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Nouvelles vagues

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COPPOLA Francis Ford. Légende vivante d’Hollywood, auteur de succès financiers et cinéaste majeur de ces trente dernières années, Francis (Ford) Coppola est aussi l’exemple même de l’artiste indépendant.

COPPOLA Francis Ford

Son désir de tout contrôler, sa volonté de perfection, sa curiosité pour les nouvelles techniques et sa fidélité à son style, comme à ses thèmes, l’ont conduit à conna’eetre une carrière mouvementée. Tout en se voulant hommes d’affaires, il est resté un créateur de formes et un agitateur d’idées. Né le 7 avril 1939 à Détroit, dans le Michigan, il est le fils d’un flà»tiste, chef d’orchestre et compositeur de musique d’origine italienne : Carmine Coppola.

Touché par la poliomyélite à l’âge de dix ans, il garde longtemps le lit et s’y distrait en inventant des spectacles de marionnettes. Pendant ses études universitaires, il étudie le théâtre au Hofstra College, monte plusieurs pièces et en sort diplômé à 21 ans. Au cours de cette période, en 1962, il tourne un film érotique (Tonight for Sure !) CHABROL Claude. Quatre cents coups (Les) S’inscrire dans le monde Lorsque Les Quatre cents coups est sorti, on a voulu y voir un film sur ou l’enfance malheureuse, la délinquance, une autobiographie déguisée… Incontestablement, Truffaut a voulu montrer que cet âge n’est pas un merveilleux paradis perdu, mais un “moment difficile à passer”.

Quatre cents coups (Les)

Mais c’est moins sur le plan strictement psychologique qu’il l’aborde, que de façon symbolique, poursuivant une réflexion commencée dans Les Mistons et qui parcourt toute son oeuvre, inspirée évidemment de l’expérience personnelle du cinéaste. Le générique, à base de travellings qui semblent glisser à la surface des façades parisiennes, s’achève sur une inscription à la typographie volontairement très littéraire : “Ce film est dédié à la mémoire d’André Bazin.” C’est ce même Bazin, critique et théoricien inspirateur de toute la Nouvelle Vague, tendance “Cahiers du cinéma”, qui a canalisé l’énergie et la révolte du jeune Truffaut en le conduisant à s’exprimer par l’écriture. A bout de souffle. A bout de souffle étant considéré (avec Hiroshima, mon amour de Resnais, Les 400 coups de Truffaut, Le beau Serge et Les cousins de Chabrol, tous sortis entre 1959 et 1960) comme le manifeste esthétique de la Nouvelle Vague, on trouve à son générique quelques noms emblématiques d’une école dont les influences n’ont pas fini de se faire sentir sur tout un certain cinéma français contemporain.

A bout de souffle

Le terme « Nouvelle Vague », « invention de journalistes » selon Truffaut, au sens où il a été effectivement été forgé par la plume de Françoise Giroud reprenant les résultats d’une enquête de L’express sur la jeunesse d’alors en un volume intitulé La nouvelle vague : portraits de la jeunesse (1958), désigne, plus précisément, la poignée de cinéastes débutants qui, pour la plupart critique de cinéma aux revues Les cahiers du cinéma et Arts, réalisèrent, à la fin des années 50, leur premier long-métrage. Le cinéma français des années 60 : La nouvelle vague et les autres. I La nouvelle vague La formule Nouvelle Vague est de Françoise Giroud, mais elle lui sert dans l'Express du 3 octobre 1957 à qualifier les jeunes en général.

Le cinéma français des années 60 : La nouvelle vague et les autres

Rien ne s'annonce d'ailleurs encore au cinéma et ce n'est qu'en 1959 que Pierre Billard reprend avec d'autres chroniqueurs la formule pour désigner les cinéastes issus des Cahiers du Cinéma réalisant alors leurs premiers longs métrages. Ils remarquent la création d'oeuvres fortes prenant le contre-pied des habitudes garantes d'un succès respectueux des traditions. Certes Jean-Pierre Melville en 1947 avec Le silence de la mer (sorti en 49), Roger Leenhardt en 1948 avec Les dernières vacances, Agnès Varda avec La pointe courte en 1954 et Alexandre Astruc en 1955 avec Les mauvaises rencontres avaient auparavant tourné de manière artisanale, ignorant superbement les règles du Centre National de la Cinématographie (autorisation de tournage, cartes professionnelles...) peuvent être considérés comme des précurseurs. Bibliographie : Cahiers du cinéma.