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NICOLAS BERDIAEV. Une biographie de Nicolas Berdiaev dont je conseille vivement de lire les ouvrages pour ceux qui ne le connaissent pas. La première fois que j'ai lu un de ces textes, une porte s'est ouverte au fond de mon âme. C'était un peu comme si j'étais en attente de ses mots. Il traduisait dans un langage lumineux tout ce que j'avais longtemps pressenti sans savoir l'exprimer. Berdiaev est un philosophe mystique, le prince de la Véritable Liberté. « La liberté n'est pas un droit mais une obligation. » disait-il. . « Enfin un pneumatologue ! Marie-Madeleine Davy Nicolas Berdiaev (1874-1947) Si Marie-Madeleine Davy parle de Nicolas Berdiaev comme d’un « pneumatologue », celui-ci se définissait comme un homo mysticus - plutôt qu’un homo religiosus.

Aperçus sur la vie et l'œuvre de Nicolas Berdiaev Vint la révolution de 1917. Pour Nicolas Berdiaev, l’homme peut contempler Dieu par une « orientation ascendante » de l’esprit. Sources JM Saliege La philosophie de Berdiaev Œuvre # L'esprit de Dostoievski (1921) Nicolas berdiaev · Regards sur l'éveil. Le concept d'aristocratie chez Nicolas Berdiaev. Berdiaeff : Les caractères de l'esprit. Il est impossible de définir rationnellement l’esprit, ce serait là pour la raison une vaine tentative. Une telle définition tue l’esprit, le transforme en objet, tandis qu’il est sujet. On ne peut élaborer un concept de l’esprit. Mais on peut saisir les caractères de l’esprit. On peut dire que la liberté, le sens, l’activité créatrice, l’intégralité, l’amour, la valeur, la tendance vers un monde supérieur et divin et l’union avec celui-ci figurent parmi ces caractères.

Cette série de caractères englobe le pneuma de l’Écriture Sainte et le nous de la philosophie grecque. L’esprit pourtant ne procède pas seulement de Dieu, mais encore de la liberté originelle, préonti-que, de l’Ungrund. Le génial Bachofen a découvert le stade le plus primitif de la vie religieuse de l’homme, la religion de la maternité et de la terre qui est liée au matriarcat et au communisme primitif, au règne des dieux chthoniens. On use communément du mot esprit dans un sens 1res large et général. Berdiaeff : LA FIN DES CHOSES ET LE NOUVEL EON. Toutes les idées que nous avons formulées dans ce livre convergent vers le problème de la fin, qui est bien un problème parmi beaucoup d’autres, mais qui est aussi le problème principal et d’une portée universelle. « Thèse : Le monde a eu un commencement dans le temps et est enfermé dans les limites de l’espace. » « Antithèse : Le monde n’a ni commencement dans le temps ni limites dans l’espace ; il est infini aussi bien dans le temps que dans l’espace. » [1] C’est là une des antinomies de la raison pure et de la géniale dialectique transcendantale de Kant.

Cette antinomie m’intéresse surtout au point de vue de la question du temps, car elle peut être appliquée au problème apocalyptique de la fin du temps. Les antinomies de Kant ne peuvent être résolues, « supprimées » (aufgehoben, pour nous servir de la terminologie de Hegel). La raison se trouve sous la dépendance de l’apparence (Schein) transcendantale. L’avenir final viendra se rattacher aux sources du passé. Berdiaeff : La spiritualité nouvelle. La réalisation de l'Esprit. Tout ce qu’on a dit dans les chapitres précédents nous conduit à la découverte d’une spiritualité nouvelle. Nous devons penser l’esprit et la vie spirituelle d’une manière historique. Penser d’une manière historique ne signifie pas qu’on pense à la façon des historiens. L’historisme ne veut connaître que l’objectivation, c’est-à-dire que pour lui l’esprit disparaît lorsqu’on étudie l’esprit, lorsqu’on écrit son histoire. Mais j’entends par histoire le mystère de l’existence, le destin.

