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Phllip Roth

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Les doubles je de Philip Roth. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Josyane Savigneau/Photos Erik Madigan Heck Il vient juste de s'asseoir dans le fauteuil de son salon spacieux et lumineux, à New York – Upper West Side –, quand le téléphone sonne. Impossible de localiser le combiné sans fil. On s'agite, on le cherche, on rit, on finit par le trouver, sous le fauteuil, et il est trop tard pour répondre. "On verra plus tard, vous n'êtes pas venue jusqu'ici pour chercher mon téléphone. " C'est le Philip Roth qu'on aime, facétieux – "Regardez cette photo que je viens de recevoir d'un ancien condisciple, là j'avais des cheveux !

" Némésis, paru aux Etats-Unis en 2010 et qui vient de sortir en France, est son dernier livre publié. Lire aussi la critique du Monde des livres : Philip Roth : malheur et châtiment Et la conversation reprend. On voudrait qu'il parle des écrivains qu'il déteste. Tous sont d'accord sur une chose : le malentendu, dont sont toujours victimes les grands écrivains. Que faut-il faire ? Philip Roth: "Némésis sera mon dernier livre" En ce jour venteux d’automne new-yorkais, Philip Roth nous accueille en grande forme dans son vaste appartement minimaliste de l’Upper West Side pour la sortie française d’un de ses plus beaux romans : Némésis.

Retour à Newark dans les années 1940, on y suit Bucky Cantor, jeune homme parfait, dévoué aux gamins dont il s’occupe et à ceux qu’il aime, pris dans la tourmente d’une épidémie de polio. Difficile de parler de Némésis sans dévoiler sa fin. Disons seulement que, malgré la volonté du héros de faire le bien, il deviendra l’instrument du mal, et que Roth réussit un nouveau tour de force dans un roman à la construction parfaite.

Le narrateur n’apparaîtra qu’à la page 90 pour mieux disparaître et ne réapparaître qu’à la fin, quand on retrouve Bucky trente ans après, dans un ultime chapitre aussi abrupt et cruel que le dernier du Tendre est la nuit de Fitzgerald. Némésis est la déesse grecque de la justice, de la vengeance, de la colère. En quoi la polio vous intéressait ? Pas du tout. Comment interpréter le quatuor de Philip Roth sur le vieillissement. * Attention cet article dévoile des éléments de l'intrigue des livres évoqués. Récemment, Philip Roth a accordé un entretien au Wall Street Journal, et plusieurs organes de presse écrite s'en sont étonnés (dont le WSJ), car Roth est un écrivain notoirement reclus.

Lors de cet entretien, il a révélé que son dernier roman, The Humbling, est en fait le troisième d'un cycle de quatre ouvrages. Les deux premiers, Un Homme et Indignation, sont sortis aux Etats-Unis respectivement en 2006 et 2008. Le quatrième, intitulé Némésis, sera publié l'année prochaine. «Ensemble», dit-il, «les quatre forment un quatuor.» publicité Etant donné que presque tous les derniers ouvrages de Roth développent et étalent sans vergogne le thème de la vieillesse et que l'écrivain a lui-même 76 ans, il est impossible de ne pas entendre l'écho particulier du mot «quatuor». Les lieder de Strauss ont effectivement des ressemblances formelles et thématiques troublantes avec les trois courts romans de Roth. Fable austère. Philip Roth ne lâche rien.

Némésis, roman de Philip Roth publié aux Etats-Unis en 2010 (sous le même titre, sans les accents), vient de paraître en France chez Gallimard (traduit par Marie-Claire Pasquier). Ce livre sera son dernier. Philip Roth va se consacrer au rangement de ses archives, il n'éprouve plus «ce fanatisme à écrire» qui l'a hanté toute sa vie. «Je n’ai pas l’intention d’écrire dans les dix prochaines années. Pour tout vous avouer, j’en ai fini. Némésis sera mon dernier livre», a-t-il assuré aux Inrocks. Slate republie à l'occasion de cette parution de Némésis en français un article sur le livre mis en ligne en 2010. publicité Depuis des années, Philip Roth divise son oeuvre en catégories. Avec ce nouveau volume, Roth a ajouté une autre catégorie, celle des romans courts intitulée Les Némésis.

La sobriété nouvelle qui accompagne le dernier volume, Némésis, montre que l’œuvre est différente des trois qui l’ont précédée. La polio, voilà l'ennemi Newark, New Jersey, l’été 1944. Michael Gorra. Man Booker International Prize pour Philip Roth: une jurée démissionne. L'écrivain américain Philip Roth s'est vu décerner mercredi 18 mai 2011 le prestigieux Man Booker International Prize, qui distingue tous les deux ans un auteur pour l'ensemble de son oeuvre, nous apprend l'AFP. Philip Roth succède ainsi à la Canadienne Alice Munro, au Nigérian Chinua Achebe et à l’Albanais Ismail Kadaré, rappelle Le Nouvel Observateur. L'écrivain a remercié les jurés du prix, et déclaré: «Un des grands bonheurs que j’ai eus en tant qu’écrivain est que mon travail a été lu partout dans le monde, malgré le crève-cœur que représente la nécessité d’être traduit.»

