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Les visionnaires hétérodoxes

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Jérôme Batout : "L'Europe vit une crise de croyance dans la croissance" Jérôme Batout a eu l'intuition que ses recherches sur la finance ne pouvaient être envisagées qu'à travers la philosophie. "L'Itinéraire de la valeur", la thèse qu'il vient de soutenir, est une reconstitution sur la très longue durée de la manière dont l'humanité a tenté de donner un sens à son action. Cela lui permet d'avoir une lecture très originale et stimulante de la crise actuelle. Qu'est-ce qui vous permet de dire que l'idée de croissance n'a pas toujours conduit les sociétés humaines ?

Les hommes ont toujours agi sur ce qui les environne : c'est une constante. Simplement, ils n'ont pas toujours donné à cette action la même finalité. Dans les sociétés dites "premières", il y a une "économie", mais, loin d'être tournée vers la croissance, elle est marquée par une volonté de constance : les hommes agissent dans le but de re-former à l'identique le monde tel qu'ils croient l'avoir reçu de leurs ancêtres - contrairement à nous, qui agissons en vue de le transformer. Jérôme Batout : "L'Europe vit une crise de croyance dans la croissance" Jérôme Batout : "L'Europe vit une crise de croyance dans la croissance" Manifeste d’économistes atterrés, 01/09/2010. From Gilles Raveaud Cette initiative d’André Orléan, président de l’AFEP, et de Philippe Askenazy, Thomas Coutrot et Henri Sterdyniak Manifeste d’économistes atterrés, 01/09/2010 [looking for someone to translate this into English] Introduction La reprise économique mondiale, permise par une injection colossale de dépenses publiques dans le circuit économique (des États-Unis à la Chine), est fragile mais réelle.

Un seul continent reste en retrait, l’Europe. Retrouver le chemin de la croissance n’est plus sa priorité politique. Dans l’Union Européenne, ces déficits sont certes élevés – 7% en moyenne en 2010 – mais bien moins que les 11% affichés par les États-Unis . Il a fallu la dégradation, le 15 juin, de la note de la Grèce par l’agence Moody’s, pour que les dirigeants européens retrouvent le terme d’ « irrationalité » qu’ils avaient tant employé au début de la crise des subprimes. Or, pour cette dernière, la situation est très différente. Quand la finance prend le monde en otage, par Frédéric Lordon (L.

Spéculation immobilière, ralentissement économique « La tourmente que traversent actuellement les marchés financiers va peser sur la croissance mondiale », estime le directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), M. John Lipsky. Plus soucieux que lui de rassurer l’opinion (et les investisseurs), les gouvernants des Etats-Unis, d’Europe et du Japon prétendent que les fluctuations boursières ne constitueraient qu’un simple accident de parcours dans un ciel dégagé. L’agitation a été enclenchée par la faillite aux Etats-Unis d’un marché de l’immobilier gorgé de crédits distribués sans discernement : pour le seul segment des prêts les plus risqués, dits « subprime », les créances hypothécaires en circulation atteindraient 1 300 milliards de dollars ; de un à trois millions d’Américains pourraient devoir vendre leur habitation.

Par Frédéric Lordon, septembre 2007 Aperçu Taille de l’article complet : 4 868 mots. Vous êtes abonné(e) ? Vous n'êtes pas abonné(e) ? Comment protéger l'économie réelle, par Frédéric Lordon (Le Mond. Spéculation immobilière, ralentissement économique En complément de son article publié dans Le Monde diplomatique de septembre, et qui analyse la crise financière partie cet été du marché américain du crédit immobilier (lire « Quand la finance prend le monde en otage »), Frédéric Lordon livre, dans cet article exclusif pour notre site Internet, ses pistes de réflexion sur la finance... et les moyens de limiter sa suprématie.

Cet ensemble d’articles fait l’objet d’un débat sur notre site par Frédéric Lordon, septembre 2007 Aperçu Il se pourrait qu’il y ait du vrai dans l’adage populaire voulant qu’« à quelque chose malheur [soit] bon » — mais encore faut-il aller débusquer ce « quelque chose » là où il se cache... Taille de l’article complet : 7 321 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le site. RR_seriePH_2007-1.pdf (Objet application/pdf) 167_20_03_2007_Lordon.pdf (Objet application/pdf) 168_27_03_2007_Lordon.pdf (Objet application/pdf) Sapir46.pdf (Objet application/pdf) La crise des subprimes, éclatement d’une bulle ou cris. La trêve estivale a pris fin.

