background preloader

Alter éco

Facebook Twitter

La conversion écologique créera-t-elle des emplois ? La conversion écologique de l'économie devrait a priori créer plus d'emplois qu'elle n'en détruira. Mais de toute façon, elle est indispensable. Après tant d'autres signaux d'alarme, l'accident nucléaire de Fukushima nous montre combien il y a urgence à réorienter nos modes de production et de consommation. Mais ce faisant, ne risque-t-on pas de perdre des emplois et d'aggraver encore notre problème de chômage ? Cette question qui fâche fait en particulier son retour sur l'agenda de l'Union européenne.

Pour sortir de la crise, l'écologie ? La dette écologique ne peut pas s'effacer. Depuis le milieu des années 1980, l'empreinte écologique de l'humanité est supérieure à la biocapacité de notre planète. Il est grand-temps d'en tenir compte et de réagir. Que s'est-il donc passé le 27 septembre 2011 ? C'est le jour à partir duquel l'humanité vit écologiquement à crédit jusqu'à la fin de l'année. Depuis cette date, nous puisons dans un stock de capital naturel au-delà de sa capacité à se régénérer à un niveau soutenable. Calculé par le centre de recherche britannique New Economics Foundation, ce jour ne cesse chaque année de remonter dans le calendrier.

Inflation : la crise est aussi une crise écologique. Dans sa chronique pour Radio Nova, Guillaume Duval revient sur les ressorts écologiques de la hausse du prix des matières premières, liée à la rareté croissante des énergies fossiles et des matières premières non renouvelables. L'inflation a atteint un niveau record en décembre dernier depuis 2008. Est-ce inquiétant ? Oui, ce n'est pas rassurant. Les prix ont augmenté de 1,8 % en rythme annuel. Principalement du fait de la hausse des prix de l'énergie (+ 12,5 % sur un an) et des produits frais (+ 9,4 % par rapport à décembre 2009). En revanche, les autres prix, ce qu'on appelle l'inflation sous jacente, continuent d'évoluer très lentement. 1,8 % ce n'est quand même pas encore une inflation très élevée… En effet.

Mais maintenant c'en est fini des gains de pouvoir d'achat… Oui. Est-ce seulement un mauvais moment à passer ? Cela paraît peu probable. Que faudrait-il faire pour combattre cette tendance ? Guillaume Duval Commentaires Commenter cet article. L'écologie ne doit pas être victime de la crise. Dans sa chronique sur Radio Nova, Guillaume Duval souligne que l'écologie, plutôt que d'être sacrifiée sur l'autel de la rigueur, fait partie des réponses à la crise économique, car celle-ci est aussi la première crise écologique du XXIe siècle. Il y a quatre ans se tenait le Grenelle de l'environnement. Il annonçait une rupture vis-à-vis de politiques françaises jusque-là fort peu soucieuses d'environnement.

Quatre ans plus tard le processus est bloqué. Pourtant, pour vous, la conversion écologique de l'économie doit être au cœur de la sortie de crise. En effet. On considère souvent, et de manière compréhensible, qu'avec la crise des finances publiques on ne peut plus se permettre un effort aussi important en matière d'environnement que celui prévu en 2007 pour mieux isoler les maisons, développer les transports collectifs, accroître les énergies renouvelables… Pourtant, en réalité, c'est la conclusion inverse qu'on devrait tirer de la crise actuelle.

Commentaires Commenter cet article.