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A l'heure américaine. Andiamo ! La Belgique et l'Italie, même combat? La comparaison entre les deux pays n'est pas totalement absurde, compte tenu de la fracture toujours plus marquée entre le Nord, plus industrialisé et plus riche, et le Sud, plus pauvre et délaissé par les grandes entreprises, et de l'entente pas vraiment cordiale entre "nordistes" et "sudistes". L’Italie, qui n'existe dans sa forme et dans son unité actuelles que depuis 1861, doit en effet affronter les coups de boutoir incessants que lui inflige la Ligue du Nord (Lega Nord), membre à part entière du paysage politique transalpin.

Ce parti sécessionniste (1), qui prône de longue date l’indépendance de la "Padanie" (les régions du Nord de l'Italie jusqu'à l'Emilie Romagne), compte plus de 70 parlementaires et 8 ministres dans le gouvernement Berlusconi, dont son leader, Umberto Bossi, ministre des "réformes pour le fédéralisme". La radio de la Ligue du Nord ne soutient pas l'équipe nationale de foot Photo Umberto Bossi : capture d'écran. Ça balance. Les commentateurs nous annoncent «Le Procès». Le plus important procès de la cinquième République, pas moins. Sur le ring judiciaire, à ma droite Nicolas Sarkozy ancien ministre de l’Intérieur, ancien ministre des Finances, tenant du titre de président de la République. A ma gauche Dominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères, ancien ministre de l’Intérieur qui a perdu son titre de Premier ministre et qui veut tenter un come-back. L’enjeu du match: lequel des deux héros de la droite va envoyer l’autre au tapis électoral?

L’objet de cette titanesque bagarre: une histoire de pieds nickelés, un listing bidonné pas des amateurs affabulateurs. Nicolas Sarkozy, plaignant intouchable bénéficiaire d’une immunité judiciaire, a menacé les auteurs inconnus du bidonnage du listing Clearstream de les accrocher à un «croc de boucher». Triste justice qui s’apparente à la commedia Dell’Arte, instruction truffée de témoins masqués, mis en examens qui excellent dans la farce.

Coups droits. La main sur le cœur, tous les candidats à la présidence de l’UMP assurent que les parrainages de militants "affluent" depuis la fin des vacances d’été. De Jean-François Copé à François Fillon, en passant par les trois "petits" - Xavier Bertrand, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet -, tous se félicitent de cet engouement. Il faut y voir, laissent-ils entendre, la preuve irréfutable de leur légitimité à briguer la présidence du parti. Le 18 novembre – puis le 25 si un deuxième tour devait être nécessaire - les 264 000 militants UMP à jour de cotisation sont appelés à élire leur nouveau chef. Pour se présenter, il faut être parrainé par 3% d’entre eux, soit par près de 8000 adhérents. Il se disait, vendredi, que cette commission avait reçu plusieurs milliers de bulletins au nom de Nicolas Sarkozy.

Après vérification, la commission se contentera de communiquer début octobre les noms des candidats qui auront effectivement réunis les 8000 soutiens requis. Dakar entre quatre yeux. Droit dans l'actu. Mise à jour le 4/7/2011: Tristane Banon annonce qu'elle portre plainte contre DSK. Tristane Banon, une jeune journaliste, a affirmé avoir été sexuellement agressée en 2003 par Dominique Strauss-Kahn, et elle a fait savoir qu’elle envisageait de déposer une plainte pénale. Les faits dont elle affirme avoir été victime ont été évoqués lors d’une émission de télévision de Thierry Ardisson et repris depuis dans de nombreux articles récents.

En substance, elle a déclaré: «Il [DSK] a voulu que je lui tienne la main pour répondre, puis le bras… On a fini par se battre, on s’est battu au sol, j’ai donné des coups de pied, il a dégrafé mon soutien-gorge, il a essayé d’enlever mon jean. Quand on se battait, j’ai dit le mot «viol» pour lui faire peur, ça ne lui a pas fait peur». Quelles infractions pourraient être reprochées à DSK si ces faits étaient avérés ? Le code pénal incrimine, à des niveaux de gravité différents, deux comportements: Ces faits pourraient-ils encore être poursuivis aujourd'hui ? Egyptoblogue. Les cordons de la Bourse. Grâce aux députés, le scandale des emprunts toxiques va se traduire en chiffres a priori incontestables. Selon le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les produits financiers à risque, publié ce matin, et consultable ici, au second semestre 2011, l’encours total des prêts structurés détenu par les collectivités locales françaises, ainsi que les hôpitaux et les organismes de logement social se montait à 32,125 milliards d’euros.

Parmi cet encours, la commission estime que les emprunts à risque sont de 18,828 milliards d’euros, dont 15,787 milliards de très risqués. Pour obtenir ces chiffres, la commission a pratiqué le plus simplement du monde. Son rapporteur, le député UMP Jean-Pierre Gorges, l’a demandé aux banques, qui ont été obligées de lui répondre (le rapporteur d’une commission est « habilité à se faire communiquer tous documents de service », selon l’ordonnance 58-1100 du 17 novembre 1958). Celle du rapport Gissler. La Cour des comptes : Réagissez à l'article. Les éco-comparateurs. Entre les rumeurs, les interprétations, les communiqués, il est bien difficile de faire la part des choses sur l'affaire de la Société Générale.

