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04-11

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La «catastrophe» guette certains cégeps. L'étau se resserre pour huit cégeps dont les étudiants sont toujours en grève, selon le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Jean Beauchesne, qui qualifie la situation de «catastrophique». Il a précisé hier qu'à moins d'un règlement d'ici quelques jours, l'effet domino sera inévitable pour les sessions de plusieurs cégeps de la région de Montréal, notamment ceux du Vieux-Montréal, de Saint-Laurent et de Maisonneuve. Le mouvement étudiant n'est cependant pas près de s'essouffler, selon la Fédération étudiante collégiale du Québec. Plusieurs votes ont été tenus hier et les cégépiens ont choisi de reconduire la grève à André Laurendeau, dans l'arrondissement de LaSalle à Montréal, tout comme certains programmes à l'Université de Sherbrooke et l'Université du Québec à Chicoutimi, a plaidé le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin. Grève étudiante - Des profs appréhendent le retour en classe.

Sur quoi noter un étudiant qui n'a eu que la moitié de ses cours? Annie Lalancette, chargée de cours au Département de géographie et d'urbanisme de l'Université Concordia, se le demande. «Je suis prof et je n'en ai aucune idée. Je n'ai donné que 7 cours sur 13. Frederick Lowy [le principal de l'Université] dit que tous les profs ont la liberté académique d'évaluer les étudiants, mais comment on fait quand certains n'ont pas eu la matière?»

Interroge-t-elle. La doctorante note que le seul accommodement que les professeurs ont eu, c'est une extension de cinq jours de la remise des notes. Des levées de cours ont eu lieu dans certaines universités, mais à Concordia, l'administration a insisté auprès des enseignants pour que tout se déroule normalement, même dans les départements où il y avait grève. L'administration de Concordia aurait fait savoir à tout le corps professoral que des vérifications auraient lieu dans le cas où les étudiants ont trop de «A». La lutte des étudiants est juste, dit Guy Rocher. Le sociologue Guy Rocher a choisi son camp: c'est dans la rue avec les étudiants qu'il trouve sa place depuis le début du mouvement de grève. Et au-delà du gel des droits de scolarité, c'est pour le principe de la gratuité scolaire qu'il milite, une lutte qu'il qualifie de «juste», a-t-il confié en entrevue au Devoir. «La gratuité est souhaitable, a rappelé M.

Rocher. En adoptant ce principe de départ, ça nous impose de repenser les politiques tout autrement. Dans une lettre qu'il cosigne avec Yvan Perrier, enseignant en sciences politiques au cégep du Vieux-Montréal, M. M. Envers et contre tous ses détracteurs, la gratuité n'est pas une utopie, scande-t-il. Mais la gratuité est-elle possible à l'aune de la mondialisation? Le principe de gratuité des années 60 avait certes pour objectif la démocratisation et l'accessibilité aux études supérieures. La proposition de bonifier les prêts faite par Québec la semaine dernière n'est que de la poudre aux yeux. Les cours doivent se donner, dit Line Beauchamp | Simon Boivin. La titulaire de l'Éducation a effectué une tournée médiatique, cet avant-midi, au lendemain d'une rencontre avec les directeurs d'établissements collégiaux et universitaires.

Elle leur a rappelé, comme cela avait été fait par lettre en février, que les cours doivent être donnés, comme le «dicte la loi». «Les tribunaux ont été favorables aux injonctions d'étudiants qui voulaient avoir accès à leurs cours, a affirmé Mme Beauchamp au Soleil. Ces étudiants sont en droit de demander aux établissements que toutes les mesures soient prises pour que les cours puissent se donner.» Au collège de Valleyfield, la direction force le retour des étudiants avec une reprise des cours jeudi matin, malgré la reconduite du vote de grève. Pour respecter les conventions collectives des professeurs, les cours pourraient s'étirer jusqu'au 22 juin, voire être repris au mois d'août.

Cela permettrait d'éviter que trop d'étudiants s'ajoutent à la cohorte suivante. Grève des étudiants: des employeurs sur le qui-vive | Gilbert Leduc | Actualité économique. Jusqu'à maintenant, il a réussi à recruter 80 % des 110 étudiants dont il a besoin pour assurer les services offerts aux 750 personnes handicapées qui séjournent à Lac-Beauport chaque été. Il devrait dénicher les dernières ressources sans trop de difficulté. Ce qui le tracasse, par contre, c'est le temps supplémentaire que devront faire les étudiants pour reprendre le temps perdu. «S'ils parviennent à compléter leurs cours d'ici à la fin mai, nous devrions nous en sortir.» Cité Joie recevra les premiers vacanciers vers le 20 juin. Préalablement, deux fins de semaine de formation sont prévues pour le personnel. M.

«Si l'un de ces champs d'études est touché par la grève et que les cours doivent être repris plus tard au printemps, ça pourrait être problématique. Au Village Vacances Valcartier, l'heure n'est pas encore à la panique, affirme la directrice des ressources humaines, Sophie Cadorette. «C'est évident que si le conflit devait perdurer, ça pourrait nous faire mal.

