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Limites du plan

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Le grand gâchis des contrats d’autonomie de Fadela Amara. Capture d'écran - Un Afro à Paris En janvier 2008, Fadela Amara annonce avec tambours et trompettes la mise en place de son plan «Espoirs Banlieues », qui comporte un important volet d’insertion professionnelle pour les jeunes : les contrats d’autonomie. Solution magique pour mettre fin à « la glandouille » de jeunes de ZUS ( Zone Urbaine Sensible), les contrats d’autonomie proposent un « coaching » d’un an à des jeunes entre 16 et 25 ans pour leur apprendre les fondamentaux de la recherche d’emploi et de la vie en entreprise.

Objectif officiel: leur trouver un job ou une formation professionnalisante en six mois. Ce nouveau mécanisme aurait pu être confié aux missions locales, qui sont censés s''en charger pour 175000 jeunes de ZUS. Trop simple! Supercoach - Dailymotion Les moyens sont là, et les résultats ? Du même auteur Ce que coûte l’arrogance politique. Les internats d'excellence, un coûteux gadget présidentiel. Sarkozy, ici avec des étudiants, visite la caserne de Sourdun, depuis aménagée en internat (Philippe Wojazer/Reuters).

Objets scolaires non identifiés, les internats d’excellence sont entourés d’une aura médiatique dont l’importance est inversement proportionnelle à leur poids réel dans le paysage scolaire. Mis en place progressivement à partir de 2008, ils devraient être une douzaine en 2010-2011 -chacun regroupant quelques dizaines d’élèves, rarement davantage-, et 20 000 à un horizon hypothétique. Des chiffres à mettre en regard des 12 millions d’élèves relevant du système éducatif général. Fruits d’un oukase présidentiel hautement politique, ils sont censés regrouper des élèves d’origine modeste, qualifiés de « méritants », qu’il s’agit, plus précisément, d’éloigner de leur milieu d’origine. En réalité, comme l’indique, dans un style inimitable la circulaire du 22 juillet 2010, l’établissement d’accueil doit : Un encadrement hors norme en personnel et en équipement.

Statistiques. Un "busing" contre les ghettos scolaires. Plan "Espoir banlieue", l’aveu des échecs. @Pallas et aux autres D’accord avec tes arguments Pallas. Je ne suis pas né ni n’ai grandi en cité , mais , mais un jour j’y ai atterri et j’y ai vécu de 1995 à 2001. C’est dans cette période que l’on est passée de l’ère des cités plutôt calmes à celle des cités tres violentes , avec un tournant net dans notre cas à Toulouse, la mort du jeune Habib au Mirail qui a réveillé le premier vent de colère inter cités , qui nous a vus mis en quarantaine, encerclés de flics , privé de transports , et au couvre feu chaque nuit .

De grands cortèges de familles partaient au matin travailler , à pieds , puisque plus de ligne 38 , et nous retrouvions la vie urbaine toute normale deux km plus loin , hors de la ceinture. A ce moment là , la cité avait marqué un point , la police perdu un gros morceau de la confiance qu’elle devrait susciter en nous, le jeune Habib avait été descendu par un flic , à froid , comme une bete , pendant qu’il tentait de voler une voiture. Mais en 1995 , lors de mon arrivée : Pourquoi les plans banlieues peuvent échouer? En 1995, Jacques Chirac proposait de résorber la fracture sociale. En 2007, Nicolas Sarkozy parlait de « rupture ». Cinq ans après les émeutes et en ces temps de tensions sociales, où en sont les banlieues ? Un problème de sémantique La réponse des pouvoirs publics pour traiter les maux dont souffre la banlieue s’est opérée par le biais de pseudo-plans : plan « Espoir Banlieues », plan « antiglandouille »...

Ces termes infantilisants et stigmatisants utilisés pour qualifier l’action publique posent problème à plusieurs titres. D’abord, la sémantique employée ne transmet pas de signal positif aux personnes concernées, ni même à l’opinion publique. La sémantique d’abord. La fracture sociale concerne pourtant l’ensemble de la nation, tout comme l’expression « la France d’en bas ». Ces termes ne sont rien d’autres que des cache-sexes. Les banlieues ne sont ni une colonie de vacances qui tourne mal, ni un internat en folie.

Ségrégation territoriale et sociale La logique de territoire ensuite.