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Les femmes

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Autour de Corto Maltese - Les Femmes de Corto - Hugo Pratt - Michel Pierre. Résumé articles. Résumés. Les femmes (par Julie et Yann) Thorgal et Kriss de Valnor. Bande dessinée et censure. Bien peu de médias échappent à la censure, et la bande dessinée pas plus que les autres. Bien au contraire : il s'agit tout de même, au départ, de protéger nos chères têtes blondes des contenus éventuellement pernicieux des petits miquets.

C'est ainsi, pour ce qui est de la France, qu'a été promulguée la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, qui est toujours appliquée. Elle précise entre autres que les B.D. « ne doivent pas présenter sous un jour favorable le banditisme, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques ». Il existe ainsi une commission de surveillance des publications destinée à la jeunesse qui dépend du ministère de l'intérieur, veille à l'application de cette loi et établit des rapports sur tous les journaux.

. « Hara-Kiri est interdit. [...] Venons-en à des exemples concrets. Maîtres de la BD européenne - Arrêt sur Héroïnes. Bourgeon : « Je n’aime pas mettre un point final » 35 ans de carrière et même pas essoufflé. Même s’il affirme qu’il doit désormais prendre soin de lui, Francois Bourgeon semble porté par le souffle épique de ses propres sagas ! Il achève, avec Claude Lacroix, le 6e et dernier tome du Cycle de Cyann, voyage magnifique dans de lointaines galaxies, et se dit prêt à repartir de plus belle. L’odyssée de Cyann a commencé en 1993, par la rencontre avec cette jeune fille insupportable, cette aristocrate d’Olh à la plastique hypnotisante. Obligée de lutter contre une étrange épidémie, envoyée en mission sur une autre planète, l’enfant gâtée allait devoir battre sa coulpe face aux exigences du pouvoir.

Avec cette fresque SF, Bourgeon met en perspective notre époque, des réflexions sur la justice, le pouvoir et l’écologie. Le périple qui s’achève n’est pas seulement le fin d’un fabuleux voyage à travers des mondes si bien conçus que chaque détail est un régal. C’est aussi l’évolution d’une héroïne que l’on a vu grandir. Au contraire. Oui ! « Sara Lone T1 : Pinky Princess » par David Morancho et Erik Arnoux. Pourtant, elle doit aussitôt faire face à l’assassinat brutal de son père, patron d’une modeste pêcherie artisanale de crevettes, et à l’hostilité du tout-puissant syndicat des pêcheurs, avant de se retrouver mêlée à un terrible complot d’État qui trouvera son point d’orgue dans les rues de Dallas, un sale après-midi de novembre 1963… Tout est fait pour capter l’attention du lecteur le plus exigeant et le tenir en haleine jusqu’à la dernière page, laquelle aiguisera même sa curiosité : en effet, certaines questions restent sans réponses et vont l’obliger à attendre patiemment la suite, programmée pour très bientôt… Dessinateur lui-même, Erik Arnoux sait précisément comment mettre en images les scènes qu’il compose et n’est quelques fois pas tendre avec ceux qui tentent de les illustrer : « Quand j’écris, je vois des images, je sais où placer ma “caméra” et suis souvent déçu de voir que les auteurs qui mettent mon texte en images n’exploitent pas ce que je propose comme je l’aimerais.

« Les Guerrières de Troy T2 : L’Or des profondeurs » par Dany, Christophe Arleston et Melanÿn. Graphiquement, certaines pages de ce deuxième album particulièrement soigné, rehaussées par une somptueuse mise en couleurs de l’artiste (1), sont à tomber ! Le talentueux dessinateur réussit à mixer à merveille son style semi-réaliste si reconnaissable (la marque des plus grands !) , lorgnant à la fois sur l’aventure héroïque située dans des somptueux décors — où s’accumulent moult détails — et sur la fantaisie décalée où son trait sensuel retrouve la fraîcheur des meilleures pérégrinations oniriques d’Olivier Rameau et Colombe Tiredaile : des héros emblématiques pour plusieurs générations de « vieux » lecteurs.