Le président du jury, Rick Gekoski, a salué cette victoire en déclarant: «Depuis plus de 50 ans, les livres de Philip Roth ont stimulé, provoqué et diverti un énorme public, qui continue de s'élargir.» Pourtant, l'annonce du nouveau lauréat n'a pas fait que des heureux: elle a aussi provoqué le départ de Carmen Callil, fondatrice des éditions féministes Virago, lit-on sur The Guardian. Publicité Devenez fan sur. Philip Roth gagne sa bataille contre Wikipédia. Vendredi 7 septembre, Philip Roth a publié dans le New-Yorker une lettre ouverte à Wikipédia qui rend compte d'une mésaventure peu ordinaire. L'écrivain a en effet découvert, il y a quelques mois, que l'article de l'encyclopédie en ligne consacré à son roman La Tache contenait, selon lui, une erreur: selon le site, cet ouvrage aurait "sans doute été inspiré par la vie de l'écrivain Anatole Broyard (1920-1990)".

Une "assertion totalement inexacte", qu'il souhaitait corriger. C'est une critique littéraire du New York Times qui avait eu l'idée de comparer Coleman Silk, le protagoniste de La Tache, à Anatole Broyard. Ce dernier, tout comme le personnage imaginé par Philip Roth, dissimulait ses origines afro-américaines grâce au teint clair de sa peau. C'était sans compter sur l'administration de Wikipédia qui a froidement répondu à Philip Roth qu'il n'était pas "une source crédible". Wikipédia à Philip Roth : « Vous n’êtes pas une source crédible sur vous-même » | Rue89 Culture. Philip Roth n’en est pas revenu. Le célèbre écrivain américain (« Portnoy et son complexe », « Opération Shylock »...) a voulu rectifier une information erronée sur sa fiche Wikipédia, et s’est vu répondre qu’il n’était pas une source crédible sur... lui-même. L’affaire s’est bien terminée, et la fiche Wikipédia a bien été corrigée ce week-end.

Mais il a fallu en passer par une lettre ouverte de Philip Roth à l’encyclopédie collaborative en ligne, diffusée vendredi sur le site du magazine New Yorker, avant que ça soit possible. Une affaire qui révèle la rigidité excessive de certaines règles de fonctionnement de Wikipédia, mais aussi la difficulté que peut avoir un romancier par rapport à sa propre fiction. Quel est le modèle du héros de « La Tache » ? Roth raconte dans sa lettre ouverte : « Je suis Philip Roth. En d’autres termes, la parole de l’auteur ne suffit pas s’il n’y a pas de source dite secondaire, c’est-à-dire un lien pouvant attester de ce qu’il dit. Les chemins de la vérité. Philip Roth. Philip Roth. Cet homme est un cas dans un monde littéraire qui n'en manque pas. Au début de la décennie, on le disait fini, tari, flapi.

C'est qu'on enterre vite dans ce milieu, sans attendre le trépas. On se disait que l'éblouissant Philip Roth n'était jamais sorti du champ magnétique de son scandaleux roman Portnoy et son complexe (1970), qu'il ne s'était décidément pas remis de ce succès plein de soufre, qu'il ne s'était pas extrait de sa spirale. Le temps passa, les livres s'empilèrent; il déménagea et divorça. On le lut de moins en moins. Pastorale américaine, quel drôle de titre... Ces années furent vraiment une période de rupture? P.R. Vous dites souvent qu'un livre à écrire, c'est un problème à résoudre. P.R. L'issue est d'autant plus tragique que votre héros est terriblement, désespérément, et même atrocement normal! Grandeur et décadence de l'Amérique ou d'un Américain? P.R. Il se sent trahi? P.R. Vous avez des enfants? P.R. Vaincu par la chair de sa chair? P.R. P.R.

Les écrivains? P.R. P.R. Interview de Philip Roth. Très intéressante interview (1) de P. Roth (dont j'ai beaucoup aimé la remarquable Pastorale américaine) qui nous délivre sa vision de l'Amérique. Très fine distinction de sa part, au passage, entre consommateurs culturels et intellectuels. Quant à son regard sur les lecteurs, il se passe de commentaire : C'est peut-être ça que vous détestez le plus en l'Amérique, cette surdité et cette cécité, sinon cette indifférence à la solitude?

