background preloader

Le Monde Diplomatique

Facebook Twitter

Vous avez dit complot… On a rarement entendu autant parler de complot. La brusque prolifération de scandales sexuels, de l’affaire DSK à l’affaire Ferry, a inondé les colonnes de presse d’accusations. Complots, disent les accusés. Théorie du complot, rétorquent les accusateurs. Il est vrai que les complots sont bien commodes aux uns et la théorie du complot aux autres. Au moins les premiers ne prétendent-ils pas à la théorie, mais simplement à se disculper, quand les autres ajoutent à la confusion en prétendant élucider.

La critique des sondages a souvent été accusée de participer à une vision « complotive ». Aussi édulcorée soit-elle, la stigmatisation d’une vision conspirative n’en reste pas moins agressive. Le complot a une mauvaise réputation épistémologique. Pour établir la réalité du fait, il suffit de la définition du terme complot : « projet concerté secrètement contre la vie, la sécurité de quelqu’un, contre une institution » (Le Petit Robert). Un « consensus de Berlin » imposé à l’Europe, par Bernard Cassen. Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, les vrais centres de décision de l’Union européenne ne se limitent pas aux sièges de la Commission, du Conseil, du Parlement et de la Cour de justice.

Il faut y ajouter trois villes allemandes : Francfort, où est installée la Banque centrale européenne (BCE) ; Berlin, d’où s’exprime la chancelière allemande, Mme Angela Merkel ; et Karlsruhe (Land de Bade-Wurtenberg), qui abrite le Tribunal constitutionnel fédéral. A différentes reprises, et quitte à désespérer Bruxelles, la cour de Karlsruhe a mis des grains de sable dans l’application de traités européens. Ainsi, il a fallu attendre novembre 1993 pour que le traité de Maastricht entre en vigueur : alors qu’il avait été ratifié au cours de l’année 1992 partout sauf en Allemagne, il a fait l’objet d’un recours suspensif devant le Tribunal, qui ne fut pas levé avant le 12 octobre 1993. Partenariat germano-allemand Taille de l’article complet : 2 250 mots.

Vous êtes abonné(e) ? Vous n'êtes pas abonné(e) ? On achève bien les mineurs zambiens, par Jean-Christophe Servant. Investissements de l’Inde en Afrique australe Depuis des décennies, les mines de cuivre de la Zambie attirent les entreprises des quatre coins du monde. Les années 1990 ont même vu le retour, motivé par la hausse des prix des matières premières, des industriels chinois qui autrefois construisirent le chemin de fer vers la Tanzanie. Entre conditions de travail désastreuses et dégâts environnementaux, les Zambiens prenaient leur mal en patience, en attendant... le développement.

Brutale et imprévue, la crise provoque de salutaires remises en question. par Jean-Christophe Servant, mai 2009 Aperçu Peter et Irene ont 30 ans. Bien sûr, Peter et Irene ont été obligés de faire quelques sacrifices. De son séjour en Inde, Irene ne conserve pas que de bons souvenirs. Taille de l’article complet : 4 557 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le site. Hiver arabe, printemps ibérique. Les révoltes arabes de début 2011 seraient-elles en train de traverser la Méditerranée ?

L’occupation de la place de la Puerta del Sol à Madrid ou de celle de Catalogne à Barcelone rappellent singulièrement celle de la place Tahrir en Egypte ou les mobilisations tunisiennes. Dans les revendications du mouvement du 15 mai (15-M), comme d’ailleurs dans celles de son homologue du 12 mars (M12M) au Portugal, la question de la démocratie apparaît centrale. Non pas que des autocrates y gouverneraient sans partage, comme dans le monde arabe, mais parce que les partis politiques traditionnels – sociaux-démocrates et conservateurs – ne semblent plus trouver grâce auprès d’une large part de la jeunesse. Connaissant des niveaux de chômage et de précarité record, celle-ci apparaît de plus en plus défiante vis-à-vis de gouvernants aussi sourds à ses pétitions qu’ils sont empressés à remplir celles du Fonds monétaire international (FMI) ou des marchés financiers. Pour sortir de la nasse, par Slavoj Žižek. Les mouvements de protestation qui déferlent en Europe cette année contre les politiques d’austérité — en Grèce et en France, mais aussi, dans une moindre mesure, en Irlande, en Italie, en Espagne — ont donné le jour à deux fictions.

La première, forgée par le pouvoir et les médias, repose sur une dépolitisation de la crise : les mesures de restriction budgétaire édictées par les gouvernements sont mises en scène non comme un choix politique, mais comme une réponse technique à des impératifs financiers. La morale, c’est que si nous voulons que l’économie se stabilise, nous devons nous serrer la ceinture. L’autre histoire, celle des grévistes et des manifestants, postule que les mesures d’austérité ne constituent qu’un outil aux mains du capital pour démanteler les derniers vestiges de l’Etat-providence. Si ces deux perspectives contiennent chacune quelques éléments de vérité, l’une comme l’autre sont fondamentalement erronées.

Taille de l’article complet : 2 432 mots. Slavoj Žižek. Ces deux gauches américaines qui s’ignorent, par Rick Fantasia. Y a-t-il encore une opposition de gauche aux Etats-Unis ? Le Parti républicain, coincé à droite par la concurrence du mouvement Tea Party, s’emploie à éliminer ses derniers éléments modérés. Un Parti démocrate plus susceptible de renoncer que de combattre voit grossir en son sein un courant conservateur qui n’a rien à envier aux républicains, tandis que son aile progressiste a les mains liées par un système de financement politique qui l’oblige à ne pas froisser les hommes d’argent. Alors, où est passée la gauche ? Elle est toujours vivante, à l’intérieur comme à l’extérieur du système bipartite. Mais il y a en réalité deux gauches aux Etats-Unis, dont chacune a rappelé récemment qu’il fallait compter avec elle.

Forum social à Detroit, sans ouvriers... Si ces objectifs n’ont peut-être pas tous été atteints, le rassemblement a permis en tout cas de mettre un peu de couleur dans les rues sinistrées de Detroit, où dix mille personnes ont défilé le dernier jour. Vous êtes abonné(e) ? Qui expertisera les scientifiques ?, par Jacques Testart. Le savoir entre déontologie, intérêts et influences Sommé d’arbitrer des débats de plus en plus techniques, le monde politique se tourne vers des experts afin d’éclairer sa décision.

Mais ceux-ci, pour être compétents dans leur domaine, sont trop souvent liés aux intérêts du secteur. Une expertise publique pourrait aider à lever le soupçon : dans quelles conditions devrait-elle s’exercer ? Par Jacques Testart, décembre 2010 Aperçu Faut-il encore demander l’expertise de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) sur l’innocuité des plantes transgéniques, quand tous ses avis ont été positifs et alors que sa présidente fut liée à l’un des principaux groupes de pression de l’agroalimentaire ? Il existe trois conceptions différentes de celle-ci. M. Taille de l’article complet : 1 232 mots. Vous êtes abonné(e) ?

Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le site.