Grève étudiante: perturbations au centre-ville de Montréal | Philippe Teisceira-Lessard, David Santerre et Vincent Larouche. > En photos: perturbations au centre-ville de Montréal Les manifestants se sont d'abord postés aux différentes entrées des édifices sur l'avenue Viger, rue De La Gauchetière et dans la côte du Beaver Hall. De nombreux employés désireux d'entrer au travail s'étaient d'ailleurs mêlés à la foule étudiante, ce qui a donné lieu à quelques altercations. Vers 8 h 25, munis d'un avis d'éviction, les policiers ont avisé les manifestants qu'ils étaient désormais dans l'illégalité et qu'ils devaient se disperser, faute de quoi on les y obligerait. Vers 8 h 45, les agents du poste de quartier et du groupe d'intervention ont entrepris de dégager les entrées des deux édifices. Il leur a fallu plus d'une tentative, mais, peu avant 9 h, les policiers avaient repoussé les manifestants à la Banque Nationale. Des gaz irritants CS ont été utilisés, et un manifestant a été évacué par Urgence Santé.

Il a été blessé à la jambe lors de la dispersion dans la rue University. Douze marches en douze heures. Manifs: le recours croissant au Code de la sécurité routière est dénoncé | Justice et faits divers. Au cours des dernières semaines, les policiers d'un peu partout au Québec ont invoqué l'article 500.1 du Code de la sécurité routière pour contenir les manifestations des étudiants qui s'opposent à la hausse des droits de scolarité. Des dizaines de personnes ont été arrêtées lors de vastes opérations et ont écopé d'une amende de près de 500 $ pour une première infraction. L'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) estime que le recours à l'article 500.1 - qui interdit d'entraver la circulation des véhicules sur un chemin public - constitue un danger pour la démocratie, et dénonce ce qu'elle appelle «la judiciarisation et la criminalisation des actions politiques».

Car en invoquant le Code de la sécurité routière, les policiers espèrent essentiellement faire peur aux manifestants, a plaidé Nathalie Desrosiers, de l'ALCL, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue mercredi devant le palais de justice de Montréal. UdeS : la prolongation du trimestre semble inévitable | Isabelle Pion | Sherbrooke.

À l'heure actuelle, les étudiants des facultés d'éducation physique, d'éducation et de lettres et sciences humaines boycottent toujours leurs cours pour protester contre la hausse des droits de scolarité. Sans connaître la date du retour en classe, L'UdeS doit donc encore jongler avec beaucoup d'inconnu. D'autres assemblées générales sont prévues cette semaine. Mardi, les quelque 2000 étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines ont reconduit la grève, tout comme les étudiants de maîtrise et de doctorat en lettres et communications, qui sont environ 280. Quelques centaines d'étudiants rentrent cependant au bercail : outre la faculté de théologie et d'études religieuses, des étudiants en environnement ont aussi opté pour la reprise des cours.

Texte complet dans La Tribune de jeudi. La novlangue de cheu nous. Grève étudiante: Québec fait bande à part | Pascale Breton. Quelque 4700 étudiants de l'Université Laval sont actuellement en grève, mais ils sont minoritaires sur le campus. Les étudiants des cycles supérieurs ont d'ailleurs choisi de retourner en classe cette semaine. Au collégial, aucun cégep n'a emboîté le pas du mouvement de grève. Même les élèves du cégep de Limoilou, traditionnellement plus contestataires, se sont prononcés contre la grève générale. Ils avaient toutefois approuvé la levée des cours pour participer à la manifestation nationale du 22 mars. «C'est vrai qu'on n'est pas en grève, mais la mobilisation est là», soutient d'ailleurs le coordonnateur de l'Association générale des étudiants du cégep de Limoilou, campus de Québec, François St-Laurent.

«Si la région de Québec sort, c'est comme si un député conservateur se prononçait pour l'avortement. Il reste du travail à faire du côté de Québec, reconnaît le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin. À contre-courant. La victoire au bout des doigts – Mouvements sociaux – Marc-André Cyr. 11 avril 2012 11h48 · Marc-André Cyr On a demandé aux étudiantes et aux étudiants de ne pas faire la grève. Politiciens et chroniqueurs ont tenté de nous faire croire que cette grève avait pour objectif de refiler la facture à la « classe moyenne » et que la cause étudiante en était une égoïste.

En boucle, tel que le veut la machine de propagande, on a répété et répété (et répété et répété) que les étudiantes et les étudiants étaient des « paresseux », des « communistes », de la « racaille », des « écervelés », des « bébés gâtés »… Mais les grévistes n’ont par cru les politiciens et les chroniqueurs, et ils ont poursuivi. On a alors dit que leur grève n’en était pas une, qu’il s’agissait d’un « boycott » et qu’ils allaient être les seuls à en payer les conséquences. Autant de la part de la ministre, des directions des institutions scolaires que de la fédération des cégeps, les menaces allant en ce sens ont été nombreuses. Mais les étudiants n’ont pas eu peur. Restait donc la matraque.