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Il faut défendre WikiLeaks (et c’est urgent) La moutarde a commencé à me piquer la narine lundi dernier, au brossage, quand Hubert Védrine, ex-conseiller mitterrandien reconverti dans la sagesse diplomatique, a dézingué WikiLeaks à grands coups de bazooka, parlant au micro matutinal de Patrick Cohen d’entreprise totalitaire et de fanatisme.

Il faut défendre WikiLeaks (et c’est urgent)

Vous me direz, il faisait son boulot, l’ex-ministre des Ambassadeurs, défendre l’intimité de ses confrères, leur droit inaliénable à touiller leur petite soupe dans leur petit coin, bien à l’abri des curiosités et des questions indiscrètes; vous ne m’empêcherez pas de trouver des points communs entre ses excès et ceux d’autres personnalités du camp d’en face – Védrine est socialiste – qui, en leur temps, parlaient délicatement et pour les mêmes raisons, à propos des révélations de Médiapart sur l’affaire Woerth-Bettencourt, de « trotsko-fachisme » et de pratiques staliniennes. Qu’il soit ou non journaliste – c’est un autre sujet – Julian Assange, le patron de WikiLeaks, résiste. L’attaque en déni de service, arme d’obstruction massive.

Quand internaute fâché, lui toujours faire ainsi.

L’attaque en déni de service, arme d’obstruction massive

L’attaque en déni de service distribué (couramment appelée DDOS pour «Distributed Denial-of-Service») est devenue depuis quelque temps déjà la forme standard des représailles sur le Net. Le déni de service, terme barbare pour les non-initiés, consiste à empêcher un matériel informatique d’exécuter la tâche qui lui est confiée. Le principe est simple, le message limpide et la mise en place n’est finalement pas très compliquée. Dans le cas d’un serveur web, qui est aujourd’hui la cible la plus commune, il s’agit de l’empêcher d’être opérationnel en le surchargeant de requêtes spécifiques.

Que ce soit au niveau du réseau ou de sa propre capacité de calcul, il devient alors incapable d’envoyer les pages web aux internautes, et le site visé devient inaccessible. Mais la version de base d’un déni de service est relativement simple à déjouer. En 1999 est donc apparue une version plus redoutable. Paru dans Libération du 10 décembre 2010. WikiLeaks : LOIC, l'outil clé en main de l'"Opération riposte" Attaques contre le blog du service de paiement en ligne, PayPal, ou contre les sites de Visa et MasterCard.

WikiLeaks : LOIC, l'outil clé en main de l'"Opération riposte"

Pour protester contre le gel des comptes de WikiLeaks, des pirates informatiques ont lancé une "Opération riposte" sur le Web. Certaines de ces attaques semblent avoir été facilitées par un nouveau logiciel, mis à disposition par un groupe de pirates se faisant appeler Anonymous. Baptisé LOIC (Low Orbit Ion Cannon), en référence au film La Guerre des étoiles, le programme, dont la première version était disponible dès la fin 2009 en téléchargement, est pensé comme un outil, clé en main, permettant de participer à une cyber-attaque, sans la moindre compétence informatique. Dans l'interface du programme, l'utilisateur n'a qu'à indiquer l'adresse URL "cible" du site Web qu'il compte attaquer.

Les "Anonymes" montent l'opération "Assange Riposte" 01net le 09/12/10 à 15h44 Après l'Eglise de scientologie ou, plus récemment, une malheureuse adolescente, les trolls et pirates qui se regroupent sur le site de partage d'images 4chan ont un autre cheval de bataille.

Les "Anonymes" montent l'opération "Assange Riposte"

Ces Anonymes, qui se sont fait connaître par leurs attaques contre la Riaa, ont pris cette fois fait et cause pour WikiLeaks. Depuis la divulgation de câbles diplomatiques et l'annonce de prochaines révélations sur un établissement bancaire, le défenseur de la transparence totale connaît toutes les difficultés imaginables : problèmes d'hébergement de son site, suppression de son nom de domaine original, blocage de ses comptes PayPal ou bancaires… sans oublier l'arrestation de sa figure emblématique, Julian Assange, poursuivi dans une histoire de mœurs. La guerre a commencé Dans un trac, les Anonymes appellent à lancer des représailles avec une opération « Vengez Assange » : « La première sérieuse guerre de l'information est maintenant engagée. PayPal est l'« ennemi »