background preloader

Plagiat

Facebook Twitter

Accueil. Le Blog de Yann BERGHEAUD » Blog Archive » Le numérique révélateur et amplificateur du plagiat. Nous distinguons ici la contrefaçon qui constitue juridiquement toute atteinte au droit d’auteur et le plagiat qui revient à s’approprier la création intellectuelle d’autrui. Comme nous l’avons souligné dans notre chronique précédente, « confession d un enseignant délinquant ! », l’on devient contrefacteur lorsque nous utilisons une ressource à des fins pédagogiques en excédant les prescriptions légales. Mais dans ces comportements nous respectons scrupuleusement le droit de paternité des auteurs. En revanche le plagiat vise des faits qui tendent à réutiliser la création d’autrui en s’appropriant indûment ce travail intellectuel, c’est-à-dire concrètement en supprimant toute référence à l’auteur de la création. L’ampleur du plagiat dans les établissements d’enseignement supérieur est largement sous-estimée.

Aujourd’hui le numérique met en évidence et accroît le phénomène de plagiat. Toute une génération, les Digital Natives, a été biberonnée au « copier-coller » ! Plagiat et copier-coller : Que faire ? S'il a fait l'objet d'études universitaires dans l'enseignement supérieur, le plagiat est nettement moins connu dans l'enseignement scolaire. Dora Dussurgey, Crdp de Lyon, propose dans Savoirs CDI, un site pour les professeurs documentalistes développé par le Cndp, un intéressant dossier qui met en évidence le phénomène et pose la question des réponses.

"Force est de constater que le milieu universitaire n'est pas le seul à subir les conséquences de ces mauvaises pratiques : collégiens et lycéens s'adonnent également aux joies du copié-collé, prenant de ce fait de bien mauvaises habitudes dès leur entrée en 6ème", écrit Dora Dussurgey. En effet, quand on demande aux collégiens s'ils sont capables d'expliquer ce qu'est le copié-collé, 71,4% des élèves de 6ème et 80% des élèves de 4ème répondent par l'affirmative.

En revanche, seulement 3,5% des élèves de 6ème (33,3% pour les élèves de 4ème) sont capables d'expliquer ce qu'est le plagiat. Comment lutter contre le phénomène ? Dossier_plagiat_2.pdf. Imaginer et innover… ou subir le plagiat et le copier-coller. En écho à l’illustration ci-dessus, rien n’est plus valorisant que de se citer soi-même par cet extrait d’un récent billet : « Innover, ce n’est pas mettre des cataplasmes sur son enseignement quand les modalités de ce dernier sont profondément changées par le numérique omniprésent — je pense en particulier à la copie numérique des œuvres, à leur utilisation et reproduction collective, au plagiat, au copier-coller, au travail collectif et collaboratif…Qui innove à ce sujet ?

Où est l’innovation ? » Les réponses qui sont généralement données pour répondre à ces nouveaux défis ne sont pas innovantes, elles sont juste radicalement et profondément réactionnaires. Je me trompe peut-être car je ne suis pas, loin de là, au courant de tout ce qui se passe dans l’enseignement secondaire et supérieur en France, notamment, mais ce que j’en ai lu récemment me fait frémir. Et pourtant, on pouvait s’en douter et, comment dire ? Et puis, il y a eu, tout récemment, cet article du Monde. Puis :