L’objectivation est-elle une immersion de l’esprit dans le monde pour sa conquête spirituelle ? En réduisant la vie spirituelle à une méthode de salut, en ne voyant dans le christianisme qu’une religion du salut personnel, on aboutit à un rétrécissement, à un affaiblissement de la vie spirituelle. Nous touchons ici au problème angoissant de la prédestination, de l’élection du Salut. Prisonnière du social, la spiritualité se dirige uniquement vers le salut personnel. Berdiaeff : Le mal et la souffrance comme problèmes spirituels. L’ascétisme est lié à la conscience du péché et à la lutte contre le péché. Or c’est le péché qui fait naître la souffrance. L’homme se fait volontairement souffrir par des exercices ascétiques pour se débarrasser des souffrances involontaires qui lui viennent du dehors. On prétend vaincre le mal par l’ascétisme. Toute la vie spirituelle se lie au thème du mal et de la souffrance.

Les adversaires de la spiritualité ont eu raison de la lier au thème de la souffrance et du mal. Pour éviter tout malentendu, nous tenons à souligner qu’il est à la fois nécessaire et possible de supprimer les malheurs et les souffrances de l’homme qui résultent des monstrueuses inégalités sociales, de la misère noire et de l’asservissement humain. Il s’efforcera de demeurer aussi un être intérieur connaissant aussi la mesure de la profondeur.

L’histoire nous a légué, des images éternelles d’une souffrance imméritée et de l’injustice des destins humains. Berdiaeff : La Mystique. Ses contradictions et ses aboutissements. L’ascétisme n’est qu’une étape préparatoire. Sur la voie décrite par les mystiques, il n’est qu’une purification (Katharsis). L’illumination (Phôtismos) doit suivre la purification et doit atteindre finalement au but suprême de la contemplation (Theôria). Il est vrai que pour beaucoup de mystiques du type intellectuel la purification ne porte pas seulement sur le péché, mais sur tout le domaine des sens. Les ouvrages des Mystiques nous révèlent le double sens de la mystique qui est à la fois expérience vécue et doctrine (Muein). La mystique est Une voie spirituelle et permet d’atteindre aux buts suprêmes de cette.voie.

Les ouvrages mystiques décrivent cette voie et ces conquêtes spirituelles, la lutte et la contemplation. En usant d’une terminologie dont je n’ignore aucunement le caractère relatif, on pourrait dire que la religion est « démocratique » — elle s’adresse à tous, tandis que la mystique est « aristocratique » ; elle est réservée à un petit nombre. Berdyaeff : LA DIALECTIQUE DU DIVIN ET DE L'HUMAIN D'APRÈS LA PENSÉE ALLEMANDE SIGNIFICATION DE NIETZSCHE DIALECTIQUE DU TRINITARISME. Chapitre II - LA DIALECTIQUE DU DIVIN ET DE L’HUMAIN D’APRÈS LA PENSÉE ALLEMANDE SIGNIFICATION DE NIETZSCHE DIALECTIQUE DU TRINITARISME Le thème de la théoandrie est le thème fondamental du christianisme. A ce terme de théoandrie qui était cher à Vl. Soloviov, je préférerais, quant à moi, celui de théoandrisme. Le christianisme est en effet anthropocentrique. L’évolution de la mystique et de la philosophie allemandes est d’une grande importance pour la dialectique du divin et de l’humain.

Acte premier : La mystique allemande et Luther. — La mystique allemande est représentée avant tout par maître Eckhardt. La dialectique existentielle du divin et de l’humain est beaucoup redevable à Luther qui se rattache à la mystique allemande, sans qu’on puisse dire qu’il fût lui-même un mystique. Le deuxième acte du drame dont nous parlons a, pour ainsi dire, pour protagoniste la philosophie idéaliste allemande, qui est la manifestation la plus significative de la philosophie européenne. Berdiaeff : LA BEAUTÉ. Chapitre X LA BEAUTÉ La beauté, loin d’être un aspect particulier de l’existence, constitue la caractéristique de l’état qualificatif le plus élevé de l’être. On peut dire que la beauté est une catégorie non seulement esthétique, mais métaphysique. S’il est quelque chose que l’homme perçoive d’une façon intégrale, c’est bien la beauté. Nous parlons d’une belle âme, d’une belle vie, d’une belle action, etc.

En le disant, nous n’énonçons pas seulement un jugement esthétique, mais un jugement intégral. Tout ce qui est harmonieux dans la vie ressortit à la beauté. Nous en avons la preuve dans les conceptions de Nietzsche et de Léontiev. La perception intuitive de la beauté de la nature, de l’homme, d’une œuvre d’art est une victoire créatrice sur le chaos, la décomposition, la laideur. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les romans de Walter Scott.

Il y a eu dans l’art un courant symboliste ; il appartient déjà au passé. R. Weh !