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Vie privée, droit à l'oubli

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Carrier IQ : le FBI serait impliqué. Les 10 conseils de la Cnil pour protéger les données personnelles sur smartphone. Smartphone : un compagnon intime dans des mains pas toujours averties. Les internautes ont-ils raison de se méfier des réseaux sociaux? Selon une étude réalisée par l'Idate pour l'Association de l'économie numérique (Acsel) et la Caisse des Dépôts auprès de 700 internautes français, 85% des internautes de plus de 15 ans sont inscrits sur des réseaux sociaux.

Les internautes ont-ils raison de se méfier des réseaux sociaux?

Et seulement 47% de ces utilisateurs font confiance aux réseaux sociaux qu'ils utilisent. 48% des internautes, utilisateurs ou non, ont peur que des inconnus accèdent à leur "vie privée" grâce aux réseaux sociaux. La deuxième plus grande crainte (à 41%) est celle de la conservation des données personnelles sans limite de temps. 34% craignent l'utilisation de ces données à des fins commerciales, et 33% imaginent une menace de la part de leur entourage professionnel. Difficile, pour les réseaux sociaux, de rassurer les internautes : 38% déclarent que rien ne pourrait leur donner confiance.

Mais ce qui peut influencer le plus leur perception, c'est la politique de confidentialité du site (27% des répondants), et sa réputation (20%). Ces résultats sont paradoxaux. Facebook : la mémoire cachée. L'appétit vorace de Facebook pour les données personnelles n'est un secret pour personne.

Facebook : la mémoire cachée

Régulièrement, son estomac numérique gargouille auprès de ses membres pour réclamer son dû. «Donnez-moi votre numéro de mobile, que je puisse renvoyer votre mot de passe en cas d'oubli !» «Expliquez-moi vos opinions politiques, que je puisse mieux cibler mes publicités !» «Dites-moi ce que vous lisez, ce que vous écoutez, ce que vous regardez, ce que vous cuisinez, que vos amis puissent en profiter !» Et la plupart des 800 millions d'inscrits, dociles, jettent leurs gros steaks de vie privée dans la gueule béante du réseau social. Les découvertes du jeune Max Schrems sont effarantes.

«Statut : effacé» «Je ne cherche aucun gain financier ou personnel. Dégainant sa directive 95/46/CE qui garantit un tel droit à tout citoyen européen, Max Schrems écrit à Facebook pour réclamer l'accès à l'ensemble des données le concernant, via un formulaire très bien caché sur le site du réseau. «Shadow profiles» Les applis mobiles sont de plus en plus indiscrètes. «La vie privée, un problème de vieux cons?», un livre sur la société de surveillance et ses remèdes. Le livre de Jean-Marc Manach, cofondateur des Big Brother Awards et journaliste spécialisé dans l’impact des technologies sur la société, les questions de surveillance, de libertés, de vie privée et de sécurité informatique, expose les ressorts de la société de surveillance, mais aussi comment se défendre, tout en combattant les peurs et les raccourcis.

Cofondateur des Big Brother Awards et spécialiste de l’impact des technologies sur la société (voir entre autres ses articles naguère dans feu Transfert et surtout son blog Bug Brother, sous-titré "Qui surveillera les surveillants? "), Jean-Marc Manach avait cosigné en 2008 «Big Brother Awards.

Les surveillants surveillés» (éditions Zones – on peut le lire en ligne). Il a récidivé cette année en signant, cette fois seul, «La vie privée, un problème de vieux cons?» (FYP Éditions). Facebook Messages : les messages électroniques soumis au filtrage. Les applications les plus populaires sur Facebook transmettent vos données personnelles. Droit à l'oubli sur le Web : Google et Facebook ne signent pas la charte voulue par Nathalie Kosciusko-Morizet.

Avec l'explosion de l'utilisation des réseaux sociaux et du Web 2.0 en général, la problématique du droit à l'oubli devient critique.

Droit à l'oubli sur le Web : Google et Facebook ne signent pas la charte voulue par Nathalie Kosciusko-Morizet

Comment en effet maîtriser la présence de données personnelles sur la toile, comment empêcher que ces données soient utilisées et exploitées sans son consentement ? Une mission presque impossible tant les outils de contrôle sont rares. Le gouvernement a néanmoins tenté d'apporter une solution par le biais de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au Numérique. "Il ne faut pas diaboliser Internet, il y a de nombreux contenus mis en ligne que nous voulons garder, mais dans certains cas, nous aimerions pouvoir les effacer", souligne-t-elle. Bureau des réclamations Depuis novembre, les principaux acteurs du secteur : représentants des réseaux sociaux, blogs (Skyblog...), moteurs de recherche (Bing de Microsoft), associations familiales et de protection de l’enfance ont été invités à plancher sur la question.