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Slate Afrique

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«Les soldats français ne furent pas les "Waffen SS" du Rwanda» Didier Tauzin est un militaire qui connaît bien l’Afrique.

«Les soldats français ne furent pas les "Waffen SS" du Rwanda»

Il y a effectué plusieurs missions, dont certaines secrètes. Mais aujourd’hui, il en a assez de voir la France critiquée pour sa politique africaine. Alors il a écrit un livre, Rwanda, je demande justice pour la France et ses soldats. Pour défendre, dit-il, l’honneur de la France et de ses soldats, qui n’ont pas à rougir des actions menées sur le continent africain depuis… la colonisation.

«Cette période dont certains Français voudraient avoir honte», s’insurge Tauzin. Mais l’essentiel de son plaidoyer concerne le rôle de la France dans un pays «d’une beauté exceptionnelle»: le Rwanda, où s’est déroulé le dernier génocide du XXe siècle. Défendre le rôle de la France Aujourd’hui général de division, Didier Tauzin a dirigé pendant deux ans, de 1992 à 1994, le 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine, le RPIMa.

Après 1993, vint 1994 et le génocide des Tutsi du Rwanda. Pourquoi minimiser le génocide? Les médias de la haine. La bataille de Transparency International. Ils ont osé s’attaquer aux biens accumulés pendant des années, en France, par des présidents africains, aussi riches que leurs pays sont pauvres.

La bataille de Transparency International

Et pour l’instant, contre toute attente, les accusateurs ont eu gain de cause. Après plusieurs rebondissements, leurs plaintes devant la justice française ont conduit à la désignation de deux magistrats chargés d’éplucher la liste interminable des comptes en banque, voitures de luxe, villas et immeubles qui pourraient révéler un enrichissement illicite. Il y a d’abord eu, en décembre 2008, la plainte pour «recel de détournement de biens publics» visant trois présidents: Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou-Nguesso (République du Congo), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale). Et depuis juin 2011, l’ex-président tunisien Ben Ali et son entourage sont venus rejoindre ce petit club de dirigeants soupçonnés d’avoir pillé leurs pays pour s’acheter d’immenses villas et de belles voitures. Une organisation sans visage Un casse-tête procédurier Un seul exemple? Au nom du FIS. Mis à jour le 6 décembre: L'islamiste algérien Abassi Madani a annoncé son intention de contester auprès d'institutions internationales une loi interdisant aux anciens militants du Front islamique du salut (FIS) de reconstituer un parti.

Au nom du FIS

La nouvelle loi des partis votée la veille par les députés, durcit les conditions pour créer un parti et interdit aux ex-militants du FIS, dissous en 1992, de reconstituer un parti. Tout ça pour ça… En Algérie, le pouvoir —du moins l’une de ses branches proche du président Abdelaziz Bouteflika— envisage de permettre le retour en politique des militants de l’ex-Front islamique du salut (FIS) après près de vingt années d’interdiction. Commençons par un petit retour en arrière pour comprendre l’ampleur et la portée à la fois symbolique, politique et émotionnelle d’un tel événement.

En Algérie comme ailleurs, le choc est immense. Très vite, les violences ensanglantent le pays. Les Algériens divisés Bouteflika s'accroche Akram Belkaïd A lire aussi.