L’actualité va bientôt reprendre ses droits et avec elle l’activité d’Horizons. Il arrive parfois que dans la torpeur des mois d’été survienne dans l’indifférence générale des évènements à portée historiques, les médias continuant à s’intéresser à l’actualité sportive, aux accidents de la route et aux diverses morts violentes qui surviennent ici ou là. Déjà au cours de l’été 2004, les prix du pétrole avaient commencé à flamber et il avait fallu plusieurs mois pour que l’on s’en inquiète. Au cours de l’été 2007, la crise des crédits à risques ("subprimes") a fait quelques unes, mais entre le discours rassurant des élites officielles et le dilettantisme des médias, l’affaire passe presque inaperçue ou elle est présentée sous un jour suffisamment technique pour être incompréhensible au grand public. Pourtant, cette crise pourrait bien annoncer un Krach de grande ampleur de tout le système économique mondial.

Elle était annoncée depuis plusieurs mois. Malakine. GEAB N°11 - Contents. Impact phase of the Global Systemic Crisis: Six aspects of America’s « Very Great Depression » The year 2007 will witness the sliding of the US into the « Very Great Depression », i.e., the rare historical conjunction of a severe economic depression, a strategic collapse and a major political and social internal crisis, at the centre of the phase of impact of the global systemic crisis.

Housing crisis, financial crisis, economic crisis, trade war, military escalation and political crisis are the six aspects described in this edition of GEAB... Read public announcement The slide into recession provokes a « Fog of Statistics » used to raise doubts about whether or not the Titanic is sinking The passage from 2006 to 2007 perfectly has illustrated the global systemic crisis’ stepping into a phase of impact, as anticipated by LEAP/E2020. Negative personal saving rates and declining home prices on a national scale: Two major US economic indicators hit lowest level since the 1930 crisis. Impact phase of the Global Systemic Crisis: Six aspects of Ameri. Archives du blog » L’immobilier américain. J’ai voulu faire le point sur la question et j’ai adressé le texte suivant à un quotidien qui m’a assuré vouloir le publier dans les jours qui viennent (L’immobilier américain et ses nouvelles courroies de transmission, Les Échos, le 18 juin 2007 : 15). « La dégringolade des marchés boursiers le 28 février avait été attribuée à la chute de la bourse de Chang-Hai le jour précédent.

Or, l’événement ne touchait qu’un marché périphérique et dans les jours qui suivirent, les commentateurs découvrirent deux nouveaux suspects : le discours prononcé par Alan Greenspan le 26 février où il n’excluait pas l’éventualité d’une récession fin 2007, ensuite, couronnant son érosion progressive au cours des mois précédents, la chute brutale de l’indice ABX, chute résultant d’une prise de conscience par les milieux financiers américains du taux croissant de bénéficiaires de prêts au logement incapables désormais de faire face à leurs échéances. Archives du blog » Une contagion qui n’en. L’indice boursier Dow Jones a perdu aujourd’hui 226 points, soit 1,6 % de sa valeur. Rien de très surprenant, la volatilité de l’indice est en effet considérable depuis quelques semaines : la montée des taux rend le marché des obligations peu attractif, l’argent en excès cherche à se placer en bourse et du coup les cotes grimpent, mais comme les mauvaises nouvelles ne manquent pas ils dégringolent à intervalles réguliers, d’où l’effet de yo–yo que l’on observe en ce moment.

La mauvaise nouvelle du jour, ce sont les résultats trimestriels de Countrywide, le numéro un du prêt immobilier et plus particulièrement ce que les analystes décèlent dans les chiffres publiés comme « effet de contagion » : les chiffres révèleraient que la crise du « sous–prime » est en train de s’étendre au secteur « prime », celui où – par opposition au « sous–prime » – les consommateurs disposent des moyens financiers qui leur permettent de rembourser leur emprunt. Archives du blog » Le « Grand Bouillon » o. Le 24 juillet, dans la conférence de presse tenue pour ses actionnaires par Countrywide, la plus importante banque de prêt hypothécaire aux États–Unis, Angelo Mozilo, son PDG, faisait un rapprochement qui fit mouche entre le marasme financier actuel aux États–Unis et certains événements historiques : « On n’a rien vu de pareil depuis la Grande Dépression », déclarait–il.

Le parallèle fit aussitôt la une des journaux. La comparaison fit non seulement trembler dans les chaumières mais elle encouragea également Mr. Edwards de Dresdner Kleinwort, une filiale du groupe Allianz, à proposer sa propre expression pour la Grande Crise qui s’annonce : « the Great Unwind ». « Unwind » est difficile à traduire : littéralement, c’est « déroulage », « débobinage », « dévidage ». Ça ne rend pas très bien en français, le « Grand Dévidage », cela n’inspire pas la crainte respectueuse. 2007 » août. Hystériques et hypocrites Le Monde rapportait tout à l’heure que « La valeur des fonds gelés par BNP Paribas a beaucoup moins baissé que prévu ». Comme je me suis intéressé dans plusieurs blogs récents (« Juste prix » et « juste valeur » et « Pas de Prix ! ») à une question d’actualité sur les marchés […] L’économie a besoin d’une authentique constitution Le texte ci–dessous a paru dans Le Monde Économie, en date du mardi 4 septembre, en page VI.

