Je ne souhaite pas revenir ici sur ces déclarations, quiconque souhaite en prendre connaissance peut le faire sur le site Internet du PS.