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Des alternatives Coop à la grande distribution

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Le pionnier de l’agriculture de demain. Four Season Farm, Maine, USA ©Barbara Damrosch Alors que le tentaculaire Salon de l’Agriculture ouvre ses portes à Paris, faisant la part belle aux méthodes agro-industrielles, certains fermiers se battent pour défendre le courant inverse.

Le pionnier de l’agriculture de demain

Eliot Coleman est de ceux-là. Il est américain, et ce n’est pas un hasard. Si l’agriculture intensive et chimique est prépondérante aux Etats-Unis, une contre-(agri)culture, qui prône un retour aux valeurs humaines et naturelles, se développe avec d’autant plus de vigueur. Eliot Coleman est l’un des pionniers du « Deep organic farming », ou micro-agriculture biologique à haute productivité. Serre d’Eliot Coleman ©Barbara Damrosch. Ils achètent local pour sauver la planète Juliette Labaronne. Ces gourmets de proximité ont un nom : les locavores.

Ils achètent local pour sauver la planète Juliette Labaronne

Aux Etats-Unis, où ils ont été baptisés ainsi en 2005, ils sont nombreux. Leur devise : « Think global, act local » (Penser global, agir local). Au-delà de leur désir d’être solidaires des paysans et de l’industrie locale, ils entendent rétablir le goût, la qualité. Retrouver du sens. Vivre sans détraquer la planète. En France, cette idée d’un militantisme économique et pacifique commence à germer. « La consommation n’est pas un acte neutre.

Trois ans plus tard, des dizaines de milliers d’internautes consultent chaque mois son blog. . « Il y a une sensibilité grandissante de nos clients sur les produits français, voire régionaux », confirme Thierry Desouches, porte-parole du distributeur Système U qui a lancé la campagne publicitaire « Made in nos régions » pour mettre en valeur ses accords avec les producteurs locaux. À Langouët (Bretagne), 10 ans de cantine 100 % bio et local. 710 vaches, 602 habitants et une cantine 100 % bio : depuis 10 ans, la commune de Langouët en Ille-et-Vilaine, entre Rennes et St-Malo, garantit une alimentation entièrement bio et la plus locale possible aux 80 enfants des quatre classes de l’école publique qui fréquentent la cantine.

À Langouët (Bretagne), 10 ans de cantine 100 % bio et local

Une cantine 100 % bio depuis 10 ans avec un coût de revient du repas en baisse. « Une expérience réussie qui a démarré en 2004 et qui prouve que le 100 % bio est possible, avec un approvisionnement de proximité et de saison », confirme Daniel Cueff, maire depuis 1999. Moteur de cette dynamique, il est convaincu de la nécessité d’une démarche écologique globale : pionnière en France, Langouët soutient non seulement la restauration scolaire bio, mais aussi l’installation de producteurs bio, la lutte contre le gaspillage, un éco-lotissement, les énergies renouvelables… La commune produit la totalité de ses besoins électriques ! Le repas bio moins cher !

A Paris, un supermarché collaboratif veut rendre les bonnes choses accessibles à tous. Ce n'est pas un loup, mais une louve qui est aux portes de Paris.

A Paris, un supermarché collaboratif veut rendre les bonnes choses accessibles à tous

Venue d'outre-Atlantique, elle couve une jolie portée d'idées coopératives pour développer un modèle de distribution alternatif pour bons produits locaux et pas chers. Rencontre avec ses instigateurs. La passion des bonnes choses Tom, Brian et Maëlanne - 5 novembre 2013 - Photo: @SoAnn Brian Horihan vient du Minnesota, et Tom Boothe de l’Indiana.

Brian a lui aussi fait du cinéma, tout en s'intéressant au jardinage, à l’agriculture, aux potagers urbains, aux coopératives... « Ni Tom ni moi ne venons de familles riches, on vient des lower middle class, on ressentait le besoin de trouver un lieu où l'on peut acheter les produits bons et pas chers », souligne-t-il pour expliquer comment a germé en eux l'idée de créer à Paris un supermarché coopératif. Trouver un bon équilibre de valeurs. Une alternative à la grande distribution en plein cœur de Paris. C’est dans l’un des quartiers les plus populaires de la capitale, la Goutte d’Or, qu’a ouvert Coop à Paris.

Une alternative à la grande distribution en plein cœur de Paris

L’enjeu, créer une vraie alternative à la grande distribution en soutenant l’activité des petits producteurs, tout en garantissant des prix accessibles. Depuis le lancement de la coopérative en janvier 2014, les familles du quartier adhèrent en masse et donnent de leur temps en contrepartie. Prochaine étape, la mise en place de paniers solidaires en vue de toucher les plus précaires. Coopérative alimentaire du 18e arrondissement de Paris. L'Indépendante : l'épicerie dont vous êtes le héros. A L'indépendante, les clients décident ensemble des achats, mettent en rayon et encaissent eux-mêmes.

L'Indépendante : l'épicerie dont vous êtes le héros

Créée il y a presque 2 ans, cette épicerie autogérée permet à ses adhérents d'acheter des produits sains à des prix abordables tout en expérimentant collectivement une alternative au supermarché. Jusqu’en 2008, Hervé était un doux rêveur qui pensait qu’en « jouant du rock’n roll on était en action contre le système. Mais je me suis trompé », reconnait-il. La crise l’a poussé à « changer radicalement [s]on existence » et à se lancer « dans l’action concrète ». C’est par l’assiette que ce musicien de profession est rentré dans la sphère militante. « Il m’a semblé que l’alimentation était un point central de l’action possible. . « On a senti que l’on touchait à une certaine aspiration réelle d’un certain nombre de personnes », raconte Hervé. Sortir du supermarché Chaque adhérent ce sert librement dans ces deux placards et note ensuite ses achats sur le site internet MoneyCoop.

Emmanuel Daniel.