background preloader

APRIL 2011

Facebook Twitter

Tout est prêt pour le changement. Peu d'entre nous arrivent à y mettre les mots, mais beaucoup le ressentent: le monde change.

Tout est prêt pour le changement

Les technologies sont là, les rapports de force évoluent... mais sommes nous prêts nous-mêmes à entrer dans une nouvelle ère? Depuis que je suis rentré de la conférence Lift qui a eu lieu à Genève début février, ça cogite sérieux. Des intuitions ou des remarques que je pensais réservées aux quelques piliers de Minorités se sont révélées partagées par de nombreuses personnes de différents horizons et nationalités. Les révolutions en Tunisie et en Égypte venaient juste de commencer. Au bout que quelques heures de conférence, on a senti une forme d’excitation assez spéciale : les choses sont en train de changer, on est en plein dedans, et on ne sait pas trop où on va. Avec les révolutions arabes en cours et la présence toujours plus importante d’Internet dans nos vies, la question de la réalité de la démocratie se pose avec acuité. Mais voilà. En plus, on n’est plus au temps de l’ORTF. Sur les traces de la PirateBox. Échanger des fichiers librement, surfer sur le web en contournant la vigie Hadopi, c'est ce que propose la PirateBox, créée par David Darts, professeur à l'université de New York.

Sur les traces de la PirateBox

Une lunch box punk en mode WiFi & DIY. Passer un week-end à la campagne a du bon : rien de tel qu’une randonnée pour entretenir vos muscles et voir les effets de la rurbanisation. Se mettre au vert, c’est aussi l’occasion d’un apéro au cours duquel vos amis vous soufflent votre prochain sujet de post. Samedi soir, c’est donc au pote/DJ/producteur de drum n’bass-dubstep Jean Zar de délivrer le précieux mot clé : PirateBox. Pirat@ge le film / underground le livre. Les îles Bermudes, la planque à billets de Google. Nous avons recueilli les procès-verbaux des sociétés de Google en Irlande, utilisées pour expédier ses bénéfices vers des paradis fiscaux exotiques.

Les îles Bermudes, la planque à billets de Google

Détails des ficelles utilisées par Google pour ne pas payer ses impôts. Depuis le mois d’octobre dernier, plusieurs enquêtes ont montré que Google avait créé des dispositifs juridiques lui permettant d’échapper à l’impôt à hauteur d’un milliard de dollars par an. En cause, plusieurs des filiales à l’étranger, notamment en Irlande, toutes fondées par Google. À Dublin, OWNI a recueilli près de 90 pages de statuts et de procès-verbaux des sociétés fondées par les heureux actionnaires du moteur de recherche. Deux d’entre-elles, Google Europe et Google Ireland Holdings, servent à recueillir les bénéfices générées grâce aux internautes européens pour ensuite transférer les fonds vers les comptes d’une filiale installée dans un paradis fiscal, l’archipel des Bermudes.

Je n’ai pas de détails à partager avec vous là-dessus. Licence Edition Equitable : vers des archives ouvertes ? La Licence Édition Équitable pourrait bien être la solution à l'impasse dans laquelle se trouve l'édition numérique : dissocier les droits de l'auteur, de l'éditeur et du lecteur et adopter un modèle proche de l'Open Access.

Licence Edition Equitable : vers des archives ouvertes ?

La discussion est ouverte. Présentée lors du Salon du Livre de Paris, la Licence Édition Equitable proposée par C & F Editions, a déjà fait l’objet de plusieurs commentaires, louant cette initiative visant à garantir un certain nombres de droits aux lecteurs de livres numériques. Elle se rapproche en cela de la récente Déclaration des Droits de l’Utilisateur de Livres Numériques proposée outre-Atlantique et s’inscrit dans le mouvement de protestation contre les DRM qui s’est exprimé lors du Salon du Livre cette année. La licence ne consacre pas seulement des droits au profit du lecteur ; elle propose également d’instaurer un équilibre entre les droits du lecteur et les droits de l’éditeur (on verra qu’il s’agit même d’un tryptique, avec les droits de l’auteur).

Démystifier les discours sur le piratage. Les hackers sont-il des "pirates", ou bien des "terroristes" ?

Démystifier les discours sur le piratage

C'est fou ce qu'on peut faire dire aux hackers qui n'avaient pourtant rien demandé. Petite déconstruction d'une mythologie vraiment "mytho". L’analyse des discours sur le téléchargement illégal fait apparaître plusieurs idéologies qui s’affrontent : les gardiens de la propriété intellectuelle v. les bandits sans foi ni loi, les défenseurs du partage v. les supermarchés de la culture.

Jugeant le mot piratage « trop sexy » 1, la présidente de la fédération internationale des acteurs a ainsi proposé de changer de terminologie. Selon elle, « le piratage évoque quelque chose lié à l’aventure, cela vous fait penser à Johnny Depp. […] Mais nous sommes en train de parler de crime » 2. Un « jeu de cache-cache » 3 entre le sens et la forme vient définir le mythe, dont la particularité est de rendre naturel ce qui n’est pourtant qu’historique. Le mythe du piratage, ritournelle des industries culturelles.