background preloader

French

Facebook Twitter

Limogeage de deux faucons du président Ben Ali. Capture d’écran de la vidéo du discours du 13 janvier 2011 de Ben Ali. Suffit-il d’un discours du Président et, surtout, d’une promesse de quitter le pouvoir en... 2014, pour mettre fin à une révolte qui prenait progressivement la forme d’une révolution ? Le discours télévisé, jeudi soir, du président Ben Ali, annonçant pour la première fois qu’il ne se représenterait pas à l’échéance de son mandat dans trois ans, et promettant une série de réformes, pourrait être le tournant de la crise : s’il ne parvient pas à calmer la rue tunisienne, le Président aura grillé sa dernière cartouche. Après un mois de protestations parties de la protestation individuelle d’un jeune de Sidi Bouzid pour gagner l’ensemble du pays, y compris la capitale, Tunis, et les zones touristiques théoriquement plus prospères, comme Hammamet jeudi, les concessions du chef de l’Etat semblent bien loin de la réalité.

Abdelwahab Abdallah avec Condoleezza Rice, le 8 septembre 2008 (Wikimedia Commons). Il est âgé de 70 ans. En Tunisie, le régime se durcit pour éviter qu'Internet le renverse. Mise à jour : nous faisons remonter cet article, tout juste une semaine après sa publication. Il faut le relire à la lueur des évènements de ces dernières heures. Peut-on dire aujourd'hui qu'Internet a été déterminant dans le renversement du régime de Ben Ali ?

Donnez-nous votre avis dans les commentaires. Article du 8 janvier 2011 - Ce qui ne devait être qu'un mouvement social de plus en Tunisie est en train de devenir une véritable épreuve de force que livre le régime du président Zine el Abidine Ben Ali contre le pouvoir d'organisation et de médiatisation offert aux Tunisiens par Internet. Un combat en passe de devenir, dans la douleur, un symbole de la lutte contre l'oppression permise par le réseau mondial. Après le suicide par immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre dernier, de nombreuses protestations ont éclaté à Sidi Bouzid puis dans tout le pays, pour s'indigner contre le chômage, le coût de la vie et l'absence de liberté d'expression. La censure continue. Le gouvernement français embarrassé. Mr mon Ministre, vous me choquâtes. En même temps je reconnais être une âme sensible, un gaucho sirupeux droitdelhommiste qui continue naïvement de croire qu’il est temps d’oser promouvoir les démocraties plutôt que de défendre nos prétendus intérêts économiques.

Mais suis-je à même de comprendre tout ceci moi qui ne baigne pas dans la géopolitique stratégico-industrielle? Suis-je capable d’affronter la réalité, des lire les fuites? D’ailleurs je sais bien que je suis manipulé par cet Internet malveillant et sans contrôle qui remonte sans cesse de fausses photos et des films truqués qui s’attaquent à mon pathos plutôt qu’à ma raison d’Etat, j’en arrive même parfois même à me demander si des informations ridicules comme celles prétendant que vous avez des liens immobiliers et sentimentaux privilégiés avec une certaine Tunisie seraient fondées, c’est vous dire si je délire.

Donc pardon, mais c’est comme ça, je suis faible, je suis choqué. M’enfin il semblerait que je ne sois pas le seul… Like this: J'aime chargement… Pourquoi cette retenue? Un universitaire de l'Oise tué dans les violences en Tunisie. Infographie-2010-fev-14-clan-ben-ali. Interview Karim Bitar. Youphil: Que se passe-t-il en Tunisie? Karim Bitar: L’exaspération des jeunes est née du manque d'opportunités professionnelles pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Mais ils n'ont pas accès à l'emploi, comme le montre le fort taux de chômage. D’ailleurs, l’élément déclencheur des émeutes est très emblématique: un jeune diplômé a tenté de s’immoler par le feu parce qu’il ne pouvait même pas vendre des légumes. Ces affrontements sont le fruit d’une accumulation de frustrations, depuis plusieurs années, qui sont liées à plusieurs facteurs, comme l’absence de liberté politique.

Or, la jeunesse tunisienne a besoin de liberté. Cette génération est de plus en plus instruite, a accès à Internet… Contrairement à leurs parents, ces jeunes ne sont plus prêts à accepter de bafouer leur liberté pour la stabilité. Il y avait une sorte d'accord tacite entre le peuple et le président Ben Ali à ce sujet. K.B.: C'est là qu'est toute la question. K.B.: Exactement. La peur change de camp.