Mais l'affaire pose toute une série de questions pour lesquelles il devient possible d'apporter des réponses au moins partielles. Qu'est-ce qui est passé par la tête du trader accusé? Le trader incriminé était un arbitragiste, c'est-à-dire qu'il était chargé de déceler de petits écarts de prix entre actifs identiques pour réaliser des gains par des achats et des ventes simultanés, le plus souvent avec une opération au comptant jointe à une opération symétrique à terme. Par exemple, si un actif vaut plus au comptant qu'à terme, l'arbitrage consiste à le vendre au comptant et l'acheter à terme. Il s'agit d'une opération impliquant un faible risque, et un faible gain. Pourquoi avoir pris ce risque, et avec une telle ampleur ? Lettres ouvertes. Sauvons les riches. Vendredi au matin, malgré l’annonce faite la veille par Jean Sarkozy au journal de 20h de France 2 de renoncer à briguer la présidence de l’Etablissement public d’Administration de la Défense (EPAD), notre collectif Sauvons les Riches avait décidé de maintenir sa manifestation «Revival Ancien Régime» devant le conseil général des Hauts-de-Seine.

Si par sa décision le «prince Jean» semblait avoir quelque peu recouvré la raison et de l’acuité visuelle, avec ses nouvelles lunettes et sa montre Swatch, nous souhaitions tout de même lui remettre en main propre son diplôme désormais célèbre de «fils à Papa, mention Balkany». Il s’agissait d’inciter Jeannot à continuer dans cette voie en renonçant également à être administrateur de l’EPAD pour plutôt retourner à l’Université passer ses diplômes et essayer de rattraper son retard (à 23 ans, il est temps qu’il obtienne son DEUG de droit). Puis nous décidons de tenter l’assaut du donjon surprotégé de Prince Jean pour lui rendre son dû. Secret Défense. Georges-Henri Bricet des Vallons est un spécialiste des Sociétés militaires privées (SMP).

Il est l'auteur d'un livre "Irak, terre mercenaire" (Favre, 2009). Docteur en sciences politiques, il collabore à l'Institut Choiseul, pour lequel il a co-dirigé le numéro de Sécurité globale sur la privatisation de la guerre. Au lendemain du colloque de la FRS sur ce la privatisation de la sécurité, nous l'avons interrogé sur la polémique déclenchée par Bruno Delamotte, pdg de Risk&Co. Comment réagissez vous au propos de Bruno Delamotte ? Il énonce un certain nombre de vérités. Que doit faire le gouvernement français sur le sujet, et que doit-il surtout ne pas faire ? Rendons d’abord grâce à l’autorité gouvernementale de s’être saisie du débat, alors la question était totalement taboue il y a encore quelques années.

Il s’agit de trouver notre propre formule. L'affaire d'Arlit au Niger témoigne d'un dysfonctionnement. Traverses. La seconde question à poser concerne Merah et sa surveillance - ou plutôt son défaut de surveillance. La première chose qui m'a frappé, c'est l'extrême professionnalisme du terroriste. Merah avait reçu une excellente formation et j'ai tendance à le croire quand il prétendait avoir suivi des sortes de cours particuliers.

Sa formation est celle d'un tueur professionnel maniant parfaitement une gamme d'armes diversifiées et bien entretenues, sachant repérer ses victimes et agir avec un sang-froid parfait. C'est pourquoi je n'ai pas cru une minute à la thèse de la culpabilité d'anciens militaires. Ce qui me conduit à une seconde réflexion: Merah n'a certainement pas agi seul - ainsi qu'en témoigne maintenant l'envoi de ses vidéos très proprement éditées et montées (25 minutes de séquence !) Qu'on ne vienne donc pas nous parler de "dégénéré", de "loup solitaire", de "fou pervers". Il y a plusieurs réponses. C'est là qu'on retrouve notre ami Sarko. Deux explications sont envisageables. La mouche et la vitre. En toutes subjectivités... Par Alexis Jakubowicz «C’est encore loin», Pascal Rivet au Lieu Unique de Nantes, jusqu’au 15 mai. Rens. 02 51 82 15 00. Au Lieu Unique de Nantes, Pascal Rivet manie le déjà-vu.

Sous la verrière de l’ancienne manufacture des biscuits LU, l’artiste installe un bâtiment rudimentaire, une structure en tôle verte et blanche échappée d’un bord de route départementale. De face, le hangar présente une immense porte coulissante. L’imitation de véhicules en bois est chez Rivet une habitude. Crédits photos: Stéphane Bellanger. Résultat d'exploitation(s) C'est pour le moment un sans-faute pour François Hollande. Certes, il n'est élu que depuis 2 semaines et investi depuis une. Certes, sur la scène intérieure, il bénéficie du fameux Etat de Grâce, même si, selon les sondages, il est très modéré. Mais le calendrier international post-élection ressemblait à une course de haie avec la rencontre avec Angela Merkel et le sommet du G8 à Camp David. Ses supporteurs savaient que ce passage allait être délicat et ses détracteurs y voyaient d'avance le chant du cygne.