Qui est le responsable de la crise que traverse en ce moment le monde de la finance ? Jonathan Weil, chroniqueur de l’agence de presse Bloomberg, croit le connaître : c’est la norme comptable américaine No 140. […] Quel est le rapport entre la forme et le contenu ? Nul ne connaît la réponse à cette question. Le mécanisme de la crise du crédit Les phénomènes humains collectifs sont en général difficiles à analyser et par conséquent à comprendre ou à expliquer. Pour un nouveau New Deal Bill Gross (William H. La blague du jour Qu’est-ce que penser ? Archives du blog » Le champ de mines s’éte. La façon dont je m’étais représenté en 2005 la crise à venir était un champ de mines où, ici et là, et de manière imprévisible, une mine exploserait en entraînant ou non d’autres à sa suite.

Et c’est exactement ce qui est en train de se passer : on consulte les nouvelles financières sur Bloomberg, Reuters ou sur le site en ligne du Wall Street Journal et on lit qu’une autre « mortgage bank », un autre organisme de financement de prêts immobiliers prend le bouillon, ou bien comme hier, Sentinel, une firme qui avance à très court terme des fonds à ceux qui traitent sur les marchés de futures et qui se trouve à court de liquidités. Qu’une firme comme celle–là, au cœur même de Wall Street, ait des ratés, jette un froid : ça fait le même effet qu’un obus qui éclaterait au beau milieu de la zone verte à Bagdad. Comme je l’écrivais le 23 juin dans La semaine qui s’annonce : le champ de mines s’étend à l’infini.

Archives du blog » Là où les optimistes et. Au cours des deux dernières semaines, les optimistes déclaraient « La crise est contenue : elle n’a pas débordé du domaine immobilier. L’économie se porte comme un charme : on n’a jamais vu de crise véritable éclater quand le marché de l’emploi est en aussi bonne santé ! ». Ce matin, les optimistes déchantent : les économistes avaient prévu pour août la création de 110.000 emplois sur le marché américain, ils découvrent à la place, la perte de 4.000 ; les chiffres qui avaient été proposés pour juin et juillet sont eux revus drastiquement à la baisse : 69.000 pour juin au lieu des 126.000 originellement annoncés, 68.000 pour juillet au lieu de 92.000. Les pessimistes eux se sont complu dans les comparaisons avec les crises de 1987, le lundi noir à la bourse de New York, et de 1998, quand la déconfiture du « hedge fund » Long Term Capital – dirigé par deux Prix Nobel d’économie – conduisit la finance sur le fil du rasoir.

Le capitalisme, un système économique condamné par la science. Crise systémique globale / USA-UK - L. Le risque des Euro-divergences : le cas exemplaire de l’Espagne, En mars 2007, Martin Wolf analysait la situation économique espagnole - alors apparemment florissante - et mettait en garde contre la douloureuse purge qui allait inévitablement se produire après l’éclatement prévisible de la bulle immobilière, financée comme il se doit à crédit. La solution habituelle en la circonstance, consistant à tabler sur les exportations afin de compenser la contraction de la demande intérieure, s’avérera extrêmement douloureuse, avertissait-il, les salaires devant en supporter le poids, en l’absence du mécanisme d’ajustement du taux de change. --- Les vues de Wolf n’ont rien perdu de leur actualité pour les pays les plus fragiles de l’Europe, même s’il n’envisageait évidemment pas, à l’époque, la charge supplémentaire que le secteur public serait contraint de devoir supporter pour prévenir l’effondrement total de l’activité.

Par Martin Wolf, Financial Times, 27 mars 2007 Entre 2001 et 2005, la zone euro a été le géant malade de l’économie mondiale. Crise, la croisée des chemins. Il y aurait matière à faire un sort à tous les ahuris qui depuis l’été 2007 ne loupent pas une occasion de se féliciter que « le pire est derrière nous le plus dur est passé la crise est terminée ». On rappellera qu’ils n’en sont jamais qu’à leur troisième tour de piste (automne 2007, printemps 2008, fin 2009) et que, vaillants comme on les connaît, on peut être tout à fait certains, le point chaud grec viendrait-il à relaxer, qu’ils ne nous décevraient pas pour une petite quatrième. Stupéfiante comme elle devient, la situation ne laisse cependant pas trop le loisir de s’appesantir sur ce genre de chose – et puis le compte-rendu de la cécité réjouie est devenu une entreprise sans espoir.

Stupéfiante, la situation l’est sans l’être tout à fait. Car la mutation de la crise de finances privées en crises de finances publiques, et leurs métamorphoses subséquentes en crises monétaires et en crises politiques étaient prévisibles dès la fin 2007. Pour l’euro, c’est maintenant. Ou plus tard. 1.