La chasse au microwatt est ouverte. Les composants à ultra-basse consommation gagnent du terrain, grâce à des architectures optimisées et à des systèmes capables de récolter localement de l'énergie. En avril dernier, le patron d'Intel annonçait que le géant des puces commercialiserait dès cette année des processeurs à tension ultra-basse. Une gamme très économe en énergie mais qui, contrairement à des processeurs dédiés comme Atom, destiné aux netbooks (mini-PC pour internet), sera dérivée de processeurs standards, tout en ne consommant que quelques watts. Une belle performance, vu la complexité d'un microprocesseur.
Pourtant, les fabricants de composants électroniques visent des niveaux bien plus bas. Pour preuve, les résultats déjà obtenus sur les microcontrôleurs (dont la consommation s'exprime en ampère par mégahertz). Ainsi, sur la série MSP430 que Texas Instruments continue à peaufiner, la consommation descend maintenant à 160 µA/MHz (1,5 microampère en mode veille). La chasse aux kilowatts - Informatique. Maîtriser sa consommation d'énergie. Volonté. Gaz, électricité, fioul... Trop chers ! Protestent les industriels, qui cherchent à consommer moins. Une démarche qui demande une analyse fine des besoins, avant d'entamer le travail de fond. Rare, chère, détenue par des oligopoles, l'énergie est devenue l'écharde dans le pied de l'industrie, qui cherche des solutions pour limiter la casse. Lobbying, négociations, recherche de nouvelles ressources (biomasse, solaire...), tout est envisagé. Mais sur le long terme, c'est la baisse des consommations qui peut, seule, donner un peu d'oxygène aux utilisateurs.
La tâche ne sera pas aisée, car « l'industrie a déjà beaucoup progressé depuis les chocs pétroliers », rappelle Michèle Pappalardo, la présidente de l'Ademe. Des chiffres séduisants... Ces trois étapes semblent évidentes. Pour ces sociétés comme pour leurs clients, l'outil essentiel pour mener à bien le diagnostic, c'est la mesure. « On ne comprend bien que ce que l'on mesure bien ! Roland_Berger_energieeffizienz.