Alors que les aventures de Lanfeust se déroulent, selon la chronologie de Troy, en 4010, celles de la blonde Lynche, mercenaire professionnelle qui escortait un bateau de marchandises convoitées par de terribles pirates et qui se fait aider par la rousse Raya et la brune Issan, se déroulent autour de l’an 1450. Gilles RATIER. « Le Démon du soir ou la ménopause héroïque » par Florence Cestac. Grand-mère de deux petits diables plutôt insupportables, mère d’une progéniture autoritaire, fille d’une vieille dame atteinte d’Alzheimer qui se prend pour Brigitte Bardot dans sa maison de retraite et mariée à un ectoplasme retraité (mais toujours aussi cavaleur) qui lui abandonne toutes les charges ménagères, la menace de cette maladie lui donne, enfin, l’occasion de se questionner sur sa propre vie de cadre supérieure surchargée dans son travail dans une maison d’édition et d’en faire un vrai bilan : finalement, elle va se décider à tout envoyer balader… Il faut dire que l’auteur(e) raconte fort bien, avec un brin de dérision non négligeable, ce qu’elle connaît déjà très bien !

Elle accumule des anecdotes prises par-ci par-là, assemble son puzzle et nous le ressort graphiquement, dans un style rond, rapide et vivifiant, avec une franchise désarmante, un sens des réalités qui fait mouche à tous les coups et une gaieté, ma foi, étonnamment communicative. Gilles RATIER. « Millenium » T1 (« Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes » première partie) par José Homs et Sylvain Runberg. En effet, cette première partie du diptyque adaptant le tome 1 est bien une œuvre en soi : grâce à ses dialogues ciselés, Sylvain Runberg (qui vit à Stockholm) a su créer une ambiance glauque et glaçante parfaitement ancrée dans la réalité suédoise alors que l’Espagnol José Homs nous envoûte, dès les premières pages, avec son trait expressif et puissant que relève une mise en couleurs parfaitement maîtrisée.

Depuis quarante-quatre ans, Harriet Vanger, la nièce bien aimée de l’une des plus grosses fortunes de Scandinavie, a disparu. Ce puissant industriel est persuadé que c’est un membre de sa famille qui l’a assassinée. En parallèle, Mickaël Blomkvist, le rédacteur en chef de la revue Millenium, qui est certainement, par ailleurs, le journaliste d’investigation le plus célèbre de Suède, est condamné pour diffamation dans l’affaire Wennerstrom. Le vieil homme d’affaire Henrik Vanger convainc alors Blomkvist d’enquêter sur l’assassinat de son héritière, sous le sceau du secret. « Eve sur la balançoire : conte cruel de Manhattan » par Nathalie Ferlut. Après ses remarquables « Lettres d’Agathe » et « Elisa » (publiés dans la collection Mirages de chez Delcourt, en 2008 et 2010, la sensible auteure, au trait de plus en plus délicat, s’attache donc, ici, à cette gloire éphémère du début du XXe siècle : une jeune mannequin et courtisane qui fut considérée comme la première icône de la société de consommation, jusqu’à sa chute brutale quelques années après.

Manifestement, Nathalie Ferlut s’est largement documentée (1) sur cette naïve première pin-up américaine. Sa mère, veuve et ruinée, lui présente, alors qu’elle n’a que seize ans, des peintres et des photographes amateurs de jolis minois. À partir de ce moment-là, elle va aussi poser pour des campagnes publicitaires vantant des produits de beauté et passera entre les mains de divers amants manipulateurs, dont le jeune acteur américain John Barrymore [le grand-père de Drew !]. Peu à peu, ses tenues deviennent plus légères et ses poses plus suggestives.

