Cohn-Bendit et les Verts, deux ans d'amour vache. La polémique sur la venue de Rama Yade aux Journées d’été d’Europe Ecologie met en émoi une galaxie écolo déjà bien agitée.
Daniel Cohn-Bendit avec Cécile Duflot en mai (Philippe Wojazer/Reuters) C’est le dernier tangage en date du bateau écolo. Pour avoir osé inviter Rama Yade aux Journées d’été d’Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit s’est attiré les foudres de ses principaux partenaires, les Verts. En dépit de résultats électoraux plus qu’honorables depuis la formation du nouveau rassemblement écolo, les relations entre le leader d’Europe Ecologie et les dirigeants des Verts demeurent houleuses.
Retour sur près de deux ans de luttes d’influence. Rama Yade, persona non grata aux Journées d’été Rama Yade lors d’un meeting de l’UMP pour les régionales 2010 (Marie-Lan Nguyen/Wikimedia Commons) Les militants ont reçu cette semaine par e-mail le programme des Journées d’été d’Europe Ecologie, qui se tiendront à Nantes du 19 au 21 août. « C’est vraiment absurde, c’est un jardin d’enfants. Europe Ecologie : Nantes à l’eau pour Yade. Nouvelle crise de nerfs entre les Verts et Daniel Cohn-Bendit.
Ce dernier a commis, aux yeux de certains, un sacrilège : inviter Rama Yade aux journées d’été d’Europe Ecologie (EE) qui se tiendront à Nantes du 19 au 21 août. La ministre la plus populaire du gouvernement aux côtés de l’ex-leader de Mai 1968 ? L’affiche était belle. En tout cas propre à sortir le rendez-vous des écologistes de la torpeur estivale et de leurs récentes dissensions sur la structuration d’EE. La secrétaire d’Etat aux Sports devait participer à un atelier animé par Cohn-Bendit et l’eurodéputé Yannick Jadot sur les dérives du foot business.
Depuis que le programme a été envoyé par mail aux militants, au début de la semaine, c’est la levée de boucliers sur les listes internet du parti écologiste. Ces réactions sont-elles le fait d’une «minorité agissante à la culture groupusculaire, voire sectaire», comme l’interprète Jadot ? Mais chez Daniel Cohn-Bendit le coup médiatique est toujours à visée politique.
Jean-Vincent Placé: "Je suis un homme de pouvoir" Quel métier rêviez-vous de faire quand vous aviez 10 ans?
Homme politique ou professeur d'histoire. J'adore cette matière. C'est dans les livres de l'écrivain Octave Aubry sur Napoléon que j'ai appris à lire, après mon arrivée en France, à l'âge de 7 ans. Qu'aimeriez-vous faire en 2012? J'espère faire partie de ceux qui dirigeront le pays. Comment assumer son ambition politique sans passer pour un arriviste? Dans le monde de l'entreprise ou dans le sport, il est bien vu d'afficher ses ambitions. Avez-vous pris la grosse tête, après être passé en juin chez Ruquier à l'émission On n'est pas couché? Pas du tout. Qu'est-ce qu'on ne peut pas dire à Daniel Cohn-Bendit? On ne peut pas lui dire grand-chose.
Et à Cécile Duflot? D'arrêter de manger des bonbons Haribo! Quels sont vos rapports avec Eva Joly, que vous aviez qualifiée de "vieille éthique"? Je n'ai jamais dit cela. Qui appréciez-vous dans les autres partis? Martine Aubry a remis le PS au travail. Votre pire souvenir politique? Votre héros?