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Roseaux — Train quotidien. CW : grossophobie et psychophobie dans des propos rapportés Donc là, ce soir, j’ai été tripotée par un mec dans le train. J’ai failli écrire «je me suis fait tripoter » mais cette formulation implique une forme d’action de ma part, alors que je n’ai fait que subir. Je ne me suis pas « fait » tripoter. Un type m’a tripotée. 100% des femmes harcelées sexuellement dans les transports en commun, bla bla bla. Et même une fois, à 19 ans, j’ai subi des attouchements de la part de mon voisin, dans un vol long courrier entre le Mexique et la France.

T’es trop khougne. Il m’a fallu des années, DES ANNÉES pour me dire que non, ce n’était pas ma faute. Et ce soir, donc, le train quotidien. Attend. J’ai rêvé ou quoi ? Il tire son sac sur lui, l’étale sur ses genoux. Si je lui demande de retirer sa main il va nier. Il me touche. Je jure, il me touche. Je pivote sur mon siège : sa main est sur le mien, entre mon dossier et mon cul, aucune équivoque possible. J’aurais voulu être polie, mais ferme. Direct. Quand Cam Clash s'attaque au harcèlement dans le métro. Cam ClashCheekCheek Magazineharcèlementharcèlement de ruemétrotransportsvidéoVidéo du jour Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait cette caméra cachée qui montre la réaction des gens face au harcèlement dans le métro. Capture d'écran de la vidéo de Cam Clash Comment les gens réagissent-ils lorsqu’une femme se fait harceler sous leurs yeux dans les transports en commun? On a l’habitude de penser que personne n’intervient, et c’est en effet souvent le cas, mais la caméra cachée de Cam Clash montre celles et ceux qui n’hésitent pas à s’interposer.

Si deux hommes contribuent au malaise en justifiant le harcèlement d’une femme par le degré de sexytude de sa tenue, la plupart des usagers filmés à leur insu dans ce reportage ont bien compris qu’une femme, quelle que soit la façon dont elle s’habille, devrait pouvoir prendre le métro sans être victime de harcèlement. Faustine Kopiejwski. Comment j’ai réappris à compter #8mars – Anaïs Brood – Medium.

Je suis devenue féministe sans vraiment m’en rendre compte. Je ressens depuis longtemps un sentiment d’injustice, qui a grandi, s’est renforcé avec l’expérience, intellectualisé à l’écoute et la lecture de féministes et de sociologues. Des témoignages d’autres femmes, qui partagent les mêmes vécus, les mêmes frustrations. Cet engagement a eu un effet inattendu. Je me suis mise à compter. Frénétiquement. Quand je sors le soir, que je me retrouve dans un bar, je compte.

Où sont-elles ? Parfois, je ne peux m’empêcher de le faire remarquer à ceux qui m’accompagnent. Qu’ai-je de différent par rapport à ces femmes qui ne sont pas là ? La peur entretenue, la culpabilisation, le rappel incessant d’une vulnérabilité présumée. Comme si un violeur nous attendait à chaque coin de rue. Les questions de la présence des femmes dans l’espace public et de leur participation à la vie de la cité, à la politique, sont intimement liées. #8mars2017.