D'autant que Hollande arrivait lesté de sa promesse de campagne d'assouplir le pacte de stabilité avec un volet croissance. Côté US, la camaraderie un peu surjouée de Barack OBama a eclipsé le retrait français anticipé d'Afghanistan. Keynes is back Le système économique peut être vu comme un éternel cycle offre/demande. Pour mettre de l'huile dans les rouages, Keyne proposait deux moyens: la monnaie et le budget. Le second moyen est budgétaire. Mais les libéraux aussi. Issues de secours. Entretien avec Jean-Hervé Bradol, membre du Crash Les populations du Sahel sont-elles condamnées à subir chaque année le fléau de la malnutrition ? Tandis que les messages d’alerte se répètent et que les ONG s’apprêtent à mener de nouvelles opérations d’envergure dans cette partie du monde, la réponse en urgence semble constituer le mode d’intervention privilégié par les Etats et les bailleurs de fonds. De la Mauritanie à la Somalie, en passant par le Mali et le Tchad, des enfants risquent encore de mourir en grand nombre cette année.

Pourra-t-on y remédier un jour ? Entretien avec le Dr Jean-Hervé Bradol. Que t’inspirent les messages d'alerte entendus aujourd'hui encore à propos du Sahel ? Comment expliques-tu cette situation ? Quels sont les principaux facteurs économiques à l’origine de cette incapacité ? Ces solutions d’ordre macro-économique ne masquent-elles pas certaines insuffisances de la part des acteurs de l’aide des pays concernés ? © Alois Hug/MSF. Observatoire des questions sexuelles et raciales. Lundi, au nom de la nation australienne, le Premier ministre, Kevin Rudd, a présenté ses excuses aux enfants d’origine britannique qui, entre 1930 et 1970, ont été victimes de violences et d’abus dans les orphelinats et foyers d’accueil du pays (Cf. article de Liberation.fr).

Ces «forgotten Australians» se comptent par centaines de milliers. Parmi eux figurent «les générations volées», ces enfants aborigènes, arrachés à leur famille d’origine à des fins d’assimilation –l’Australie leur a présenté ses excuses l’an dernier. Mais il s’y trouve aussi des milliers d’enfants pauvres issus de Grande-Bretagne, qui ont été envoyés en Australie pour y trouver une vie meilleure. Or, cette affaire n’est pas sans faire écho à un problème similaire, qui concerne cette fois la France. Dans les années 1960-1970, des milliers d’enfants réunionnais ont été déracinés et envoyés vers la métropole par la DDASS de la Réunion, dans un programme social favorisé par Michel Debré.

Réagissez à l'article. Great America. L'Iran et les Etats-Unis ont au fond beaucoup d'intérêts stratégiques communs au Moyen-Orient, plaide depuis longtemps déjà l'universitaire Vali Nasr, né à Téhéran et installé aux Etats-Unis depuis la révolution de 1979. L'accord conclu ce week-end à Genève lui donne raison et lui redonne aussi espoir pour la politique étrangère de Barack Obama qu'il a beaucoup critiquée ces derniers temps. Dans un livre coup de poing, sorti au printemps dernier et discuté ici dans Libération, il racontait comment l'administration Obama, pour laquelle il a travaillé de 2009 à 2011, était en train de rendre les Etats-Unis "superflus" dans le monde.

Dans une nouvelle interview à Libération, à chaud après la conclusion de l'accord de Genève, il salue cette fois-ci les efforts de l'administration Obama, mais reste prudent sur les chances d'un accord plus définitif. L’accord trouvé à Genève sur le nucléaire peut-il préfigurer une nouvelle relation avec l’Iran ? C’est en tous cas une ouverture. Pas si vite ! Hexagone. Sans surprise, la Commission des lois de l’Assemblée nationale, a «autorisé la publication», hier, du rapport de la Mission d’information sur le droit de la nationalité. Ce texte, œuvre quasi exclusive du député UMP de Paris, Claude Goasguen, soumet notamment l’acquisition de la nationalité française par mariage ou naturalisation à «la renonciation expresse du déclarant» à sa nationalité étrangère.

Patrick Simon est sociodémographe à l'Institut national des études démographiques (Ined). Avec Vincent Tiberj, chargé de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques, il a rédigé un chapitre traitant de l'appartenance nationale à paraître dans l'ouvrage présentant les principales analyses de l'enquête TeO (trajectoires et origines), réalisée par l'Ined et l'Insee. Il révèle quelques données de ces analyses à Libération. Y a-t-il concurrence ou complémentarité des identités nationales chez les binationaux? Ce rapport est très retors. Toubabou à Bamako. Melting sons. Couleurs irlandaises. Échos d'euro-écolos. Au feu du ciel, préférez le fiel de la queue.

L'Icann, au nom du Web. Objectif Monde. Livres échanges. Millenium. Cinoque. Bords de Pistes, par Lionel Froissart. Austin, Babel Web 2. Dessins minés. La plume et le bistouri. Ça va jazzer. C'est classe ! Le genre qui ne se laisse pas faire.