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Coca Cola contre la taxe

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Le PDG de Coca Cola s' élève contre la taxe sur les sodas. Tristan Farabet, PDG de Coca Cola Entreprise, premier embouteilleur français, appelle le gouvernement à renoncer à la taxe sur les sodas à sucre ajouté annoncée dans le cadre de son plan de rigueur. Le dirigeant a expliqué jeudi sur RTL que la mesure représentait une augmentation de l'ordre de 3% pour une bouteille de Coca Cola d'un litre et demi, soit une hausse «supérieure à l'inflation».

«Aujourd'hui 9 ménages français sur 10 consomment des boissons sans alcool dans leur vie quotidienne. C'est aussi une mesure justifiée par des arguments de santé publique qui ne tient pas la route. C'est une mesure de bouc émissaire», dit-il. «Bouc émissaire» Tristan Farabet, qui préside aussi le Syndicat national des boissons rafraîchissantes, souligne que l'ensemble des consommations de boissons rafraîchissantes sans alcool représente uniquement 3,5 % des apports caloriques d'un individu chaque jour. Coca-Cola France : FAQ sur la taxe. Qu’est-ce que la « taxe sur les boissons sucrées » ? Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2012, le Gouvernement a décidé de la création d'une nouvelle taxe sur les boissons sucrées. Cette taxe doit permettre de financer la Sécurité Sociale à hauteur de 120 millions d'euros. En France, 9 foyers sur 10 sont consommateurs de boissons rafraîchissantes ou de jus de fruits.

Ces produits sont consommés par toutes les tranches d’âge et dans toutes les catégories sociales. La taxe qui est proposée touchera donc indifféremment toutes les catégories de consommateurs. Quel est l’impact pour le consommateur ? La fiscalité sur les boissons sucrées, le "droit d’accise", sera multiplié par 6 afin de l’aligner sur celui des vins. Quel est l’impact pour la filière économique ? C’est toute une activité économique qui est touchée. La consommation de boissons sucrées est-elle responsable de l’obésité ? Quels sont les facteurs de l’obésité ? Coca suspend un investissement. La CGT choquée après la suspension d'un investissement par Coca-Cola. Après la CGT et une députée UMP, au tour du ministère du budget de s'élever, jeudi 8 septembre, contre la décision de Coca-Cola de suspendre un investissement de 17 millions d'euros en France, en réponse à la nouvelle taxe sur les boissons à sucres ajoutés du plan antidéficit du gouvernement.

Jeudi après-midi, le ministère du budget a jugé "regrettable en termes économiques" la décision de Coca-Cola. "C'est une décision regrettable en termes économiques, mais qui ne peut pas être liée à l'augmentation de 1 centime d'euro sur les sodas à sucres ajoutés, qui est motivée par un objectif de santé public, a indiqué Bercy. Cette taxe de 1 centime ne met pas en danger cette industrie. " Lire l'article : Coca-Cola part en guerre contre la "taxe sodas" Cet investissement de 17 millions d'euros, portant sur la rénovation d'une ligne de production de canettes, devait être officialisé le 19 septembre, à l'occasion de la célébration des 40 ans de l'usine des Pennes-Mirabeau. Pour en savoir plus : Taxe: les industriels comprennent Coca.

Les industriels de l'agroalimentaire ont déclaré jeudi "comprendre" la décision de Coca-Cola de suspendre un investissement de 17 millions d'euros prévu en 2012 dans son usine des Bouches-du-Rhône pour protester contre la taxe sur les sodas, s'attendant à d'autres actions. "La taxe Fillon, c'est la stigmatisation de produits alimentaires dont la nocivité n'est pas démontrée scientifiquement", a déclaré à l'AFP Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). Selon lui, cette "stigmatisation est inacceptable". "Je comprends la position de Coca-Cola", a ajouté le responsable qui souligne que, comme Orangina, Coca "fait partie des sociétés qui ont signé des chartes avec les pouvoirs publics sur la réduction du sucre et sur des politiques d'éducation nutritionnelle".

"Pourquoi les industriels agroalimentaires continueraient-ils à faire confiance aux pouvoirs publics? ", a encore fait valoir M. Le chantage de Coca-Cola fait pschitt. A qui le tour ? Après les défenseurs des parcs à thème et de la France des propriétaires, voici un troisième lobby, et non des moindres, qui se lance très frontalement dans la bataille contre le plan de rigueur. Devant le tollé provoqué par l’annonce de la suspension d’un investissement de 17 millions d’euros prévu dans son usine de Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), l’américain Coca-Cola est finalement revenu hier soir sur une décision catastrophique pour son image. Son président pour l’Europe, Hubert Patricot, a évoqué une «erreur de communication» et affirmé que Coca continuerait à «investir en France». La «protestation symbolique» visait «une taxe qui sanctionne notre entreprise et stigmatise nos produits», expliquait-on en début de journée chez Coca-Cola. L’investissement n’était alors «pas annulé, mais réévalué dans le contexte d’incertitude créé par la taxe».

Lobbying. «un centime». Christophe ALIX et Simon GANEM.