Gilles RATIER. « Violette Nozière vilaine chérie » par Camille Benyamina et Eddy Simon. Voici encore une biographie en bandes dessinées joliment mise en images par un nouveau talent féminin, au trait sensuel et doux, qui alterne habilement les contrastes, entre obscurité et lumières : Camille Benyamina, diplômée de l’école Émile Cohl à Lyon dont c’est la première — et certainement pas la dernière — incursion en ce domaine. Ce portrait psychologique de cette tristement célèbre criminelle – l’une des affaires judiciaires les plus notoires du Paris de l’entre-deux-guerres – est également fort bien découpé par le scénariste Eddy Simon : journaliste, écrivain et spécialiste du 9e art qui s’est plus intéressé à la personnalité manipulatrice de cette parricide qu’au déroulement, point par point, du fait divers scandaleux. C’est d’ailleurs l’un des principaux attraits de ce bel album pourtant très bien documenté : car tout est dans les jeux de regards et dans l’ambivalence des différents protagonistes.

Gilles RATIER. « Lady Elza T2 : La Vente Coco Brown » par Philippe Wurm et Jean Dufaux. Lady Elza, pétillante aristocrate divorcée, so british, cherche désespérément un nouveau logement londonien, pas trop loin de Buckingham Palace et assez grand pour qu’elle puisse y caser ses quatre cents paires de chaussures… Par chance pour cette jolie Anglaise, aussi sophistiquée que délurée, son agent immobilier est fou amoureux d’elle !

Il lui propose alors une affaire en or : l’appartement de Coco Brown, un chasseur de scoops très controversé – il était même parvenu à s’introduire dans la messagerie du portable de Lady Diana – dont le corps a été retrouvé, dans sa résidence, criblé de balles : un second volet autoconclusif d’une comédie policière et fantaisiste, fort bien servie par un dessin élégant qui réussit à moderniser la ligne claire… Gilles RATIER « Lady Elza T2 : La Vente Coco Brown » par Philippe Wurm et Jean Dufaux. « Broadway : une rue en Amérique » par Djief. Après l’exploration de divers univers fantastiques ou d’anticipation (« Tokyo Ghost », « Le Crépuscule des dieux » et « White Crow » chez Soleil) ou encore historiques (« Saint-Germain » chez Glénat qu’il a signé de son vrai nom Jean-François Bergeron), le Québécois Djief retrouve l’ambiance des films musicaux hollywoodiens à grand spectacle ou des tragicomédies sociales à la Frank Capra : assumant, avec brio, les dessins et le scénario de ce divertissant diptyque sur la plus animée des avenues new-yorkaises pendant les années folles… Lenny et George Chapman viennent d’hériter d’un cabaret situé sur la célèbre artère de Broadway et appartenant à leur frère Walter qui, malade de la syphilis, a décidé de se faire sauter la cervelle sur sa propre scène.

Désemparés et inexpérimentés, les deux hommes décident toutefois de reprendre le flambeau, espérant profiter du flot continuel des gens aisés qui désirent s’amuser dans des endroits accueillants et qui passent devant leur établissement. « L’Île aux femmes » par Zanzim. Aux prémices de la Première Guerre mondiale, les impressionnantes prouesses aériennes d’un aviateur séducteur et cavaleur, qui ne servaient jusque-là qu’à se faire se pâmer les belles dames de l’époque, sont mises au service de l’armée : afin que ce dernier transporte les lettres que les poilus écrivent à leurs femmes. Après divers ennuis mécaniques, notre as de la voltige se retrouve sur une île pas si déserte que ça, puisque peuplée d’amazones… qui vont faire de lui son esclave. Une fable amusante, décalée et féministe ! Souvent secondé pour les textes par son ami le scénariste Hubert (qui se contente ici de lui décliner de belles couleurs aux ambiances adéquates), Zanzim, le talentueux dessinateur rennais de l’atelier Pépé Martini, assume également pour la première fois, sur cet original « L’Île aux femmes », la totalité de la narration : et, manifestement, avec ce revers de la médaille pour un macho invétéré, le coup d’essai est un coup de maître !