Parce que chez vous plus qu'ailleurs, si l'on n'«appartient pas» (à une association, à un club, à un cercle, à une société, à une bande) on n'est rien, on n'existe pas... P.R. Un écrivain vit de ses poisons. Mais quand vous haïssez l'Amérique, c'est comment ? P.R. A vous entendre, on croirait que vous connaissez la façon intelligente de haïr l'Amérique... P.R. Les écrivains ? P.R. On le sait un peu plus grâce à des gens comme vous, ou Woody Allen... P.R. P.R. A quoi tient l'impact ? P.R. Qu'appelez-vous un lecteur ?

P.R. Ce lecteur, c'est l'homme de la rue ? P.R. Philip Roth, le sexe et la mort. Livres Philip Roth, à 78 ans, continue toujours à nous surprendre. Alors qu’à cet âge, on pense à se reposer et à profiter de la sagesse présumée du grand âge, l’immense romancier américain est d’une productivité débordante. Il publie désormais ses romans à un rythme soutenu de quasi un nouveau livre par an !

Et ses derniers, depuis "Le complot contre l’Amérique" et "Un homme" jusqu’à "Exit le fantôme", étaient des chefs-d’œuvre. Chez lui, on ne voit pas venir la fatigue, au contraire, sa fécondité redouble. Comme s’il voulait encore nous dire plein de choses sur ce monde avant de disparaître. Son nouveau roman, "Le rabaissement" (nouveau en français, car en anglais il est déjà plus loin), paraît fin septembre chez Gallimard.

Dans une récente interview, Philip Roth expliquait que, pour lui, le roman allait largement disparaître au profit de l’écran télé, ordinateur et Internet. Picasso aussi mêlait art et sexualité. Philip Roth : "Mon conseil à un écrivain débutant? Arrêter d'écrire" En vingt-cinq ans, Philip Roth a publié quelques-uns de ses romans majeurs (La Contrevie, Pastorale américaine, La Tache…), a clos la série des "Nathan Zuckerman" (commencée en 1979) en condamnant son alter ego à la maladie (Exit le fantôme, 2007), et a resserré son oeuvre dans une poignée de romans brefs hantés par la maladie et la mort (La bête qui meurt, Un homme…). En vingt-cinq ans, Philip Roth a vieilli en devenant de plus en plus prolixe. En vingt-cinq ans, il s’est aussi imposé comme le plus grand écrivain américain vivant, le seul peut-être dont chaque livre (à peu près un par an) est attendu avec la même impatience, la même curiosité, le même désir. A 78 ans, élégamment vêtu de beige, il nous reçoit dans son appartement minimaliste de l’Upper West Side, à quelques pas d’un Central Park doré par la lumière douce de l’été indien à New York.

Humour à fleur de voix, malice à fleur d’esprit font de chaque entretien avec Philip Roth un délice de décontraction et d’intelligence. Entretien avec l'écrivain Philip Roth - Livres. Provocateur, subversif, Philip Roth pose un regard féroce sur la société américaine. A 74 ans, et vingt-huit livres à son actif, cet écrivain sulfureux, dont le roman "Un homme" vient de paraître, n'a rien perdu de sa vivacité. En 1959, la parution aux Etats-Unis de Goodbye, Columbus (1), son premier livre, propulsait d'emblée le tout jeune Philip Roth — né en 1933, il avait 26 ans — au firmament du roman mondial. Manipulateur ironique et virtuose des codes romanesques établis, bousculant les règles de la fiction et celles de l'autobiographie, il s'est affirmé aussi très vite comme un observateur féroce, lucide et sarcastique de la société américaine et de ses moeurs, à travers des livres — Portnoy et son complexe (1969), Professeur de désir (1977), Zuckerman enchaîné (1981), La Contrevie (1986), Opération Shylock (1993), Le Théâtre de Sabbath (1995)... — qui lui ont valu une solide réputation d'écrivain iconoclaste, voire obscène.

De lui, je n'ai rien appris. 84, Philip Roth. I met Philip Roth after I had published a short book about his work for the Methuen Contemporary Writers Series. He read the book and wrote me a generous letter. After our first meeting, he sent me the fourth draft of The Anatomy Lesson, which we later talked about, because, in the final stages of writing a novel, Roth likes to get as much criticism and response as he can from a few interested readers. Just after he finished The Anatomy Lesson we began the Paris Review interview.

We met in the early summer of 1983 at the Royal Automobile Club in Pall Mall, where Roth occasionally takes a room to work in when he’s visiting England. How do you get started on a new book? Beginning a book is unpleasant. How much of a book is in your mind before you start? What matters most isn’t there at all. Must you have a beginning? For all I know I am beginning with the ending. What happens to those hundred or so pages that you have left over? I generally prefer never to see them again. No. Always.