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Actualité articles 2 essence et réalité

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Essence et substance. L’être et les êtres Définir la métaphysique comme « la science de l’être » [1] c’est la réduire à l’ontologie alors qu’elle doit considérer ce qui est « au-delà de l’être » comme nous le verrons au chapitre suivant. Dans ce chapitre nous étudions l’Etre en tant que « cause » ou « principe » des êtres ; c’est, si l’on veut, « l’Etre suprême » ou « Etre pur » envisagé comme « Dieu créateur des autres êtres ».

L’Etre devra dans cette perspective être envisagé comme le Principe de la manifestation universelle. Tout ce qui se manifeste, de quelque façon que ce soit, devra être rapporté à l’Etre ; ce qui ne se manifeste pas, parce que non susceptible de manifestation, ainsi que la manifestation universelle à l’état principiel, devra être rapporté à ce qui se trouve au-delà de l’Etre. L’Etre lui-même est non manifesté, car un Principe est d’un autre ordre que ce qu’il manifeste. Par contre, le Principe ne dépend pas de sa manifestation et il n’est nullement affecté par elle. La raison et le réel. La Raison et le Réel - 1. Avec le problème religieux se clôt la question générale de l'esthétique ; or chacune des notions examinées dans cette partie conduit à opérer un double passage.

La Raison et le Réel - 1

La Raison et le Réel - 2. Cette excellente résolution risque, d'entrée de jeu, de rester lettre morte.

La Raison et le Réel - 2

Comment, en effet, allons-nous faire ? Comment pourrions-nous nous déprendre de nos illusions, puisque justement, s'il s'agit d'illusions au sens plein du terme, c'est justement parce que nous nous y laissons prendre (l'image ci-contre est (c) Black illusion) ? Dans l'immédiateté de l'illusion, dans le présent instantané où elle nous leurre, nous sommes toujours sa dupe : il semblerait que cette fragilité constitue un caractère inhérent à notre condition même (voir ce cours pour confirmation) ; mais en même temps, nous devons en quelque manière nous montrer capables de distinguer nos illusions des idées correctes - sans quoi, nous n'aurions même pas de mot pour désigner "l'illusion". Séparer les illusions de nos idées correctes nous laisse de sérieuses raisons d'espérer les surmonter.

Comment, alors, notre pensée parvient-elle à séparer les illusions des idées correctes ? La Raison et le Réel - 3. II.

La Raison et le Réel - 3

Les quatre promesses de la raison La promesse que nous fait la raison d'atteindre un jour une connaissance adéquate du monde se décline dans quatre directions.Primo, les rêveries doucereuses de l'art, du désir, de la poésie, ont ceci de commun qu'elles s'écartent du réel ; parfois, de manière délibérée (voir le texte en tête de ce cours, par exemple, où Nietzsche rappelle que l'art a d'abord une fonction de dissiumlation). Dès lors, faute d'une connaissance adéquate du réel, ces rêveries s'avèrent très souvent d'une totale inefficacité. La Raison et le Réel - 4. Parfaitement averti du risque qu'il prend, Descartes ne cesse de minimiser l'importance de son texte et de dévaluer ses propres capacités.

La Raison et le Réel - 4

Dès la première page, il se présente comme un esprit très moyen : "j'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte, ou la mémoire aussi ample ou aussi présente, que quelques autres. " D'ailleurs, il ne propose "cet écrit que comme une histoire, ou, si vous l'aimez mieux, que comme une fable". Déconseillant formellement à la plupart de ses lecteurs de suivre la méthode qu'il propose, Descartes ne cesse de restreindre la portée et la validité du Discours à sa propre personne : sans cesse, il emploie "je" (vingt-quatre occurrences dans le seul passage du cogito) ; de même, sans cesse, il recourt au subjonctif, mode par excellence de l'incertitude, de l'hypothétique, du doute, de la fiction.

La bombe éclate dans les premières pages de la quatrième partie.