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Colonialisme : l\'histoire des vainqueurs - Aurora. Ce qui rend ce livre fascinant est que dans la majorité des cas, nous ignorons les réponses à ces questions. Diamond propose une variété d'hypothèses, qui elles-mêmes débouchent sur encore plus d'incertitudes, qui remettent en question encore davantage de choses qui nous paraissaient évidentes, et l'on referme le livre avec beaucoup moins de certitudes que l'on en avait en l'ouvrant. Why is Sex Fun? Est un ouvrage réellement stimulant intellectuellement, puisqu'il nous rappelle que nous savons très peu de choses, et en tout cas bien moins de choses que nous pensons en savoir. Le problème de Gun, Germs and Steel et surtout de Collapse, c'est qu'ils font le cheminement exactement inverse : ils partent d'une intuition, et cherchent autour d'eux des éléments qui semblent la justifier. Prophéties auto-réalisatrices Notre connaissance du réel est fluide et dramatiquement fragmentaire.

Il suffirait ensuite de trouver une société s'étant autodétruite ainsi, par exemple... Faux et dangereux. Effondrement, le récit de notre disparition? - Aurora. Le titre original de son premier classique, Guns, Germs and Steel, The Fate of Human Societies, est un meilleur résumé de son contenu. Diamond, qui a longtemps travaillé en Papouasie, a essayé de répondre à la question que lui avait posée en 1972 son ami Yali, un homme politique local papou : « Pourquoi est-ce que vous, les Blancs, qui avez mis au point ce cargo [terme qui désigne tous les biens de consommation modernes allant des haches aux vêtements en coton, des parasols aux allumettes, apportés par cargo], alors que nous, les Noirs, nous n’avons pas grand-chose à nous ? » Pour résumer brièvement un livre de 641 pages (en dehors des notes), la domination des Européens n’a rien ni de culturel ou de génétique : elle est le fruit de plusieurs améliorations technologiques dont nous sommes les héritiers et qui nous ont donné une avance matérielle, rien de plus.

Le métal et les alumettes La triste fin des Vikings du Groeland Des outils politiques à utiliser maintenant. Colonialisme : L\'instrumentalisation LGBT - Aurora. Cette décision ne répond aucunement à une demande de la communauté gay britannique, mais est une excuse pour justifier des coupes budgétaires probablement déjà planifiées depuis longtemps. C’est une machination politique et devrait être dénoncée comme telle par nos organisations. Pourquoi nos gouvernements ne disent jamais rien contre les pays riches qui bafouent les droits des homos et trans, mais sont seulement prêts à menacer les pays les plus pauvres?

Pourquoi n’entendons-nous jamais les services diplomatiques dénoncer les pratiques homophobes de l’Arabie Saoudite ou de la Chine par exemple? Pourquoi n’y a-t-il pas plus de pression internationale pour que la Moscow Pride soit enfin légalisée quand chaque année tant de violence de la part de la police et des néo-nazis russes s’affichent sur nos écrans? Pourquoi les pays occidentaux ne regardent pas leur propre bilan avant d’attaquer les autres pays? Gage de supériorité mal placé. Du non-engagement - Aurora. Je me souviens, quand, il y a six mois, Didier m’a proposé d’écrire pour Minorités, j’avais ressenti un mélange d’excitation et de peur, j’avais pris la précaution de le prévenir : je ne suis militant en rien, je gueule comme des millions de gens, mais je ne fais rien. Pourtant, quand j’entends des amis me raconter qu’en 2011, leurs parents les ont jeté de chez eux quand ils ont avoué, oui, avoué, comme un crime, leur homosexualité, ça me file des frissons.

À chaque fois, je ne peux pas m’empêcher de penser que dans le coming-out, il y a un aveu. Alors qu’il n’y a rien à avouer. Est-ce qu’un hétéro prend des précautions quand il présente sa copine? Non, il dit simplement : « Je vous présente Jessica. » et basta, Marie-Jacqueline est vaguement jalouse de la taille de guêpe de Jessica, Jean-Claude félicite son rejeton, sous entendant « Bravo mon fils, tu dois te régaler la bite, et en plus, elle est pas conne, Jessica. ». Mais personne n’a rien à avouer. J'ai eu de la chance. Just sex, no spoilers (ou presque) - Aurora. Comment je suis devenu un Easy-Jetsetter - Aurora. Une fois qu’on a dit ça, on peut débattre des avantages de l’enrichissement de la ville, de la perte de son identité: généralement, les débats sont binaires, la méchante économie versus le gentil esprit alternatif.

Ce serait un peu oublier que Berlin, ce n’est pas seulement Kreuzberg ou Friedrichshain, mais aussi une population qui veut voir sa ville s’enrichir, qu’elle soit ancienne, comme les vieux de Charlottenburg, ou nouvelle, comme ces trentenaires bavarois ou ces bourgeois parisiens qui investissent Prenzlauer Berg parce que les petits squares partout, c’est sympa pour les enfants.

C’est sympa pour les enfants, c’est un peu la phrase qui pourrait tuer Berlin. Derrière cette forme somme toute banale de gentrification locale, se cache un phénomène plus intéressant: la gentrification à l’échelle globale. Gentrification. Minorités - Aurora. Photo par Fabien Lamotte et Pierre-Jean Lamy. Une revue spéciale «face cachée», cette semaine. Reprendre les mêmes sujets, mais regarder de l'autre côté du truc. Tout d'abord avec une réflexion de Philippe Coussin-Grudzinski sur le non-engagement et le placard, ensuite avec une réaction de Thierry Schaffauser sur l'instrumentalisation de la question de l'homophobie pour mieux vendre du colonialisme, et enfin un texte passionnant Guillaume Didier qui va chercher les histoires de l'autre côté de l'Effondrement, le livre de Jared Diamond présenté dans la revue précédente par Laurent Chambon. Du non-engagement par Philippe Coussin-Grudzinski - Vendredi 04 novembre 2011 Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti le besoin d’écrire pour Minorités.

[Lire la suite] Colonialisme : L'instrumentalisation LGBT par Thierry Schaffauser - Samedi 05 novembre 2011 [Lire la suite] Colonialisme : l'histoire des vainqueurs par Guillaume Didier - Vendredi 04 novembre 2011 [Lire la suite] La Revue 106: quelques mots - Aurora.