Gilles RATIER. Angélique - Angèlique - Dara - Anne Golon - Olivier Mihaud. Muñoz & Sampayo - Billie Holiday - Carlos Sampayo - José Muñoz. Perles et Pirates - Perles et pirates - Clotka - Yoan Zaoui. A paraître - Médée tome 2, Le couteau dans la plaie - Blandine Le Callet - Nancy Peña. Univers d'auteurs - Holly Ann - Kid Toussaint. A paraître - Berty Albrecht - Régis Hautière - Francis Laboutique. Le site L@BD - www.labd.cndp.fr - Aliénor, la légende noire. (N°3)

Suite du tome 2. En 1137, Aliénor, duchesse d'Aquitaine, devient reine de France à l'âge de 15 ans en épousant le Dauphin, futur Louis VII, jeune homme timide car destiné à une carrière ecclésiastique et non éduqué à la fonction royale. Son caractère affirmé la conduit à s'opposer au principal conseiller du roi ; Suger, l'abbé de Saint-Denis et à manipuler le jeune roi.

En l'an 1140, Aliénor n'hésite pas à utiliser l'influence de son mari Louis VII pour combattre injustement la commune de Poitiers puis le comte de Toulouse, favoriser le mariage de sa sœur Pétronille ou encore défier le pape, jusqu'à l'excommunication du roi. Dans ce troisième volume, Aliénor se réconcilie avec Suger et l'Eglise par l'entremise de Bernard de Clairvaux. Clarkorama : Mélusine. « Hannah Arendt », une BD formidable aux éditions Naïve | Les 8 Plumes. C’est une mise en images formidable de la vie d’Hannah Arendt. Il y avait eu en 2013 le film «Hannah Arendt » de Margarethe Von Trotta, qui donnait à voir une femme intelligente, vive, vivante, et cette bande dessinée à son tour est un petit bijou. Celle qui est « une enfant du peuple du livre… Les images ne se donnent pas à moi », à laquelle son mari Heinrich Blücher donne à voir les tableaux au Louvre. L’histoire d’Hannah Arendt, en principe, on la connaît au moins dans ses grandes lignes.

L’enfance allemande n’est pas forcément triste, mais, peinte en vert, gris, vert de gris, elle m’évoque « Rhinocéros » de Ionesco avec ce même choix de couleurs – peut-être ce qu’Aragon nomme « tout avait la couleur uniforme du givre ». Et puis la couleur arrive, toujours très nuancée, avec l’ouverture au monde des idées, de la philosophie, de l’intelligence. Mon regret va au choix privilégié de la vie au détriment du contenu de l’oeuvre. Véronique Poirson. Bande dessinée. Kinky & Cosy, les jumelles les plus trash de la BD. Il a l'oeil qui pétille de malice, les cheveux dressés sur le crâne et un solide amour du non-sens qui fait merveille dans ses strips. Nix, l'humour belge chevillé au corps, revendique l'envie « de faire quelque chose qui pique », à travers des dessins qui retracent des situations quotidiennes au bord de l'absurde. « Je m'inspire de tout ce qui se passe. J'ai un regard très critique sur notre société. Le lavage des cerveaux pour vendre un produit, par exemple, m'interpelle.

Après, je fais très attention à ce que les gags restent intemporels et universels », affirmait-il aux portes de l'exposition qu'il présentait, au festival d'Angoulême, il y a un mois. Au coeur de ses furieuses petites histoires en trois cases, deux jumelles époustouflantes qui se livrent à toutes sortes d'expériences et qui ne respectent rien, pas même les animaux. Et c'est tant mieux ! « L'humour, signe d'une société libre et saine » Grâce à Kinky & Cosy, nous voilà rassurés ! Rencontre-dédicace-débat autour des femmes du Moyen Âge dans la bande dessinée. Dans le cadre du festival du film médiéval Bobines et Parchemins, venez participer à une séance de dédicace avec Christopher Hittinger, auteur de “Le temps est proche”, et Valérie Mangin et Jeanne Puchol, auteures de “Moi Jeanne d’Arc”.

La séance de dédicace sera suivie d’un débat autour de la représentation des femmes du Moyen Âge dans la BD. Vous pourrez également chiner dans les rayons de la librairie Aaapoum Bapoum (14, rue Serpente, 75006) pour (re)découvrir de nombreuses bandes dessinées médiévales. Entrée gratuite. Address: 8 rue Dante/14 rue serpente, Paris Find others events in Paris on Evensi! Les femmes dâabord. Vaucluse | Une comédie hilarante sur la femme.