background preloader

GreenWashing

Facebook Twitter

Quand McDo devient écolo ou l'art du «greenwashing» Le changement de logo de McDonald's (capture d'écran Dailymotion - decideurstv - cc) Du même auteur J'ai (re)commencé à parler de décroissance, et je prépare un (très) long billet pour tenter d'expliquer où en sont les organisations politiques qui s'en réclament, quelles sont leurs idées, et comment elles comptent les mettre en œuvre. En attendant, la précampagne présidentielle est déjà lancée, et cette semaine a vu la déclaration hypermédiatisée de la candidature de Nicolas Bertrand Hulot, déjà quasiment assuré de représenter les Verts, et qui va devoir s'employer à faire oublier son lourd passé d'hélicologiste sponsorisé par les multinationales, et notamment par l'industrie nucléaire. C'est pas gagné.

Si, dans un effort surhumain pour positiver, on ne doit retenir qu'une seule chose de cette nouvelle, c'est que « l'écologie » en général ne sera peut-être pas totalement absente du débat présidentiel. La SNCF s’imprègne de « l’écomobilité » En fin de semaine dernière, la SNCF a organisé la deuxième édition des Rendez-vous Clients sous le signe du thème fédérateur de « l’écomobilité » : services, projets R&D et financement. La compagnie ferroviaire a repris une batterie d’initiatives liées au développement durable. En guise d’illustration, la SNCF s’associe à GreenCove, qui exploite le site www.123envoiture.com et se présente comme la première plate-forme de covoiturage en France (345 000 membres). En 2009, cette société avait signé un premier partenaire dans BNP Paribas. Deux fonctionnalités ont été développées pour le compte du réseau Transilien de la SNCF (347 gares franciliennes) : l’affichage en gare des offres de covoiturage existantes autour de la gare et celles disponibles aux prochains arrêts du train dans lequel l’utilisateur se trouve via un téléphone mobile.

Dans une dimension « green », l’auto-portage (dispositif de location de voiture à très courte durée, combinée au réseau TER) débute. Pêche durable : MSC, l'écolabel qui encourage le massacre. Amelie Lescroel est chercheur en écologie et co-signataire de la lettre ouverte « Fishing for Data in the Ross Sea » (Science, décembre 2010). Sylvain Angerand est chargé de campagne pour les Amis de la terre France. Ils ont envoyé cette tribune à Rue89. Chez Carrefour, le poisson est à la fête : du 17 au 23 février, l’enseigne de distribution lance sa semaine de communication « Les Jours bleus ». L’objectif est de promouvoir l’écolabel MSC censé garantir aux consommateurs que leur poisson est issu d’une pêche durable. MSC, cela veut dire Marine Stewardship Council ; on peut traduire ça par « pêche durable ». Le logo de l’écolabel Marine Stewardship Council (MSC). Or, pour continuer à vendre, il faut rassurer le consommateur. Des autorisations injustifiées Au départ, les scientifiques étaient plutôt enthousiastes à l’idée de mieux encadrer la pêche et d’encourager la pérennité des populations.

Légine antarctique : la certification de trop Un label pour les pays développés. L’écolabel de WWF : développement vraiment durable ou simple greenwashing ? - Responsablilité environnementale. C’est un bel écran plat, fabriqué par Sony. Il consomme 50% d’électricité de moins que la plupart de ses collègues, a un bouton d’arrêt total, qui permet de ne pas le laisser en veille 24h/24, est titulaire d’un écolabel européen et a été soutenu par le WWF lors d’une campagne promotionnelle de quatre mois, fin 2009.

Depuis 14 ans, le WWF, organisme de protection de l’environnement, a en effet choisi de travailler avec le monde de l’entreprise. Une orientation décidée au niveau international et déclinée par les 48 bureaux nationaux de l’association sous la forme de partenariats stratégiques et de partenariats produits. « Pour les partenariats produits, on prête notre logo à une entreprise pour qu’elle valorise un produit qui a un intérêt écologique démontré, explique Julia Haake, directrice des partenariats entreprises de WWF France.

Un logo bien connu des consommateurs, selon elle… et des services marketing toujours prêts à soigner leur image écolo-responsable. Vigilance ? Simon Gouin. WWF et les entreprises, les liaisons dangereuses. Quel est le rapport entre un charmant panda et un vulgaire sac de ciment? A première vue, aucun. Le premier sert d'emblème à la plus puissante association environnementale du monde, tandis que le second est accusé par les militants écologistes de favoriser le dérèglement climatique. En signant un partenariat avec Lafarge, en 2010, le WWF France a fini par accepter d'unir ces deux images a priori antinomiques. Dix ans après sa maison mère, qui, elle, n'avait pas eu les mêmes réticences. Aujourd'hui, l'élève pourrait bien dépasser le maître : l'antenne tricolore de l'ONG environnementale multiplie les partenariats stratégiques avec les entreprises.

Elles sont désormais 14, et non des moindres - Carrefour, Castorama, Crédit agricole, Orange ou encore Pierre & Vacances -, à avoir conclu un accord avec le WWF France. C'est en 1998 que le WWF France a commencé à prospecter du côté du CAC 40. Des accusations de "green-washing" Là n'est pas la seule contradiction. Danone attaqué en Allemagne pour une histoire de pots faussement "écolos" Des pots moins bio qu'il n'y paraît. Une association de consommateurs allemande, soucieuse de la protection de l'environnement, la Deutsche Umwelthilfe (DUH), a annoncé mardi 26 juillet qu'elle allait porter plainte contre Danone pour publicité mensongère. Aucune date toutefois n'est encore précisée concernant le dépôt de cette plainte.

Le bilan écologique du pot de yaourt mis en question Pomme de la discorde: les pots de yaourt de la marque Activia. La DUH juge que la mention "respectueux de l'environnement" inscrite sur les pots de yaourts Activia constitue une "tromperie éhontée du consommateur", et met en cause le bilan écologique des nouveaux pots de yaourts en PLA, un polymère biodégradable. Une accusation aussitôt démentie par le patron de la filiale allemande du groupe, Andreas Ostermayr, qui précise que "la mention 'emballage respectueux de l'environnement' sur (les) pots d'Activia est absolument correcte". L'image verte de Danone égratignée.