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Réalisation

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Il sacrifie son bras pour une prothèse bionique. "Body hacking" : hacker son corps, c’est possible. 29/08/2012 – 15h00PARIS (NOVOpress) — En cette période estivale dédiée à l’exposition de masse des corps au soleil, certains préfèrent rester dans leur garage pour expérimenter le body hacking.

"Body hacking" : hacker son corps, c’est possible

De quoi s’agit-il ? Non pas de transformer son corps du point de vue esthétique comme l’ont déjà fait des millions de gens sur la planète (implants dans les seins, les fesses, ablation de côtes), mais bien de lui donner de nouvelles fonctionnalités par l’ajout d’implants électroniques ou non. Si certains types d’implants en silicone sont déjà à la limite du body hacking, comme cette nouvelle mode californienne pour les femmes de se faire implanter de la silicone sous la voûte plantaire pour amortir les douleurs aux pieds liées au port continuel de talons hauts, le body hacking reste encore un phénomène marginal et underground. Offrir de nouvelles possibilités au corps humain ? Cyril Fièvret y a consacré un livre passionnant : « Body hacking.

Le cas Kevin Warwick Extension du domaine de la puce. Aimee Mullins et ses 12 paires de jambes. L’homme en chair et en bionique. Ils s’appellent Oscar Pistorius, Aimee Mullins ou encore Florian Lopes.

L’homme en chair et en bionique

Le premier, champion paralympique, sélectionné aux JO avec les valides, s’est fait connaître en affolant les terrains avec ses lames de carbone - puis en étant inculpé du meurtre de sa petite amie. La seconde, également athlète, a défilé pour des marques de beauté avec des prothèses high-tech en guise de jambes. Le troisième a été le premier français à être doté d’une main qualifiée de «bionique» après un accident de travail qui avait entraîné l’amputation de trois doigts. Les miracles de l’ingénierie bionique nous rapprochent de la vision d’un corps-machine, dont on changerait une à une les pièces défaillantes, pour «réparer» la maladie, l’accident ou l’obsolescence. Et bientôt, peut-être, «augmenter» nos capacités motrices, musculaires, auditives, visuelles comme dans l’Homme qui valait trois milliards, cette série des années 70 qui préfigurait l’humain 2.0 en devenir.

Xavier Niel investit dans l’exosquelette Wandercraft. Xavier Niel s’intéresse aux exosquelettes.

Xavier Niel investit dans l’exosquelette Wandercraft

Le fondateur d’Iliad, la maison-mère de Free, a investi près de 300 000 euros dans la société française Wandercraft grâce au fonds d’investissement Kima Ventures. L’entreprise créée par deux polytechniciens, Nicolas Simon et Alexandre Boulanger, développe des jambes robotisées pour les personnes handicapées. Lors de ce second tour de table, Wandercraft a levé au total 600 000 euros dont la moitié par Kima Ventures et 100 000 euros auprès de CMG Advisory . Incubé au sein de Centrale Paris, la société a remporté le prix Jean-Louis Gerondeau – Zodiac Aerospace doté de 30 000 euros en 2012. La jeune entreprise d’à peine plus d’un an est basée à Orsay. La France compterait 30 000 paraplégiques et chaque année, 750 personnes de plus le deviennent. Au moins sept autres sociétés dans le monde travaillent sur ce sujet dont Argo Medical en Israël et Ekso Bionics au Etats-Unis. Argus II : la prothèse oculaire bionique disponible dès la fin d'année aux USA.

Argus II est une prothèse rétinienne qui se positionne directement dans l'oeil du patient souffrant de cécité et qui, grâce à une toile d'électrodes, vient stimuler les nerfs de la rétine.

Argus II : la prothèse oculaire bionique disponible dès la fin d'année aux USA

Les images sont capturées par une caméra située sur la branche d'une paire de lunettes, et sont traitées puis renvoyées sous la forme d'impulsion vers les électrodes par un émetteur sans fil. Si la prothèse a reçu l'approbation de la FDA et une homologation en Europe en février dernier, ils ne sont actuellement qu'une poignée de personnes à bénéficier de cette dernière à l'heure actuelle. Dean Lloyd, un américain souffrant d'une rétinite pigmentaire est équipé de la prothèse depuis 2007 tandis que Ron, un Britannique en dispose depuis 2009. Malheureusement, constituer un groupe de patient équipé des prothèses n'est pas aussi simple qu'il y parait, y compris pour des prothèses bioniques révolutionnaires.

Body hackers : un pas de plus vers l’homme augmenté. "GRINDERS".

Body hackers : un pas de plus vers l’homme augmenté

Il s’est fait implanter dans le bras un détecteur de données physiologique ! Lui, c’est Tim Cannon, le leader des « grinders », un groupe des body hackers (pirates du corps humain) de Pittsburg que nous avions rencontré début 2013 (lire notre reportage) et dont le rêve est de « devenir un cyborg ». Porter à l’intérieur de soi des capteurs pour mesurer la température corporelle, le rythme cardiaque, le pH sanguin… Le système baptisé Circadia, implanté par un artiste en « modification corporelle », a été conçu et fabriqué dans le sous-sol de la maison de Tim Cannon, par les membres du groupe, une demi-douzaine de trentenaires férus d’informatique, de biologie et de high-tech qui planchent sur ce projet depuis un an.

Shawn Sarver tient Circadia, le dispositif que Tim Cannon a désormais sous la peau. DONNÉES VITALES.